Pourquoi l'opposition continue de parler de transition?POLITIQUE 

Côte d’Ivoire: Il n’y aura jamais d’opposition si les responsables ne se mettent pas ensemble.

Il n’y aura jamais de vraies oppositions politiques en Côte d’Ivoire, tant que ceux qui se réclament de la même idéologie ne se rapprochent pas pour fusionner leurs forces de combat et former un vrai gouvernement d’action, car la création des partis satellites fragilise la lutte politique.

Une opposition disloquée et fragile

Depuis quelque temps, nous nous focalisons sur l’absence des partis politiques de l’opposition sans que les responsables de ceux-ci ne fassent ce que le peuple attend d’eux. Nous pensons en élucider quelques pistes de réflexions à vous suggérer.

Il y a trop de petits partis politiques en Côte d’Ivoire qui ne font rien en général, si ce n’est pour aller nuitamment demander de l’argent au pouvoir. Pourtant, nous osons espérer qu’il y deux grands blocs: la gauche et la droite.

Rien de positif et de politique ne pourra germer pour donner des fruits. En Côte d’Ivoire, tout est calqué sur la région, l’ethnie, le tribalisme. On ne verra jamais un cadre PDCI RDA se faire élire député au nord, encore moins, un autre du PPA-CI se faire dans certaines zones où leur leader politique n’est pas majoritaire. Blé Goudé ne pourra pas se faire élire député à Séguéla, pourtant, un cadre de Séguéla qui est né chez Blé Goudé, peut devenir député chez Blé Goudé.

A partir du moment où en politique tout se fait par intérêt ethnique, tribal et régional, ne nous voilons pas la face, l’opposition ivoirienne ne pourra jamais être efficace. On crée des partis politiques pour se faire de l’argent et non pour défendre des causes sociales. Les aînés politiques refusent de céder la place aux plus jeunes et en voulant se protéger, ils bloquent l’avenir politique de leur pays.

C’est pourquoi, nous suggérons qu’au lieu de noircir nos pages pour rien, pour demander à l’inexistant d’exister, il vaut mieux qu’il y ait des rapprochements politiques, dans un gouvernement d’action. Un gouvernement d’action, c’est un gouvernement d’ouverture où tous les blocs qui se réclament de la même idéologie, se mettent ensemble pour gouverner au lieu de tromper le peuple.

Il n’y a plus de sociétés civiles, ni syndicats capables de relayer les tares, l’injustice causée dans les entreprises, la dénonciation sociale, comme par exemple, la cherté de la vie: l’opposition ivoirienne, n’est qu’un leurre. L’animation politique ivoirienne est devenue monotone, les gens s’ennuient et tournent en rond et le pouvoir aussi, à force d’empêcher la liberté d’expression, ne sait plus que faire et le pays est bloqué.

On parle de la vie chère, d’un péage trop coûteux pour les usagers, et c’est la diversion de ce que l’ancien capitaine des éléphants trompe sa femme au bénéfice d’une autre, qui occupe l’actualité et ça crée le buzz.

L’inexistence de l’opposition ouvre la voie à la promotion de la médiocrité et la fuite des responsabilités politiques, comme s’il y avait une charge mystique de plomb sur la tête des  ivoiriens qui les empêche de se mouvoir. 

Le manque de formation politique pousse ceux qui peuvent en profiter à créer des partis politiques pour exister, plutôt que de se tourner véritablement vers la souffrance sociale des ivoiriens.

On annonce une alliance entre le PPA-CI et le PDCI RDA, c’est un échec puisque les deux formations politiques ne partagent pas la même idéologie politique et comme ils savent bien le faire, ils vont jouer sur ça jusqu’à ce qu’à la fin, l’un trahisse l’autre pour laisser le peuple dans la sécheresse mentale. Comme ce peuple si dynamique n’est pas formé politiquement, il tourne toujours en rond, car il passe tout son temps dans le suivisme et la vénération de ses leaders devenus des fétiches et symboles.

Les ivoiriens ne sont pas comme les sénégalais ou maliens qui naissent dans le syndicalisme et donc, facile pour les meneurs de les joindre à des actes populaires de revendication. Alors, nous demandons au président de la république de faire appel à ceux qui se réclament de son idéologie centriste, droite-capitaliste, pour former un gouvernement d’action afin de faire partager les risques et les avantages de leur union. A cette allure, il sera très difficile de voir sortir ce pays dans son blocage volontaire qui enrichit les plus malins au préjudice des plus pauvres, hélas, majoritaires. 

        Joël ETTIEN
                                          Directeur de publication: businessactuality.com

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