le rôle des médias ivoiriensA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Il faut que les médias participent au retour de la paix et de la réconciliation.

Il faut que les médias proches du pouvoir ivoirien, participent au retour de la paix et encouragent la réconciliation nationale. Ce matin, un des leurs a titré : « Vagba Faussignaux, Dogbo Blé, Abéhi, Séka Séka… ces hommes sont en prison pour des crimes odieux. » Quelles sont les charges que l’état leur reproche pour que leurs médias s’auto-identifient en justiciables ?

Le rôle des médias dans le processus de réconciliation

Au Rwanda, ce sont les médias qui ont activé le feu du génocide. Le rôle des médias, sans donner des cours de déontologie, le rôle des médias, ne doit pas se substituer aux hommes politiques, mais d’informer, d’aider à la compréhension et non de prendre parti dans des règlements de compte politiques.

Les ivoiriens sont épuisés des guerres de cloché. Ils reviennent de loin, il faut plutôt les aider à enlever dans leurs esprits, les séquelles de cette guerre et non, les pousser à la vengeance.

Sur ce sujet, un des observateurs de la vie sociopolitique ivoirienne, qui réside dans l’hexagone a réagi suite à ce titre que voici : « ces hommes en prison pour des crimes odieux commis !», bien sûr, les défenseurs de l’Afrique ont toujours payé le lourd tribut. C’est ce que j’appelle la déconstruction de l’histoire.

-Mandela (sudafricain) a passé 27 ans en prison pour avoir dit NON à l’Apartheid qui décimait la race noire au profit des blancs ;

-Lumumba (Zaïre) a été tué le 15 octobre 1960 par des agents de l’impérialisme français et américain avec le soutien de leurs collabos, pour avoir dit NON à l’impérialisme occidental ;

-Sankara (Burkina) a été tué le 15 octobre 1987 pour avoir dit NON à l’impérialisme français ;

-Olympio (togolais) a été tué en 1963 par l’impérialisme français, pour avoir dit NON à la France ;

-Kwamé Nkruma (ghanéen) victime d’un coup d’état militaire le 24 février 1966 pour avoir soutenu l’indépendance Sékou Touré ;

-Félix Moumié (camerounais) indépendantiste, a été empoisonné le 3 novembre 1960 par un agent secret français en Suisse, pour avoir dit NON à l’impérialisme français ;

-Laurent Gbagbo (ivoirien), capturé le 11 avril 2011 et déporté en occident le 29 novembre 2011 à la CPI, pour avoir dit NON à l’impérialisme français et ses collabos ;

En conclusion, tous ceux qui se dressent contre les intérêts occidentaux ou de l’impérialisme, seront assassinés ou emprisonnés en occident » fin de citation.

Le président de la république d’alors chef suprême des armées a été acquitté, que font encore les officiers qui l’ont servi en prison et pour lesquels le quotidien, demande qu’on les enfonce davantage, encore qu’on ignore les conditions de leur détention et le traitement qui leur est infligés.

Combien d’africains le système doit tuer pour que les autres en prennent conscience ?

Il faut encourager la réconciliation qui se met en place doucement et éviter d’envenimer la situation. Ce quotidien peut-il certifier que sous la mandature du président Ouattara, certains de ses collaborateurs militaires, n’ont pas commis d’autres exactions ?

Il ne faut pas se tomber dans l’excitation à la haine et susciter des colères destructives. Quand on dit, allons à la paix et à la réconciliation, c’est que le peuple est fatigué des fractures sociales et veut aller à la rencontre de cet apaisement, allons dans ce sens.

Les journalistes ont un grand rôle à jouer dans ce retour de la paix. Evitons de transformer les stylos, caméras et micro en des pistolets.

                                                           Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com

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