Côte d’Ivoire: Quand la politique rend les ivoiriens insensibles et la vie n’est plus rassurante.
La politique a rendu les ivoiriens insensibles, presqu’inhumains et personne n’en parle pour attirer l’attention des uns et des autres sur ce fait grave. Le parcours des hommes politiques ivoiriens, dans leur quête du pouvoir, ont laissé des séquelles qui font que les ivoiriens ne sont plus compatissants.
Pourquoi les ivoiriens sont-ils devenus insensibles ?
Tout est parti d’un 19 décembre 1999, quand survint un coup d’état, le premier du genre en Côte d’Ivoire. Certains jubilaient sous le prétexte qu’il était salutaire, pour un coup d’état ? Le désordre vint de trouver un abri, dans un pays quasi paisible, harmonieux, prospère.
Après, c’est un scrutin présidentiel qui arrive avec son lot de cadavres où on parle pour la première fois d’escadron de la mort. Jusque-là, les ivoiriens ne savaient pas dans quoi, la politique les entraînait.
Une rébellion survint qui se mue en guerre civile et le pays est coupé en deux. La Côte d’Ivoire est désemparée et le président Laurent Gbagbo se trouve seul, face à la France, à l’ONU, au Burkina Faso. D’accords en accords mal ficelés, le président Gbagbo est chassé par l’armée française et la chienlit s’installe. Depuis 2010, si le président Ouattara et son grand frère d’alors, le président Bédié, avaient lancé un appel à l’union et d’apaisement, les ivoiriens, surmonteraient leurs haine, colère, rancune, vengeance et la division prend de la place dans le cœur des ivoiriens.
Chacun a sa part de responsabilité, mais personne ne veut rien entendre et les ivoiriens souffrent dans leur chair. Ceux à qui, la situation profite, vivent leur plus belle vie et les autres, vivent dans l’éloignement pendant que les autres cherchent à préserver leurs intérêts.
Voilà que pour peu, qu’il y a des gens qui tombent malades, qui meurent, les autres sautillent de joie. Parce qu’au paravent, quand les autres aussi mourraient, les autres jubilaient. Les voilà, tous insensibles.
Devant la mort, tous s’égalent. C’est vrai, de 2010 à nos jours, des responsables du FPI du président Gbagbo, n’ont pas arrêté de mourir, au point où, on a tous songé qu’ils étaient tous empoisonnés et pendant ce temps, les autres du PDCI RDA et du RDR, devenus RHDP, n’ont manifesté aucun regret pour dire de la compassion.
Voilà qu’on a l’impression que la mort s’est retournée vers les autres et le temps qui a fait son temps, donne l’impression que les autres morts, n’ont pas eu de douleur. Les ivoiriens ne sont plus sincères.
Et ça va durer jusqu’à quand, cette situation où des morts, des malades n’ont plus d’effets sur la nation ou du moins qu’on feint de compatir ? Il faut que le prochain président songe à rassembler tous les ivoiriens et pour y parvenir, c’est simple, c’est de détendre l’atmosphère, en libérant tous les prisonniers politiques et militaires, annuler toutes les poursuites judiciaires avec ses peines de plusieurs années, faire revenir les réfugiés et les aider à s’insérer, faire la paix définitive sinon, la vie en Côte d’Ivoire, n’est plus vivable.
Il ne faut pas se cacher la face, rien ne va et inutile de faire semblant, ça ne va pas. Il faut faire quelque chose. Le pays vit sous tension et l’avenir, n’est pas rassurant. A cause de la politique, les ivoiriens, insensibles, s’éloignent de la vie et personne pour les sensibiliser au retour de cet amour. Ils ne sont plus sincères et vivent dans la délation.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
