Liberté d'expression, démocratie, abidjan capitale de la Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Vers un retour progressif de la liberté d’expression.

On sent une nette accalmie du retour progressif de la liberté d’expression et de la disparition des microbes à Abidjan, sauf l’épineux problème des djihadistes et terroristes, parsemés dans les broussailles des frontières ivoiriennes : la paix et la réconciliation sont sur le chemin du retour.

Retour à la liberté d’expression

Pour ce qu’on connaissait du pouvoir du président Ouattara, qui pour peu qu’on veuille le critiquer en lui faisant des suggestions et propositions, c’est la police à vos portes, on dirait qu’il a mis beaucoup d’eau dans son thé.

Juste après son retour d’exil, Damana Pickass, très proche du président Gbagbo a commencé à tenir des propos qu’il jugerait d’atteinte à la sûreté de l’état, de diffamation, mais, non rien de tout cela et le même Pickass s’est résolu à modérer ses propos. Nous avons eu cette peur au ventre, quand des quotidiens proches du pouvoir ont commencé à susciter ce retour aux arrestations arbitraires et que celui-ci n’ait pas réagi, on peut sans risque de se tromper que le régime veut vraiment l’unité et la paix.

Depuis le décès du maire d’Abobo, on n’entend plus les microbes sévir dans certains quartiers de la capitale économique ivoirienne et les gnambros, présents mais muets. Les gnambros, sont ces syndicats de transporteurs qui avaient érigé certaines gares en champ de revendications violentes, ont aussi sans doute eu l’information que le président Ouattara ne veut plus de bruits de bottes.

Le pays reprend sa vie tout doucement. Les tares et les manquements dans les hôpitaux, les fauteurs sont traqués et jugés sine die et les autres commencent à prendre peur. C’était tout ce qu’on lui demandait, la rigueur et non la privation de la parole, le traumatisme et les arrestations sporadiques des opposants.

Ce qui est déplorable néanmoins, c’est l’autorisation accordée à des groupes pour aller protester contre le retour du président Gbagbo et de Blé Goudé, sous le fallacieux prétexte d’une injustice accordée et qui ferait entorse à la reconnaissance des vrais coupables. Est-ce que le pouvoir accepterait que les ivoiriens qui veulent le retour du président Gbagbo et de Blé Goudé, marchent aussi devant le palais de la justice pour jubiler leur joie ?

Aujourd’hui, tous les ivoiriens veulent tourner le dos au passé non pas à n’importe quel prix, mais que la vraie justice fasse son travail sans aucune influence. La liberté d’expression est un gage de la démocratie car, comment vivre dans une société sans arriver à s’exprimer ?

Le président Ouattara doit libérer tous les esprits pour permettre à tous ses compatriotes de vivre libres et égaux dans les mêmes traitements. Les prisons sont encore bondées de monde injustement incarcéré et qui doit aussi recouvrer la liberté. Il faut qu’il les fasse libérer. Qu’est-ce qu’il peut tirer encore des officiers supérieurs sous le mandant du président Gbagbo, emprisonnés dans des conditions qui les ont tous anéantis ? Ils sont devenus comme des lions sans dents et dont leur libération pourrait contribuer aussi à la paix et à la réconciliation nationale.

Qu’il soit rassuré le président Ouattara que rien, ne pourra le contrarier si et seulement si, il libère tout ce monde. Il a tous les pouvoirs régaliens entre ses mains, la justice, l’armée, la presse, la défense, etc.

Qu’il ouvre les vannes de la liberté sur toutes ses formes, l’entrée dans l’estime ne se tient que sur des fils.

                                                               Joël ETTIEN

                       Directeur de publication : businessactuality.com

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