Côte d’Ivoire : Quand une fourmi devient un éléphant.
Quand une fourmi devient un éléphant, il ne faut pas s’étonner de ses désastres sur son chemin. Pourquoi s’en offusquer? Qui a voulu quoi à qui et quand est-ce que les uns et les autres assumeront leur implication. Ils font tous semblant de regarder ailleurs, parce qu’ils ont peur de voir les grabuges de leurs alliances qui ont entraîné leur pays, dans ce que certains considèrent comme une impasse. Mais quand on regarde de près, c’est vrai qu’à force de l’encenser, la fourmi est devenue un éléphant et ça barrit dans la cité, tellement que strident que tous cherchent des abris, mais ils ne sont devenus que des abris de fortune et précaires, mais alors où aller?
Pourtant certains résultats sont tangibles. Ça circule sur des routes goudronnées, des ponts à péages, d’autres non pour faire du tourisme, des gratte-ciel qui poussent, ils se promènent dans une attraction sans rien regarder, mais la fourmi est devenue un éléphant. Pourquoi ils s’en étonnent? C’est gauche. C’est aussi ingrat. C’est enfin de la mauvaise foi. Avancez, même si vous ne voulez rien voir, avancez, ils sont là, tous ces projets.
Des lions ont perdu toutes leurs dents. Les plus forts sont devenus les plus faibles et les plus faibles sont devenus les rois de la forêt. Au pied de cette montagne à grimper, mais avec quoi? Les plus faibles assistent médusés et les autres grimpent avec leur ascenseur. Quand une fourmi devient un éléphant, c’est toute une forêt qui tremble parce que les autres espèces animales ne s’y reconnaissent pas. C’est la débandade.
Le tout n’est pas de fuir ses responsabilités, mais d’assumer, ceux qui ont cru que ce miracle ne pourrait jamais voir le jour, une fourmi qui devient un éléphant. Le monde bouge pourtant et les êtres humains sont dans des jugements qui créent le doute, la confusion et le manque de confiance à se poser la question comment s’est-il fait que la fourmi se soit transformée en un éléphant. Ils sont hypocrites et méchants, égoïstes. C’est fait, il faut trouver de nouveaux codes pour dompter cet éléphant qui ne parle pas beaucoup mais agit.
Il sait que cet éléphant est rare et unique, sa peau si épaisse et dure à cuire, il barrit et tout le monde fuit, mais peu importe l’amour ou le désamour, mais il sévit. Il a pris toutes les branches des arbres dont mal lui prend souvent d’en détruire et aucun humain ne peut se prévaloir responsable, mais contraint de vivre dans cette atmosphère sans nom. Quand la fourmi devient un éléphant, l’ordre préétabli dans la forêt tergiverse et le vent cherche de nouvelles orientations pour nourrir la nature. Faut-il supplier l’éléphant? Mais à ce stade, ce n’est pas si évident, car cette métamorphose magique qui a pris de cours le créateur, ne revient plus à son statut premier. Comment une fourmi peut-elle se transformer en un éléphant et lui dire de reprendre sa forme initiale? C’est de l’utopie. On assiste à ses désastres et on applaudit ses prouesses. Vivre le changement. La forêt reste et demeure la source nourricière de l’humanité. Le débat est clos.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com