Site icon Business & Actuality TV

Côte d’Ivoire: L’ultime reconnaissance et le dernier avertissement!

Le président de la république de la Côte d’Ivoire, vient de procéder à des nominations à la tête de l’armée par les ex-rebelles.

J’en déduis, deux lectures:

1- Les ivoiriens dans leur grand ensemble, ont démontré à leur « président » que son amour et sa côte de popularité, n’existent plus et qu’ils seront prêts au clash. Pendant plusieurs jours, de la récompense des butins, a surgi, la révolte populaire, et comme la Côte d’Ivoire n’a plus d’opposants capables de prendre ses responsabilités, vu le temps, M. Ouattara a préféré confié sa sécurité à ses anciens lieutenants de la rébellion, les mercenaires lui coûtant trop chers.

2- Dans sa 3ème république, tout laissait à croire, à une ingratitude vis à vis de celui-là même qui a bradé sa poitrine pour sa conduite au palais, M. Soro Guillaume, avec son fameux poste de vice-président confié à son meilleur ami, M. Daniel Duncan, que d’ailleurs, aucun ex-rebelle n’a connu pendant les moments chauds de la prise des armes pour son installation.

Il a donc compris, la puissance du président de l’assemblée nationale, M. Soro et, comme, il ne veut plus refaire l’histoire, malicieusement, il remet le couvert pour rassurer son ancienne garde. Avec la nomination de ces chefs à la tête de l’armée, M. Soro, se sent lui aussi, en sécurité et rassurer de l’avenir. Il va lui pardonner son ingratitude, mais, restera sur ses gardes, parce que M. Ouattara présente aux yeux des ivoiriens, un président non crédible. On peut pardonner, mais difficile d’oublier.

Pourquoi les grévistes ont tiré le rideau de leurs revendications? Aux yeux de tout le monde, les responsables des syndicats aussi, ont montré leur capacité d’existence et leur force de frappe. Ils ont tenu vaille que vaille et ont montré que le pouvoir de M. Ouattara s’est quasi affaibli, mais il n’y a aucun homme politique, pour prendre ses responsabilités et de crainte que la communauté internationale ne les taxe de « fauteurs de troubles, de voyous », avec l’armée française qui a hésité pendant des jours, paradait dans les ciels de la Côte d’Ivoire.

La France continue de veiller sur ses intérêts, même si ceux-ci, perdent en longueur de journée, des gros bénéfices. Les fonctionnaires et agents de l’état, orphelins dans la galaxie politique, ont décidé de reculer pour mieux sauter. Un ultimatum de 30 jours est concédé au pouvoir de revoir dans les caisses de l’état, s’il reste encore un peu d’argent pour alléger leurs souffrances, mais jusqu’à quand?

Certains redoutent encore des gros crédits sur le dos de la Côte d’voire pour régler ces différends, mais beaucoup ignorent, M. Ouattara ne paie pas de crédit et ses pairs africains le savent et aucun investisseur ne prendrait le risque de miser sur un pouvoir moribond. Donc, les jours à venir seront encore plus décisifs.

Autant le président s’est affaibli, autant, tout le monde l’est aussi. Donc, pendant ces 30 jours de réflexion les ivoiriens gardent leur souffle. Même, si le président de la république a remplacé tous les chefs de son armée, on a vu tous, les élèves et étudiants prendre les rues pour défier le pouvoir, ce n’est pas le changement des responsables de l’armée qui pourra modifier le comportement si rien n’est fait pour les 30 jours à venir.

Les militaires tueront combien d’ivoiriens? Un homme qui a faim, n’est pas un homme libre disait le président Houphouet Boigny. C’est un grand signe d’observation. Mais le plus gros perdant dans l’histoire, si elle s’avérait revenir, c’est bien M. Ouattara qui a perdu tout crédit aux yeux des ivoiriens, donc il a intérêt à respecter pour une fois, sa propre parole. Tout parait avertissement en Côte d’Ivoire!

Le pays retient son souffle et les opérateurs économiques qui ont pris peur, pendant les soubresauts et ont fait partir tous leurs cadres, le sont aussi. Le vrai problème de ce pays, c’est le manque de cadre ou de politique capable d’assumer les fonctions de la république, sinon, depuis le problème Ouattara aurait trouvé son épilogue.

Si ces signaux sont des rattrapages stratégiques, alors, je dis bien alors, peut-être que les ivoiriens verront les beaux jours de sourire et de gloire, ils n’attendent que ce moment, pour que les artistes fredonnent, le passé et le futur et l’économie reprendre de plus belle.

Joël ETTIEN

Directeur de Publication

Quitter la version mobile