Apalo Touré devenu l'homme de mainINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Pourquoi, envoyer Apalo Touré, un gendarme à la place d’un ministre, dans un état de colère?

La Côte d’Ivoire, n’est pas en état de siège et c’est le commandant supérieur, Apalo Touré qui assure la mission des hommes politiques, dans les villes en ébullition.

Apalo Touré serait-il devenu ministre ?

La Côte d’Ivoire serait-elle en guerre, si oui, contre qui pour que le pouvoir envoie des gendarmes porter des messages dans les villes en conflit ? Le commandant de la gendarmerie nationale commence à prendre des habitudes qui ne sont pas siennes.

Pourquoi, c’est le commandant Apalo Touré qu’envoie dans les villes chaudes où il tient des discours guerriers ? Un gendarme, c’est quelqu’un qui porte une arme, comment peut-on l’envoyer dans les villes d’auto-défense attaquées par des microbes protégés par les forces invisibles, aussi puissantes comme celles des autorités ? Quand une population est menacée et que les forces de l’ordre ne lui viennent au secours, elle crée sa propre sécurité, ce qu’on appelle, l’autodéfense. C’est ce qui se passe sur le terrain, en Côte d’Ivoire.

A Dabou, ville assiégée depuis quelques jours sous le prétexte qu’elle serait, le lieu de démarrage d’un certain Soro Guillaume qui y passerait pour tenter, un coup d’état. Pendant qu’on assiste à une bande de voyous commanditée par aller en découdre avec la population Adjoukourou, fief acquis au président Gbagbo, raison pour laquelle, on envoie des microbes, des milices exterminer les ressortissants de cette localité. En lieu et place, d’un membre du gouvernement, pour y ramener la paix, c’est un gendarme qui est commis à cette tâche.

Voici quelques propos de ce dernier : « vous ne pouvez pas vous exposer à la paix dans cette ville. C’est certes votre ville, ce sont vos terres, mais la ville de Dabou est sous l’autorité du chef de l’état. Vous allez devoir vivre en harmonie avec les malinkés. Si de nouveaux affrontements se reproduisent contre le troisième mandat, je serai dans l’obligation de placer tous vos villages en état d’urgence avec des gendarmes partout. Ne m’obligez pas à déclarer le feu sinon, il risque de ne plus s’éteindre »

Apalo Touré et le discours guerrier

Voilà des propos d’un homme qui veut la paix, dans une ville prise en étau par des microbes et miliciens derrière lesquels, se cachent des allogènes et qui est sans défense. Le commandant Apalo Touré accepterait-il que son village natal dans le Hambol, puisse être pris par des assassins ? En quoi, cet officier supérieur, celui qui a la charge de la sécurité de tous les ivoiriens, puisse prendre parti pour le pouvoir ?

Est-ce que le président Gbagbo avait pris des armes pour tuer ? C’est parce qu’il était président de la république, qu’il en paye le lourd tribut. Mangou a été obligé d’aller témoigner et il pouvait y rester. Rien ne se passe sans laisser de traces. Tout se rattrape. On a vu des zélés payer le prix de leur zèle après la chute de leur leader. Certains ne s’en sont pas sortis et sont morts. L’homme a combien d’années à vivre sur la terre, pour que certains se comportent en gourous ?

Il ne faudrait pas que le gouvernement envoie faire des missions politiques par des militaires, car pour l’instant, le pays n’est pas en guerre. Ce sont des mécontentements populaires et ce n’est un gendarme qui doit aller porter, le message aux victimes et voilà qui, censé ramener le calme, il y tient des propos guerriers, ce dont la population qualifie de menace.

Nous croyons que le rôle et la fonction du commandant Appalo Touré, se trouvent dans sa caserne, entrain de veiller sur ses troupes, en cas d’attaque, ce qui n’est pas le cas. Ou bien, la Côte d’Ivoire serait-elle attaquée de l’extérieur ? Serait-elle en guerre et contre qui ?

Le peuple a le droit de porter son jugement sur ceux qui veulent le diriger. De Bonoua, Bongouanou à Dabou, les populations acquises au FPI, on n’y ramène pas le calme, mais on leur sert la révolte. Jusqu’à quand, le président Ouattara s’adressera à sa population à qui les opposants ont laissé entendre que sa candidature, n’est pas légitime ? Des mots d’ordre sont lancés et les conséquences sont désastreuses et mortifères, au lieu d’écourter sa campagne pour parler à son « peuple », il continue de narguer celui-ci. En lieu et place des ministres, ce sont des militaires qui vont porter des messages de guerre aux populations en colère. Jusqu’à quand, la fin de toute ces choses inhabituelles, qui risquent de devenir habituelles ?

                                             Joël ETTIEN

   Directeur de publication : businessactuality.com

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