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Côte d’Ivoire: pourquoi vouloir parler de bilan politique, devient un crime?

Comment, on peut mener une bataille politique sans faire de bilan ?

Bilan politique en Côte d’ivoire: une controverse

Depuis un certain moment, certaines forces vives se servent du virus pour cacher certaines lacunes et faiblesses. Pour peu qu’on leur suggère des pistes de réflexion, c’est la panique, le branle-bas et vers la fin ce sont des injures.

Ce qu’on reproche aux autres de se fermer et fermer le débat, quand on le décrie, c’est un crime. Si au rhdp, il est interdit de critiquer positivement ou négativement leur président, ils savent comment et où faire passer le message.

Si au fpi, on tape sur tous ceux qui tentent de critiquer le président Gbagbo, c’est parce qu’il est en prison et dans ce parti, malgré toutes les difficultés qu’il rencontre, a des canaux d’expression : les journaux bleus. Au pdci rda, en dehors du seul journal du maire Dénis Kah Zion, sur quel support, on peut faire passer des critiques ? Heureusement que les réseaux sociaux sont venus nous sauver nous tous.

Non, laissez la liberté d’expression s’exprimer. Pourquoi, il faut tout le temps, se servir des injures et toujours des injures ? C’est ce qu’on appelle la dictature et pourtant, dans la dénomination du parti, il y a DÉMOCRATIE. Pourquoi s’en servir devient un crime ?

Les enrôlements se poursuivent malgré…

Pendant que le pouvoir participe à la lutte contre la pandémie, les enrôlements se poursuivent. Pendant qu’au pdci rda, on s’insulte, les cadres du rhdp, se rendent dans les localités faire des dons politiques. Entre-temps, que fait le pdci rda ? Assis dans son tabernacle devant ses statuettes, entrain de réciter le rosaire, la grosse bible dans la main gauche et le chapelet dans la droite. Depuis plus de 20 ans, ce sont les mêmes pratiques stériles, improductives et on ne fait jamais de bilan politique.

On profite chaque fois, des prétextes pour se donner bonne conscience et on perd tout sur le passage. Les cadres quittent le parti, heureusement que le rhdp montre ses limites, sinon, à l’approche, le pdci allait être une coquille vide. Si c’est le souhait, qu’on le dise. On ne profite pas des moments pour s’asseoir, prendre un bol d’air et ce sont les mêmes pratiques sclérosées qu’ils adoptent, pendant ce temps le monde évolue. Il y a des adaptations, des réglages à faire pour s’inféoder dans ce changement si contraignant et si rapide qui n’attend pas.

A qui, il faut lancer les cailloux ? Qui a le cul propre ? Qui n’a pas fricoté avec le diable pour venir donner des leçons politiques ? Depuis combien de temps, il n’y a jamais eu d’ateliers de formation pour les jeunes qui ont soif de la relève et prêchent dans le désert, puisque les ainés leur refusent leur ombre ? Non, dire la vérité, n’est pas synonyme de jet de pierres.

Si le parti doit demeurer pendant que les Hommes passent, pourquoi ne pas faire profiter des moments creux pour apprendre les fondements du parti à la jeunesse, peut-être que c’est cela qui leur manque et qui les pousse à ce que certains qualifient de désobéissance politique ?

Depuis le séminaire de Bingerville qui avait jeté les bases d’une vision de combat pour la reconquête du pouvoir, qu’est-ce qui s’est passé pour renforcer l’ardeur de la jeunesse ? Sans ce séminaire, le parti restait dans les jurons de l’alliance qui a montré ses limites.

Non, il ne faut pas voir le diable partout. Il ne faut pas se lancer des cailloux dans les jambes et le silence légendaire du président Bédié, dont l’évocation du simple nom, si ce n’est en bien, devient un autre crime. Le père qui ne veut pas qu’on le critique, écoute, reçoit et échange. Autour du président Bédié, tout est verrouillé et en parler aussi, devient une pendaison. Que faire ?

Est-ce que le ministre Kakou Guikahué est infaillible ? N’est-il pas un être humain ? Non, de tel comportement frise le clanisme et il faut l’arrêter.

Le combat qui s’ouvre à nos yeux, est-ce que quelqu’un qui n’est pas d’actualité peut comprendre ses mots de passe, ses codes d’accès ?

Nous connaissons beaucoup de tares, nous possédons des secrets qui bloquent l’avenir du parti, si on ne dit rien et qu’on fait des appels de phare, il faut en tenir compte, sinon, à cette allure, le parti est parti pour perdre beaucoup et si on ne fait rien, le parti est parti pour tout perdre, si cela le vœu de certains, ok, sinon, devant est sombre, remettez les ampoules à leur place. Je ne suis pas heureux de savoir que parmi les tenants de l’appareil, certains subissent autant d’injustice qui contraignent la direction dans l’isolement et dans le mutisme. Le pdci rda en l’état souffre, il faut le libérer.

                                                                             Joël ETTIEN

                                      Directeur de publication : businessactuality.com

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