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Côte d’Ivoire: Les forces de défense et de sécurité ivoiriennes vivent l’enfer au nord.

Le nord de la Côte d’Ivoire est truffé de djihadistes et si les autorités continuent de supporter la France qui passe par la CEDEAO pour dicter ses règles, la sécurité des ivoiriens dans les jours à venir, sera délicate.

Insécurité en Côte d’Ivoire

Les forces de défense ivoiriennes postées au nord de la Côte d’Ivoire, vivent le traumatisme au quotidien. En dépit de la fermeture des frontières, elles restent poreuses et perméables. Les forces de défense et de sécurité ivoiriennes qui ont la charge de la sécurisation de cette grande partie de leur pays, subissent l’arrivée massive des immigrés dont elles n’ont aucun moyen de savoir s’il y existe des djihadistes ou terroristes.

Les ressortissants maliens, nigériens, burkinabés, entrent sur le sol ivoirien pour se mettre à l’abri. Certains djihadistes se servent des prostituées, côté ivoirien, pour agir les nuits. Il existe trop de suspicion et les forces de l’ordre ne savent plus où donner de la tête.

Depuis un certain temps, nous explique un gendarme qui a vu son collègue tué au cours d’une patrouille, les djihadistes se postent dans les buissons. Ils s’en prennent d’abord aux civils et qui nous lancent l’alerte et dès que nous nous approchons, ils sortent pour nous attaquer. Il y a des informations sur nos difficultés qui ne vous remontent pas pour ne pas vous paniquer, mais on souffre ici, poursuit notre informateur dont on tait le nom.

Dans le petit restaurant qui nous sert de point d’observation, un autre gendarme, celui-là en tenue civile, parce que c’est son jour de repos, nous renseigne. On vous dit que les frontières sont fermées, vous voyez ces camions qui entrent et qui ressortent, on ne sait pas à quoi servent ces sanctions. Ces cars qui sont alignés sont bondés d’immigrés qui veulent rentrer dans notre pays, ils sont déjà là, quelque soit, ce qu’on ferait, ils entreront, nous raconte, toujours ce gendarme.

Vous voyez ces jeunes qui ont maigri, ils n’ont pas mangé depuis des jours, s’ils rentrent sur le territoire ivoirien, c’est pour troubler l’ordre public, nous confie, la serveuse du bar.

Ce jeudi, le soleil bat son plein. Sans doute qu’il ferait plus de 40° C. C’est la période de l’harmattan, le vent est sec qui dégage des poussières rougeâtres et les forces de défense et de sécurité ivoiriennes, patrouillent, dans cette torride chaleur. Les motos circulent dans cette ville et d’après les gendarmes, on ne sait jamais qui ils sont et on ne peut pas tous les contrôler, nous confie ce dernier. Le danger est permanent et réel.

Il y a des camions qui sont stationnés depuis longtemps en provenance du Mali et qui dégagent des odeurs nauséabondes, leurs contenus sont pourris. La colère monte d’un cran. L’impressionnante cargaison des militaires et gendarmes calme le jeu, mais les nuits sont l’enfer pour les forces de défense et de sécurité ivoiriennes.

                                               KOUDOU Anselm

                     Envoyé spécial à Ouangolodougou

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