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Côte d’Ivoire: Quel sens donne-t-on à l’état de droit?

Quel sens donne-t-on à un état de droit, dans une république comme la Côte d’Ivoire, quand on laisse des gens tout casser, tout détruire, pendant que les victimes pleurent, les commanditaires se promènent sans être inquiétés, dans quel état, sont les ivoiriens ?

Que signifie un état de droit ?

Si l’argent n’aime pas le bruit, les investisseurs aussi, s’en méfient, surtout pour de telles ampleurs dues par des manifestations à caractère violent où on déplore mort d’hommes, destruction des biens, ce pays-là, peut-il encore rassurer ?

Les émeutes qui ont eu lieu dans certaines localités ivoiriennes, la semaine dernière, aucun coupable n’a été inquiété, ni interpellé, si ce n’est des badauds et quelques manifestants et nous nous sommes retrouvés dans un état de non droit. Comme l’état était absent, les populations se sont faites justice, elles-mêmes, dans l’intention de se protéger, la tristesse qui en a découlé, quand on prend l’exemple de ce qui s’est passé à Bonoua, Divo, où pour des rumeurs, toute une ville est sens dessus dessous, avec des conséquences qui vont encore engendrer des règlements de compte entre ces populations qui vivaient paisiblement. Comment l’état peut-il demeurer invisible pour laisser la porte à cette chienlit se produire ?

Quand l’état disparaît, on s’achemine vers une guerre civile. La Côte d’Ivoire, n’est-elle fatiguée de ces événements qui emportent la vie des innocents ? Alors que les initiateurs de ces manifestations populaires, en l’occurrence les responsables des partis de l’opposition qui ont lancé leur mot d’ordre, qui a envoyé les enfants dans les rues et n’ont rien fait, pour les encadrer, voilà les conséquences engendrées par ces manifestations, qui ont poussé les populations à s’affronter entre elles et que les commanditaires semblent prendre s’occuper d’autres choses que de s’en soucier.

Est-ce à dire que désormais, n’importe qui, invitera des gens dans les rues avec des conséquences aussi graves et qu’il n’y aura rien ?

Pourquoi le gouvernement et le président de la république, n’ont-ils pas pris leurs responsabilités, à temps dans de telles tragédies. Pourquoi n’ont-ils pas convoqué les initiateurs, dés qu’ils ont senti le danger venir pour que ces manifestations occasionnent plusieurs morts, des biens détruits qui, malheureusement, n’ont aucune assurance pour les dédommager. Où est donc passé cet état dit de droit, qui s’en prend aux pauvres manifestants sans indexer les auteurs ?

Pour rappel, du temps du président Houphouët Boigny, quand l’opposant Gbagbo Laurent organisait ses marches, ce ne sont pas les manifestants qu’il faisait arrêter, mais l’opposant Laurent Gbagbo, lui-même, parce qu’il était à la tête que le président Houphouët Boigny, ordonnait son arrestation, mais alors, pourquoi deux poids deux mesures ? Dans tous les pays du monde, le pouvoir s’en prend toujours aux auteurs, dans le cas d’espèces, quelle faveur complice, le pouvoir aurait signé avec ces opposants, pour occasionner tous ces grabuges ? Or donc, c’est ça, l’état de droit ? Ceux qui sont morts, sont-ils tombés sur le champ d’honneur ou des sacrifiés, si oui, de quels sacrifices il s’agirait ?

Depuis ces émeutes à ce jour, aucun auteur (opposant) n’a fait de communiqué de compassion, encore moins de condamnation et situer les responsabilités. Inutile de mettre en prison les manifestants qui, au coup de sifflet de leurs mandants, se sont jetés dans les rues, pour exécuter leur mot d’ordre.

Ces vies emportées, ces machettes qui sont sorties au cours de ces manifestations qui ont causé autant de grabuges, qui sont les commanditaires ? Alors quel sens, donne-t-on à l’état de droit en Côte d’Ivoire ? La protection des citoyens et des biens, désormais sera confiée à qui ?

                                                      Joël ETTIEN

      Directeur de publication : businessactuality.com

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