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Côte d’Ivoire: Les hôpitaux ivoiriens sont-ils devenus des mouroirs ? Cas du CHU de Cocody

Censés être des centres de garantie de santé, les hôpitaux ivoiriens perdent de leur crédibilité et deviennent pratiquement des mouroirs. Que se passe t-il dans les hôpitaux ivoiriens ?

Les hôpitaux ivoiriens, de véritables dangers de mort

Lors d’une enquête effectuée par un envoyé spécial de Business Actuality tv, les informations reçues ne sont pas reluisantes et d’autres pourraient dire « honteuses » pour le pays. En effet, les hôpitaux ivoiriens en particulier le CHU de Cocody n’est plus que l’ombre de lui-même ou du moins, il porte juste le nom de prestige car à l’intérieur, c’est un véritable désordre qui y règne.

Rendu sur les lieux ce vendredi 8 janvier 21, notre envoyé spécial a pu constater l’état vétuste du matériel de cet hôpital qui jadis était une référence. Dans ce CHU à environ 13 étages ou plus, il ne reste que 2 ascenseurs fonctionnels dont l’un est réservé au personnel médical et le second aux malades et visiteurs. Comment mettre des malades dans un même ascenseur avec des personnes visiteuses ? Et si ces dernières étaient porteuses de bactéries qui pourraient contaminer et aggraver la condition des patients et vis-versa ? Le risque de contagion est imminent et il faut interpeller.

Après avoir utilisé l’ascenseur réservé au personnel médical et atteint le 12e étage, le spectacle qui s’offre est des plus tristes. Au CHU de Cocody, les lits d’hospitalisation sont loués pour une somme de 2.000frs CFA par jour. Plusieurs patients y sont couchés et d’autres ayant au-dessus de leurs têtes des flacons de sérum vides et suspendus sans aucun médecin ou infirmier. Le CHU de Cocody est dans un état de délabrement tellement avancé qu’on ne peut pas en sortir guéri. Partout, dans les couloirs, ce sont des planchers qui servent de bouche trou et du rez-de-chaussée au dernier étage. 

La plupart du temps passé sur les lieux, notre envoyé spécial a pu constater l’impossible communication entre médecins et parents de malades car ces derniers (médecins), sont constamment sur les nerfs. Plusieurs bureaux de docteurs spécialistes sont fermés pour cause d’absence, d’où la fermeture de certains services. Comment les malades pourront-ils trouver satisfaction si les spécialistes censés les aider sont introuvables ?

Il est plus que primordial de penser à la réfection des hôpitaux ivoiriens, des centres de santé, et de les équiper afin de garantir la santé des patients. De plus, nous exhortons tout le corps médical à se souvenir du serment d’Hippocrate qu’ils ont eux-mêmes prêté avant leur prise de fonction.

Maurice Kacou

Correspondant à Abidjan

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