Côte d’Ivoire: Pourquoi l’état dépense autant de milliards pour importer du riz ?
La Côte d’Ivoire ne peut pas se développer sans une vraie révolution alimentaire, qui garantit la santé des populations. Quand on insiste sur la révolution alimentaire pour rendre les ivoiriens en bonne santé pour être performants, afin de produire de la valeur ajoutée, certains confondent cette révolution à une révolution politique qui renverse des pouvoirs. Non, ici, nous parlons de révolution alimentaire. Quant au XIVème siècle, les français mourraient à petit feu et leur espérance de vie, n’atteignait pas les 30 ans à cause de malnutrition, ils ont créé ce qu’ils ont appelé, la révolution alimentaire. Quand chez les chinois, le paludisme les ravageait à cause de la mauvaise qualité de ce qu’ils consommaient et qui attirait les moustiques, ils ont mis l’accent sur la diversification du riz et aujourd’hui, les champions de l’exploitation de ce riz qui est devenu la denrée mondiale, sont les asiatiques.
L’Angleterre a connu sa révolution alimentaire. Tout part de l’agriculture, mais pas celle qui sert les autres.
La Côte d’Ivoire seule dépense plus de 450 milliards de francs pour l’achat du riz chez les asiatiques, vous ne trouvez pas que c’est trop? C’est presque tout le budget de l’état qui part en fumée dans cette demande et dont on n’est pas sûr de la qualité de ce riz importé.
Comment peut-on être en bonne santé si l’état même ne dispose pas d’outils de contrôle de la qualité des aliments que son peuple consomme?
Les produits de rente, comme le cacao, le café, le palmier à l’huile, l’hévéa et j’en passe, ce sont des produits qui rendent les planteurs dépendants, les exploitent, les assujettissent et accentuent leur état de misère et de pauvreté.
La Côte d’Ivoire est bénie de Dieu, parce qu’il y pleut presque toute l’année, avec ses bas-fonds qui peuvent nourrir la sous-région. Pourquoi ne pas prendre la moitié de cette faramineuses somme d’argent pour faire venir des experts asiatique former la jeunesse sur la culture du riz avec cette terre nourricière ? Non seulement, le pouvoir ferait d’énormes économies et les populations consommeraient saints.
Quand on parle de révolution, ça n’a rien avoir avec les révolutions classiques qui renversent des pouvoirs, mais la santé doit-être au centre des priorités de tout pouvoir.
En lieu et place de ces milliers d’hectares de forêts qui détruisent la faune et la flore, utilisées à la plantation des produits perrens, peuvent servir à la conversion de la culture des produits alimentaires.
Il faut arrêter de faire plaisir à des européens qui ne manifestent que de l’ingratitude à l’égard de ces africains qui se dévouent à la culture de leurs produits au détriment de ceux que ces africains doivent consommer pour vivre longtemps et en bonne santé.
Si cette année est destinée par le régime à la jeunesse ivoirienne à se prendre en charge, comme la terre ne trompe jamais, pourquoi ne pas former certains à la culture de ces produits alimentaires de premières nécessités et valoriser ce secteur pour faire d’eux, les mieux lotis de la société et mettre un frein à cet exode qui finit par ternir l’image du pays et se retrouver en cadavre sur les eaux de la Méditerranée.
Nous reviendrons sur ces aspects qui n’ont rien avoir avec la politique politicienne et capitaux dans la vie d’une jeune république comme la Côte d’Ivoire.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com