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Côte d’Ivoire: Les sanctions infligées aux élèves, quoi proposer en retour?

 A propos des sanctions infligées aux mauvais élèves, que veulent les ivoiriens?

Aucun parent d’élève soucieux de l’avenir de son enfant n’apprécie ce qui se passe dans les établissements scolaires, où à l’approche des congés, certains se donnent le privilège d’anticiper les congés. Pendant que les autorités luttent vaille que vaille pour trouver des solutions, il se trouve certains qui blâment sans rien proposer en retour. Si c’est dans l’esprit qu’il faut faire germer les graines de l’amour, c’est aussi dans cet esprit qu’il faut extirper les germes du vandalisme et du banditisme.

A l’époque, la ministre de l’éducation nationale disait que ce sont les enfants qui doivent donner des conseils à leurs parents, ce qui est archi faux et irresponsable, c’est plutôt les parents qui doivent guider leurs enfants. Les ivoiriens aiment trop râler que de proposer.

Sur les réseaux sociaux et dans certains quotidiens, on  vilipende les sanctions sans rien proposer en retour. C’est vrai que l’école ivoirienne va mal, très mal, c’est pourquoi on lui cherche des remèdes. La plupart de ceux qui critiquent sans rien proposer en retour, n’ont aucun enfant dans le public. Ils ne voient que l’œil du politique, parce que justement ils n’ont pas leurs enfants dans les établissements publics. Ils n’ont plus d’enfants dans ces écoles, ou bien, ils leur ont trouvé des grandes écoles privées dans le pays ou encore, au regard du régressement, ils se sont endettés pour les envoyer étudier dans des pays stables où les diplômes sont recherchés et valorisés.

Pour la majorité qui n’a pas ces moyens, il faut lui offrir tout au moins un peu de qualité pour que leurs enfants soient formés pour servir le pays. La Côte d’Ivoire souffre du manque d’équipements sanitaires et son école est plus malade que la pandémie qui tue, si on n’encourage pas, les mesures strictes par des moyens rigoureux, comment pourra-t-on frapper l’esprit pour que désormais quiconque veut oser se souvienne de ce qu’il l’attend ?

Si pour une fois les autorités ont pris le taureau par les cornes, il faut les y encourager. On ne peut pas faire d’omelettes sans casser les œufs. Il faut en arriver là tout en poursuivant la sensibilisation et la prévention. 

C’est en cela que nous voudrions saluer la ministre gouverneur, madame Raymonde Goudou, qui, à la veille des congés, est passée par la prévention et la sensibilisation dans son district. Les vandales n’ont pas eu cette porte d’entrée pour tout casser. Elle a réuni chefs, élus locaux, administrateurs, parents d’élèves, dans les établissements pour leur apporter la parole qui guérit et qui apaise.

Proposez des solutions et il ne faut pas voir partout la main politique, car ce sont des milliers d’enfants qui en paieront le lourd prix. 

Les microbes sévissent moins dans les quartiers comme Abobo-gare parce que dans le silence, le pouvoir fait un travail exemplaire d’éradication dont on en parle très peu. Si les parents n’encouragent pas les autorités à appliquer des mesures draconiennes de discipline, la situation va perdurer. C’est pourquoi, il faut suggérer que de sanctionner tout le temps.                              

                  Joël ETTIEN
          Directeur de publication: businessactuality.com

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