l'éducation et la formation, des élèves assis en classeA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: A qui la faute si le niveau d’éducation est très faible ?

Pour bâtir une nation forte et prospère, il faut que la population soit formée, et ça, plusieurs pays l’ont compris et y ont mis l’accent dessus. Mais quelle est la place de l’éducation dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui ?

Un niveau d’éducation en baisse

L’éducation c’est d’abord l’action d’élever, de former un enfant, un jeune homme et/ou une jeune fille, de développer ses facultés intellectuelles et morales. C’est aussi une connaissance et pratique des usages de la société, relativement aux manières, aux égards et à la politesse. Vis-à-vis de ce qui se passe sur le terrain, dans nos différentes écoles et universités, ce mot a-t-il encore son sens ?

Des temps passés, nos parents nous racontaient la relation qui existait entre eux (élèves) et leurs différents enseignants (maîtres). De leur temps, les enseignants étaient comme des dieux, des hommes ou des femmes qu’il fallait absolument respecter car ceux-ci étaient en charge d’eux comme des pères biologiques. Ainsi dire, les enseignants pouvaient faire faire des corvées de tout genre aux élèves si toutefois ces derniers venaient à enfreindre des lois comme : la politesse, l’assiduité, la ponctualité, l’apprentissage des cours, etc.

Elle était certes rude cette éducation mais elle a permis à nos parents de s’en sortir et de bénéficier de bonnes formations. De leur temps, l’élève ne pouvait se permettre de discuter les ordres de l’enseignant. Ils étaient des « souverains ». Et comme exemple, ils se plaisaient à nous raconter que l’élève qui apercevait son enseignant à des mètres de lui, s’empressait d’aller vers lui pour juste le saluer et si possible transporter son colis. Une grande marque de respect !

De leur temps, des classes comme celles du CM2, 3ème et Terminale n’étaient pas pour qui veut mais qui peut. D’ailleurs, pour atteindre la classe de terminale, il fallait passer un examen: « le BAC probatoire ». Tous ces critères étaient mis en place dans le but de promouvoir l’excellence et ils y sont parvenus de leur temps.

Aujourd’hui, les temps ayant évolué, tout ce système a disparu. Le respect des enseignants est constamment foulé aux pieds, la relation Enseignant-Elève est devenue tout autre chose de celle qu’elle était des décennies antérieures. A qui la faute ?

Les acteurs de l’éducation

Enseignants

Si l’éducation n’est plus ce qu’elle a été auparavant, une grande partie des erreurs peut être attribuée aux enseignants. Aujourd’hui, l’enseignant ne considère plus sa place et se livre à ce qui ternit son image. Au lieu d’être des formateurs, des guides de ceux qu’ils ont à charge, ils sont plutôt devenus des compagnons de « service ». Mais quel service ?

On retrouve des enseignants depuis peu, plongés dans des affaires de rivalité avec leurs élèves (l’élève et son enseignant poursuivent la même fille). D’autres cas, les enseignants usent de leur autorité mais dans le sens contraire du devoir: le sexe au profit de bonnes notes (pour les filles) et la complaisance dans les notes pour les jeunes garçons si toutefois ils acceptent de dénicher des filles pour l’enseignant ou d’accomplir ses différentes tâches à sa place.

Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, un autre phénomène mine le cadre scolaire est les grossesses, et encore dans ce fléau, les enseignants laissent leur trace. La formation est oubliée et d’autres pratiques personnelles ont pris le dessus.

Elèves

Censés être la future relève de demain, la jeune génération apprenante semble tourner le navire dans un autre sens. Le niveau d’étude baisse considérablement en Côte d’Ivoire, et les élèves y sont pour quelque chose.

Aujourd’hui, plusieurs salles de classe censées être des salles d’étude, sont devenues par la faute des élèves des fumoirs, des salles de RAP, ou pire des salles de films pornographiques. Les élèves n’ont plus la tête aux études. Pour eux, il suffit juste de devenir un « ropéro » pour les jeunes garçons, de faire les beaux yeux aux enseignants pour les filles, d’avoir des relations ou d’acheter les diplômes et le tout est joué.

La plupart du temps, on retrouve les élèves dans des fêtes plutôt que devant des cahiers pour apprendre et se former. Les groupes de cours de renforcement entre amis ont laissé place aux groupes de « SWAGG » où l’on vient pour faire des photos « sexy » ou « attrayantes » pour avoir des « LIKE » sur Facebook ou Instagram. Les téléphones portables et réseaux sociaux ont remplacé les matières et on s’étonne du niveau faible de l’éducation nationale. Le gain facile à rempli le cœur de la jeunesse apprenante et restreint est le nombre qui veut se démarquer.

La faute n’incombe pas à une seule catégorie d’individus mais à tous les acteurs participants de ce domaine.

Recommandations

Il va falloir que le gouvernement recadre les attributs de chacun et suive de près les programmes de formation. De plus, il serait aussi judicieux de faire une grande campagne de sensibilisation non pas concernant uniquement les élèves, mais aussi les enseignants afin de redresser le tir.

Comme dirait un adage: il n’est jamais tard pour bien faire.

King 3A.N

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