Ouattara déjà sollicité par les multinationales ?INVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Ouattara fait beaucoup, mais il en reste de plus important. Notre constat.

Nous avons visité une ville en parcourant une route qui n’avait jamais été bitumée et qui vient de l’être sous le président Ouattara. Il faut reconnaître le travail de titan effectué par le président de la république de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Les riverains ne font que le bénir et nous en faisons partie, mais il y a un hic.

C’est vrai que la population, de peur de la vitesse due par l’indiscipline des conducteurs, a décidé d’installer des dos d’âne à chaque 20m, mais le travail des routes et ponts est à saluer. Au regard de tous ces efforts, une jeune dame au chômage nous dit ceci:” merci au président Ouattara” Elle passe le plus clair de son temps à faire des directs en se mettant au milieu de la route puisque l’affluence du trafic le lui permet de le faire sans inquiétude.

Dans cette ville, nous nous sommes rendus au dispensaire. il n’y a pas de lits pour les hospitalisés, les patients dorment à même le sol sur des nattes. Le matelas qui se trouve dans la salle d’accouchement est déchiré et les ressorts dégagent un tel bruit que les femmes en travail ont du mal à donner la vie. 

Les portes ne se ferment pas parce qu’il n’existe plus de clés. Quand on a tenté de jeter un coup d’œil dans la petite pharmacie, ce sont des toiles d’araignée qui meublent les rayons, mais le président Ouattara ne le sait peut-être pas, mais ce sont des choses qui existent.  

Quand nous nous sommes rendus dans les écoles, les salles de classes étaient vétustes, les fenêtres ont volé en éclat et ce sont les animaux domestiques qui viennent se reposer dans ces salles aux heures creuses. Les traces d’ampoules sont visibles mais vieilles et quand il pleut, l’eau s’infiltre dans les toitures et les cours s’arrêtent. Ca aussi, on en convient, le président Ouattara ne peut pas être partout à la fois, mais on remarque qu’il fait un bon travail. Les femmes continuent de parcourir de la distance pour avoir de l’eau car la pompe est en panne.

Si au niveau de la santé, il y a problème, de l’école pareil, les maisons d’habitation sont d’une vieillesse latente, comment on peut applaudir le président pour un travail bien fait, mais on le comprend, il ne peut avoir le don d’ubiquité, mais il faut lui remonter les constats et on nous dit que partout c’est comme ça.

Le développement, on en convient passe par les routes, mais l’essentiel passe aussi par la santé, l’école qui débouche sur la formation de qualité, l’habitat, mais malheureusement, on ne remonte pas tout au président de la république, le maître d’ouvrage de tout et le monsieur ne fait que mettre l’accent sur les routes et les ponts. On a cette impression que le budget alloué pour améliorer la santé, l’école et l’habitat se perd dans les poches de ceux qui sont chargés de ces travaux.

A l’ouest, au centre et souvent au sud, quand on a fini de rouler sur les belles routes et qu’on rentre dans les villages, voilà le constat qui dégage à pleine vue et que le président de la république doit y veiller, sinon pour un malade qui dort sur un lit sans matelas, comment voulez-vous qu’il guérisse ? Comment la femme en travail peut convenablement donner la vie sur un lit d’accouchement sans matelas et qui crie quand on y installe la femme ? Comment on peut former des cadres de demain dans des salles de classe sans toit, ni portes ni électricité, pourtant il y a des traces de vieilles installations électriques ? Comment les populations peuvent se nourrir quand pour avoir de l’eau, les femmes sont obligées de parcourir des kilomètres ? 

Nous n’avons rien contre les routes, mais nous voulons que ceux en qui le président fait confiance en leur confiant des travaux sous la forme de mission, ils le fassent pour que le développement qu’il veut imprimer soit total.

Nous pensons que pour qu’un peuple se développe et s’émancipe, il lui  faut certes des routes, mais aussi, la qualité dans les soins de santé, une bonne école et un habitat décent. C’était juste, un constat et une contribution comme un amour pour le président Ouattara.          

Joël ETTIEN
      Directeur de publication: businessactuality.com

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