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Côte d’Ivoire: quand l’opposition n’a pas formé ses militants, elle ne peut pas espérer attendre des résultats probants à ceux-ci.

Comment l’opposition peut-elle s’attendre à des résultats de la part des militants qu’elle n’a pas formé? Quand un peuple n’est pas formé politiquement, il est un danger pour lui-même.

La formation des militants garantit la relève…

Même si la politique n’est pas une science exacte et qu’elle est la saine appréciation des choses du moment, comme le disait le président Houphouët Boigny, elle doit obéir à des codes, à une culture débouchant sur une bonne formation. En politique, il y a le civisme et l’engagement. En politique, il y a le courage et la détermination. En politique, il y a des visions. En politique, il y a des Hommes qui définissent des lignes de conduite, proposent des stratégies avec des idéaux forts pour déboucher sur ce qui est bon pour leur peuple.

En Côte d’Ivoire, malheureusement les partis politiques sont tous rivés sur des élections qui sont gagnées d’avance par l’adversaire, parce que justement ces partis politiques, ne créent pas de structures en interne pour former leurs militants.

Pendant que dans les autres pays, les revendications marchent, en Côte d’Ivoire, ce n’est pas le cas et l’on assiste à des confusions. Comme ceux qui sont censés relayés les mots d’ordre sur le terrain ne sont pas formés, on assiste à des clans de supporters d’un tel ou des injures grossières, des machettes croyant être dans la logique et la vérité. C’est la guerre des braves et l’adversaire avance.   

Un parti politique est lié à un homme, qui prône des valeurs.

Les ivoiriens sont dans des confusions qui font qu’ils se démarquent du réel. Houphouët Boigny a conduit des valeurs, Laurent Gbagbo conduit des idéaux. Ces fondateurs idéologiques incarnent des visions.

On ne peut pas dire qu’on est houphouëtiste et renier son parti. Il est décédé, mais il a laissé son parti politique qui lui a permis d’asseoir une stratégie de développement alors, quand madame Gbagbo déclare dans des zones acquises entièrement au président Gbagbo et qu’elle tient des discours : « notre vision n’est pas Gbagbo », c’est grave. Quelle est sa vision à elle ? Pourquoi désire-t-elle effacer les traces de celui qu’elle a côtoyé et qui est détenu, un prisonnier politique ? Qu’est-ce qu’elle reproche à son leader de mari ? Entre-temps, Gbagbo n’est pas mort pour qu’elle enjambe son corps pour avancer. Il est victime d’une injustice. Elle serait prête à rentrer en connivence avec ses bourreaux ?

Si elle tombe dans les travers suivistes qu’elle prétend promouvoir une nouvelle Côte d’Ivoire, elle est où cette nouvelle Côte d’Ivoire ? Celle qui consiste à remplacer les autochtones par des étrangers, celle qui subit la pression de la communauté internationale qui veut faire de ce pays, le nid de toutes les misères du monde ? En Côte d’Ivoire, on assiste à une politique de théorie du peuplement démographique. Cette politique s’est appliquée en Australie, au Canada, et aujourd’hui, les indiens sont complètement inexistants sur leur propre terre. C’est ce qu’elle souhaite pour son pays ?

Pourquoi avoir lutté et combattu toute sa vie, le président Houphouët Boigny qui a mené ce combat durant sa vie, pour mettre ses compatriotes à l’abri ?

On ne peut pas occulter le président Gbagbo dans cette lutte. Il est une grosse victime et presser pour sa libération qui devrait-être le slogan, le leitmotiv de tout le combat politique, qui prévaut en Côte d’Ivoire.

Maintenant, si elle est dans des compromissions, parce qu’elle veut exister, croyant le combat perdu, elle n’a pas besoin de vouloir effacer les traces du président Gbagbo. Ça sera trop lourd pour elle et vers la fin, elle va se retrouver toute seule et ça sera vraiment dommage pour elle.

Si les autres nations subissant les mêmes sorts arrivent à faire plier la politique en faveur de leur lutte, les militants sont formés et sont à l’écoute des mots d’ordre. Ils ne divaguent pas. En Côte d’Ivoire, les leaders politiques ne savent pas où se trouvent les intérêts de leurs militants et tout ce qui les préoccupe, ce sont des élections. Ils veulent une chose et son contraire.

Voilà un pays qui a sur sol, une armée étrangère, sa diplomatie est gérée de l’extérieur, tous ses leaders croient que pour être élu, il faut l’aval du Quais d’Orsay. La France leur dicte tout ce qu’ils doivent faire, dans un tel pays, on ne peut mener des combats politiques de lutte contre l’oppresseur.

L’incapacité de former les militants poussent à la tergiversation

Dans leur incapacité d’ouvrir les yeux de leurs militants, ils tergiversent et le peuple est étourdi et tourne en rond.

Ils ont pourtant la chance d’avoir en leur possession, des symboles, des icônes sur qui s’appuyer pour activer l’éveil national, mais non, chacun prêche pour sa chapelle. C’est aussi regrettable que la France y est tellement présente, que personne ne peut y faire des coups d’état si cette France n’est pas consentante. Pour le moment, elle a trouvé, M. Ouattara qui fait leurs affaires et après lui, ils trouveront un successeur qui fera pareil.

Quand on n’a pas formé un peuple, on ne peut pas lui demander des efforts de soulèvements populaires, pour renverser des rapports de force. La seule alternative qui reste, soit, tout le monde se taie et suit, ou il faut véritablement repenser le mode de fonctionnement de tous les partis politiques.

                                                                     Joël ETTIEN

                            Directeur de publication : businessactuality.com

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2 Thoughts to “Côte d’Ivoire: quand l’opposition n’a pas formé ses militants, elle ne peut pas espérer attendre des résultats probants à ceux-ci.”

  1. Je pense que vous n’avez pas compris la déclaration de Madame GBAGBO Ehivet quand elle dit que « la vision du FPI n’est pas GBAGBO ».
    En effet la vision d’un parti politique est la voie qui mène au pouvoir. Les idéaux de GBAGBO comme d’un militant simple c’est de voir le parti conquérir le pouvoir. Se focaliser sur la personne d’un individu soit-il Laurent GBAGBO n’est pas efficace pour l’avancement du parti. Un parti ne doit pas être une secte avec un gourou qui est adoré par les membres. Au delà de GBAGBO le parti doit vivre.

  2. C’est un rappel à l’ordre. Car il n’y a pas de démocratie sans la formation du militant . Par ailleurs, on ne peut pas dissocier le leader Gbagbo de sa vision politique, le Fpi. On ne peut pas parler du Fpi sans parler de Gbagbo, comme on ne peut pas parler du pdci sans parler d’Houphouët . Chacun d’eux, portait une vision pour la côte d’Ivoire. Houphouët etait un libéral et Gbagbo avait rêvé d’un Etat providence ( socialiste). C’étaient deux visions opposées pour le même pays. L’histoire retiendra ces deux noms. Par contre , il faut toujours faire la démarcation entre le créateur du parti et les valeurs qui il prône.

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