Côte d’Ivoire: Où sont les rois, chefs coutumiers et les guides religieux et quel rôle joue le grand médiateur de la république ?

Depuis le 15 mai 2019, une grande partie du centre de la Côte d’Ivoire, est à feu et à sang. Béoumi, ville située au centre de la Côte d’Ivoire, une simple altercation entre un autochtone et un allogène, s’est transformée en bagarre et à ce jour, on dénombre plus de 10 morts 84 blessés graves, dont des brûlés, le commissaire de la localité et des agents de l’ordre.

Nous observons la situation qui ne dit rien au président de la république Alassane Dramane Ouattara qui a souhaité quitter son pays pour se rendre au chevet du président Ali Bongo à Libreville au Gabon et a fini par atterrir à Paris, se coulant des jours sans soucis pendant que son pays s’embrase. Mais alors, la Côte d’Ivoire qui a des garants de ses us et coutumes, les rois et chefs coutumiers, ajouter à eux, les guides religieux de toutes confessions confondues et un médiateur de la république, où sont-ils ?

La raison de conflit qui a dégénéré ne devrait pas se transformer un soulèvement populaire pour que mort s’en suive si et seulement, la Côte d’Ivoire s’était dotée, des vraies règles de vie avec les étrangers qui partagent son sol, mais hélas. Ne s’étant pas dotée d’institutions fortes pour imposer les règles de la cohabitation, les ivoiriens sont envahis par les immigrés et ceux-ci, se croient plus ivoiriens et font la loi. Pour un problème qui pouvait se régler à l’amiable entre deux débrouillards de taxi moto, l’allogène s’emporte sur l’autochtone et mort s’en suit. Les étrangers de la ville de Béoumi comme une traînée de poudre, l’information fait le tour de la ville, ils s’en prennent à leurs bienfaiteurs et la ville s’embrase. Le commissaire est blessé, des magasins pillés et brûlés, des morts au nombre pour le moment provisoire de 10, plus de 84 blessés, sans compter, les autres dégâts. C’est la chasse à l’homme. Depuis cet incident, le FPI du président Gbagbo, a condamné et le PDCI RDA, lance des appels de collectes de dons pour aller au secours des déplacés et des blessés, aucune prise de position de l’opposition, ni de réaction des parlementaires. Les rois et chefs coutumiers qui ont maintenant leur chambre, se barricadent, protégeant leur pitance. Le pays s’embrase. Le grand médiateur de la république qui devrait s’interférer, est aux abonnés absents. Les forces de l’ordre sont dépassées et certaines victimes, les accusent d’avoir distribué des armes aux étrangers pour leur faire face. La crise inter-communautaire s’enlise et la cohésion nationale s’effiloche. Cette situation n’émeut aucune personnalité.

Mais alors, à quoi servent ces sommités, têtes couronnées et guides religieux et ce grand médiateur de la république ? Dans quoi, ils sont pour éviter de prendre position et aller à la rescousse de leurs frères et sœurs qui s’entre-tuent ? Fuite de responsabilité ou complicité avec la loi ? Pourquoi, le président de la république, ne raccourcit-il pas son séjour pour aller éteindre le feu qui consume son pays?

Certains ivoiriens, voient l’impuissance de l’état et du pouvoir pour leur sécurité, souhaitent ardemment l’alliance PDCI-FPI, qui formeraient une vraie opposition politique pour leur défense, sinon, en état actuel des constats, la Côte d’Ivoire, est sans défense.

Pendant que nous sommes entrain de mettre sous presse le cas de Béoumi, on nous signale qu’à la frontière Côte d’Ivoire-Guinée, à Sipilou, non loin de la ville de Biankouma, un policier ivoirien aurait tiré à balle réelle sur un taxi moto pour une somme de 1000 frs cfa et le commissariat a été saccagé et là aussi, on dénombre des morts et des blessés graves. A Abengourou, ville située à l’est, des orpailleurs détruisant la terre de cette localité, se livrent aussi, depuis un certain temps, la guerre avec les Agni.  De foyers de tension et conflits larvés sans résolution, la Côte d’Ivoire semble être livrée au plus fort et force est à la délinquance, à la chienlit, au désordre et le pays tout entier, est assis sur un volcan. Sans parler des remous sociaux qui se ruminent çà et là, dans l’administration, on est en droit d’être inquiets.

Qui a intérêt à un embrasement national en Côte d’Ivoire ? Les images et vidéos de ces scènes d’horreur, sont insupportables et si elles ne font aucun effet sur les rois, chefs coutumiers et les guides religieux et le médiateur de la république, c’est qu’il y a vraiment un problème que nous voudrions savoir. A qui profite donc, ce désordre ?

                                                                                                        Joël ETTIEN

                                                            Directeur de publication : businessactuality.com     

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One Thought to “Côte d’Ivoire: Où sont les rois, chefs coutumiers et les guides religieux et quel rôle joue le grand médiateur de la république ?”

  1. Un roi ou un chef religieux n’a pas d’ambitions de prendre le pouvoir d’État pour l’exercer. Je pense qu’ il appartient à l’opposition politique de monter au créneau pour dénoncer ou exploiter les défaillances du gouvernement. Cette opposition politique à des projets pour reer les conditions d’une alternance democratique. Où sont passés nos leaders de l’opposition ? Nos potentiels électeurs sont abandonnés à a eux -memes.

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