L'opposition vers un boycott du scrutinA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire/Election présidentielle 2020: Opposition ivoirienne, où allons-nous avec ces slogans (transition, report, désobéissance civile et ce matin, boycott)?

De transition, au report, à la désobéissance civile, nous apprenons un nouveau slogan, le boycott. Ce matin, nous lisons sur le journal, le nouveau réveil proche du PDCI RDA : « vers un boycott du scrutin Ouattara  ? » Ce boycott viendrait de qui ? Pourquoi autant de slogans quand on n’a pas atteint les premiers objectifs ? Il y a trop d’incohérence dans le comportement de l’opposition conduite par le président Bédié.

Vers un boycott actif de l’opposition ?

Au départ, c’était l’expression transition qui ressortait dans les discours. Il n’y a pas eu de suite favorable. Après, ils ont servi au peuple, le report, ça n’a rien donné, ensuite, la désobéissance civile, dont le peuple attend son contenu pour l’actionner, ce matin, le PDCI RDA, le chef de file de l’opposition, parle de boycott. Alors que veut réellement l’opposition conduite par le président Bédié ?

Un boycott peu importe, qu’il soit passif ou frontal, n’empêche pas les élections de se tenir. Pourquoi, cette opposition n’attend pas les résultats de leurs sorties et à chaque fois, on change de slogan pour embrouiller le bas peuple ?

Quand, les opposants Gbagbo et Ouattara, dans le cadre du front républicain, avait lancé le boycott actif contre le président Bédié à l’époque, en 1995, ce dernier avait choisi, le Pr Wodié pour l’accompagner et sa victoire avait été validée.

Une transition, c’est à la suite d’une insurrection populaire qui chasse le pouvoir, qu’on met en place, une transition ou un gouvernement d’union, ce qui n’est pas le cas actuellement. Un report, consiste à maintenir le président sortant pour l’encadrer à mettre tout en place pour des élections équitables. Là aussi, ils ont échoué.

On passe à une autre vitesse supérieure, la désobéissance civile, sans y mettre de contenu. Or, une désobéissance civile, c’est le non-respect des institutions de la république. Le 13 août dernier quand le peuple s’en ai saisi, avec des manifestations musclées, c’est le PDCI RDA, qui sort pour calmer l’ardeur sinon le pouvoir du président Ouattara tombait, selon M. Guikahué.

Ce matin, c’est le mot boycott qui fait la une du journal très proche du PDCI RDA. On ne comprend plus rien, donnant l’ouverture d’une incohérence totale à tous les niveaux. Entretemps, on s’achemine vers la date butoir du 31 octobre 2020. Que veut réellement le PDCI RDA qui a sa candidature validée à travers tous ces slogans ?

A-t-il peur d’affronter le pouvoir de M. Ouattara, qui le trouble à ce point ? Le PDCI RDA oublie que quand il était avec le candidat Ouattara au golfe, c’est cette même ONU avait tout mélangé parce que le soutenant qui a fait vivre toute cette barbarie s’opérer en 2010. En faisant appel à cette ONU, qui soutient la tenue de ces élections, donc M. Ouattara logiquement, qu’est-ce que le président Bédié veut concrètement que les ivoiriens retiennent de toutes ces tergiversations ?

Les mots ont leur sens, surtout en politique. Comme, dans un village, une femme qui a une cuvette sur la tête, sans eau, qui prétend vouloir remplir sa barrique. Elle fait des va et vient sans cesse, du puits à son domicile avec sa cuvette vide sur la tête et qui fait croire, qu’elle travaille. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte de sa turpitude, les puits ont tari. Est-ce, ce à quoi, le président Bédié, invite ses compatriotes ?

Il y a trop de confusion dans cette lutte, les ivoiriens ont besoin de clarté et non de diversion. Pendant ce temps, Soro, le président Gbagbo et les autres mécontents, attendent. De cette manière de faire languir, si on se retrouvait au matin du 31 octobre 2020, à quoi, les ivoiriens doivent s’attendre ?

                                                      Joël ETTIEN

   Directeur de publication : businessactuality.com

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