les ivoiriens rassemblés dans la rueA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: quand est-ce que les ivoiriens, comprendront que seule l’unité, leur reste à se rebâtir?

 La tournure que prennent les élections présidentielles de 2020 sème de plus en plus de crainte dans les esprits et les ivoiriens ne sont pas rassurés.

Soro un os dans la gorge de Ouattara? Les ivoiriens en danger.

Le Rubicon est franchi et c’est l’heure des règlements de compte qui doivent, naturellement épargner encore des morts inutiles aux ivoiriens, s’ils n’y prennent garde. C’est celui qui ne connait pas le sens de la vie, qui se dira surpris de ce qui arrive aux alliés d’hier.

Soro Guillaume est parti, il s’est détaché et a pris son envol et il se bat, pour convaincre. Ce qui peut être en sa faveur, c’est le lobbying qu’il fait pour expliquer les enjeux politiques, dans lesquels, il s’est engouffré. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, en politique, tu ne peux réussir seul et comme les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts, il a compris. C’est dans son propre camp, qu’il doit leur demander, de ne point fermer son approche, pour éviter des frustrations. Il s’est lancé, comme une étoile, il file.

Ce qui se passe entre les « frères circonstanciés » d’hier, me rappelle l’histoire entre le chat et la panthère. Dans l’antiquité, il nous a été raconté qu’entre le chat et la panthère, il y avait un amour à faire louvoyer les autres animaux de la forêt. Un jour, les deux amis se sont donnés rendez-vous pour équilibrer leurs forces et handicaps. Le chat savait faire des acrobaties à gauche et la panthère à droite. Au cours d’une séance d’entrainement, un des deux a vite su l’intention de l’autre et les deux se sont séparés. Le chat est resté domestiqué par les Hommes et la panthère dans sa roublardise est retournée dans la forêt.

A quoi Soro s’attendait-il quand il trahissait les ivoiriens ?

Aujourd’hui, il se trouve des cardes du RDR qui se dressent contre lui ? Eh oui, c’est ça, la nature humaine! Je ne rentre pas dans l’histoire de la fondation de ce parti politique fondé sur fonds de crise et de vengeance. Mais s’il y a une seule chose que nous devons retenir, c’est le péage de ce trio, ADO, le RDR, le RHDP contre Soro Guillaume. Mais les ivoiriens en ont pris de la graine. Ils ne doivent plus se laisser surprendre mais cette fois-ci.

La rencontre Bédié et Soro, même si tout n’a pas été dit, mais les titres sur les journaux, ont situé le contexte. Quand le président du PDCI RDA dit à Soro de savoir attendre et d’être patient, est-ce que c’est à Soro qu’il faut donner ces conseils? Et puis, Soro doit patienter jusqu’à quand? N’est-ce pas encourager l’ancien président du parlement ivoirien à assister à ses morts physique et politique, puisqu’il en sait trop et comme la réconciliation nationale, n’a pas été effective, il doit tout dire et c’est ce qu’il fait. On dit qu’il est encombrant, il encombre qui ? Les ivoiriens, l’écoutent jusqu’à la fin. Il faut qu’il parle et qu’il vide le contenu de ce qu’il sait. Les douleurs liées aux conséquences de cette guerre, sont innombrables et il doit dire sa part de vérité.

Mais, ce dont on redoute, c’est son retour. Ce que les ivoiriens avaient réservé au président Gbagbo Laurent et à Blé Goudé pour narguer, ceux d’en face, s’il dit ce qu’ils veulent entendre, il aura une foule en liesse qui viendrait l’accueillir.

Soro doit tout avouer au peuple

Aujourd’hui, Soro n’a d’autres choix que d’ouvrir son agenda qu’il avait pendant tous ces tumultes et faire sa confession. Les ivoiriens, ont mal et très attristés, mais, ils pourront juger.

Quand il a ouvert les brèches de l’assassinat du ministre Désiré Tagro, tous les bété de la région des Antilopes, ont commencé à se dégonfler, mais les ivoiriens, sont restés sur leur faim. Le général Mangou, demande aux militaires de ne plus se mêler à la guerre. Quelle serait lui aussi, sa part de responsabilité dans ces crises ? Qu’il comprenne lui aussi, que sa part de responsabilité est grande, parce qu’il dirigeait les opérations sur le terrain pendant cette guerre.

Cependant, Soro tisse sa toile. Des camps politiques se forment. Des alliances vont s’opérer bientôt, mais il est encore en Europe. Il y’a des doutes et des craintes, entrain de germer dans l’esprit de ceux qui espèrent en lui. En politique, tout se passe sur le terrain.

Voilà que, ceux qui ont obtenu ses faveurs pour émerger, seront commandités à le salir et chaque jour, certains perdent leurs emplois d’autres menacés de mort. Pour les menaces de mort, même s’ils ont l’antidote, les séquelles peuvent démobiliser ceux qui l’observent.

Il faut aussi que les ivoiriens, comprennent que c’est ensemble qu’ils peuvent être forts et efficaces. Sans vouloir leur donner des leçons politiques encore moins des orientations, il s’agit de la vie, d’une nation fragile qui cherche à se construire.

                                                                                               Joël ETTIEN

                                        Directeur de publication : businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment