samedi, février 8, 2025
POLITIQUE

Côte d’Ivoire : L’heure des grands rassemblements et de la propagande a sonné.

L’heure de la propagande et des grands rassemblements a sonné, est-ce sincère, un jeu ou une réelle vérité sur de la bonne volonté politique? Les réseaux sociaux ont commencé à faire ressortir des vieux débats tous englobés dans des poussières pour éteindre des lumières présentes afin d’éclairer des lanternes. Ouattara n’est pas ivoirien, le même a usurpé ci et çà, ce débat a-t-il lieu de revenir occuper le paysage socio politique ivoirien? Nous pensons qu’il faut aller de l’avant pour grandir dans les idées et les actes à prendre pour se munir d’un certain nombre d’atouts et de forces. Ouattara n’est pas ivoirien, mais cela fait plus de 14 ans qu’il est président de la Côte d’Ivoire. C’est une réalité. Il est à la tête de ce pays depuis plus d’une vingtaine d’années et on continue de le traiter d’étranger, mais où étiez-vous quand il arrivait ou quand on l’imposait?

Les ivoiriens doivent grandir politiquement. Ils ont la capacité de reconnaître leurs forces et faiblesses. Il n’est pas ivoirien certes, mais il a réussi à mettre tout le monde autour de sa vision par la force, la violence ou le respect. Ouattara est président et il n’est pas prêt de se déguiser pour reprendre son habit de ses origines, mais il est et il a réussi à fédérer autour de lui, des milliers d’ivoiriens et ils vivent en parfaite symbiose et harmonie. 

Maintenant revenons aux grands rassemblements populaires politiques. Est-ce que ce grand nombre de sympathisants, de militants traduit cet engouement dans les urnes? Se sont-ils fait enrôler pour voter leur mentor? C’est bien beau et même joli de se faire acclamer comme des rois, des messies, dépenser de la fortune pour montrer qu’on a la majorité, mais la réalité, c’est dans les bureaux de vote où dans l’isoloir, chacun qui s’est fait enrôler, met son bulletin dans l’urne et au soir du comptage des voix, on proclame vainqueurs ceux-là pour qui, la maison de la culture a été pleine comme un œuf.

Illusion et espoir se mêlent, mais dans le fond et la réalité, c’est du Pipo à la fin et on est surpris de ce que les résultats donnent et après, ce sont encore ceux-là qui n’ont pas participé qui vont se faire massacrer à l’appel de leur leader à qui, on a fait miroiter de fausses images d’espérance. Malgré ces massacres, les résultats proclamés restent inchangés et le vainqueur sera là. Il va gouverner soit avec des mains de velours ou des mains de fer, mais quand c’est doux, on n’aime pas partager. Société civile corrompue, partis politiques caviars, opposition à l’abandon, voilà la Côte d’Ivoire qui est en train de disparaître.

A chaque 5 ans, on invite les ivoiriens dans des salles pour faire de la séduction et souvent, ce sont les mêmes qui se disent que c’est le temps de l’argent facile. Les têtes couronnées seront toujours exposées au premier rang avec tout leur apparat de chef, des chaîne en or qui pendent à leur cou, des pagnes kita avec différents motifs, pour ne pas montrer que c’est toujours les mêmes choses, les mêmes artistes, fanfares, les cris de joie hypocrites, du vuvuzela à la fin, pour finir dans des bains de sang où on compte des morts pour une seule élection et on ne grandit pas, on refait les mêmes choses ou les mêmes erreurs. On ne se pose pas les vraies questions, pourquoi, on fait toujours les mêmes choses et ce sont les mêmes résultats?

Dans le cas de la Côte d’Ivoire, viscéralement pré carré français, le choix du peuple ne compte jamais, mais il faut combien de temps pour leur dire aux uns et aux autres? Ils le savent tous et quand ils franchissent ces pas souvent très douloureux, il n’y a personne pour poser le diagnostic et proposer des remèdes et ils attendent toujours à la fin des 5 ans pour amuser la galerie. 

Les programmes de société sont mis de côté pour faire place au culte de la personnalité, au tribalisme. Quand on est de telle région, c’est le fils de cette région qu’on vote même s’il n’a rien à proposer, est-ce qu’ils lisent leurs propositions de ce qu’ils comptent faire une fois au perchoir. Ceux qui lisent ces programmes de société, pour la plupart, ne votent pas. Ce sont des fonctionnaires, des retraités déçus et incapables de sortir pour proposer mieux. Les médias sont à la solde qui biaisent les débats. Ils sont dans leurs salons luxueux, donnant des leçons de morale sans avoir cette morale, tous des peureux.

Quand on proclame les résultats jongés de morts, ils attrapent tous la tête, mais, on oublie ces morts pour revenir refaire les mêmes choses. C’est quel peuple d’ivoiriens qui suit sans se poser les vraies questions et qui constituent leur bétail électoral. Personne ne viendra faire leur bonheur à leur place. Le rang est long, au suivant.

                                   Joël  ETTIEN  

    Directeur de publication : businessactuality.com

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