Séraphin Akobé Monnez, écrivainINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Séraphin Akobé Monnez, apporte sa vision de sortie de crise en Côte d’Ivoire.

Séraphin Akobé Monnez: ce que je pense de la situation sociopolitique ivoirienne 

Séraphin Akobé Monnez donne son point de vue

Auteur du livre L’Afrique Francophone face à son destin, M. Séraphin Akobé Monnez est ivoirien, résidant en France depuis plusieurs années. Opérateur économique de son état, il nous apporte sa contribution sur la situation sociopolitique de son pays la Côte d’Ivoire.  

Depuis quelque temps, la Côte d’Ivoire connait un climat social-politique très tendu. Les alliés d’hier sont devenus des adversaires politiques. La commission électorale est source de désaccord. Les élections d’octobre 2020 approchent à grands pas et les Ivoiriens ont la peur au ventre. 

 Ailleurs, on parle de jeu démocratique chez nous, ce jeu ressemble au jeu de la mort. Et si on se trompait tous, et si le vrai adversaire n’est pas le RHDP ni le PDCI encore moins le FPI ou tout autre formation politique, alors nous sommes tous dans une illusion de combat démocratique. 

Notre père à tous, le père fondateur, le président Félix Houphouët Boigny nous a laissés un message que nous semblons avoir tous oublié. Il disait : « Je vous ai amené l’indépendance politique, les filles et fils de ce pays, vous devez-vous battre pour son indépendance économique qui est gage d’une vraie liberté » L’indépendance ne se donne pas et encore moins en kit. Quand on la veut, on prend sa liberté de façon entière. Le président Houphouët Boigny n’a pas pu prendre l’indépendance pour la Côte d’Ivoire en 1960 et le General De Gaulle la lui a donnée sous conditions ce qui a justifié son message aux ivoiriens. 

Se référer au passé pour mieux évoluer

Nous sommes tous otages du passé. Les pères ont mangé des raisins verts et les dents des enfants ont été agacées. Ce dicton biblique signifie que les enfants subissent les conséquences des actes posés par leurs parents. Le président Houphouët Boigny en signant les accords de défense et de coopération monétaire, était bien conscient qu’il posait un acte aux conséquences très lourdes pour l’avenir de la Côte d’Ivoire ; mais avait-il vraiment le choix. 

Nous courrons tous après la démocratie selon le modèle que nous a légué la France coloniale. Nous pouvons simplement constater que dans des pays comme le Sénégal et le Bénin, il y a eu plusieurs alternances démocratiques mais ces deux pays ne se portent guère mieux. La réalité c’est que nos présidents n’ont pas les mains libres tout comme les pères fondateurs n’ont pas eu le choix en signant les accords secrets de défense et de coopération monétaire, c’est la question de nos indépendances qui est posée. Cela doit nous amener à réfléchir ensemble plutôt que de nous opposer les uns aux autres.  

Des solutions existent pour que nos pays soient véritablement indépendants, il suffit simplement qu’on accepte de discuter entre nous sans calculs politiciens où certains veulent imposer leur point de vue aux autres pour garder le pouvoir. 

                                                                                 Séraphin Akobé Monnez Auteur-écrivain (l’Afrique francophone face à son destin, édité par Vérone édition

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