jeudi, juillet 10, 2025
INVESTIGATION

Côte d’Ivoire : Si j’étais à la place du président Ouattara!

Savoir partir en beauté est une vision et un don de soi. Quand la Côte d’Ivoire sous le mandat du président ivoirien Alassane Ouattara, en 2024, son pays venait de remporter la coupe d’Afrique des nations de football, cette belle victoire des éléphants footballeurs et la fête se terminait, je m’adressais à mon peuple pour lui dire merci de m’avoir accompagné à ce sacre et je lui rendais ma démission.

Ça peut paraître incongru pour certains, mais c’est une forme de sagesse qui pousse mes doigts à vous égrener ces lignes. Bien avant, le président Ouattara choisissait une île, pas celle d’Assinie, mais vers l’ouest, il se choisissait une île pour y bâtir sa demeure avec toutes les commodités, même son caveau, comme il en cherche. Ainsi, je vois pour ce faire, les îles vers San-Pedro, Lakota, Fresco, tranquillement, il crée son lieu de résidence secondaire et entre lui et la politique harassante, ils se disaient adieu. Mais l’ivresse du pouvoir est passée obstruée par ce chemin louable et divin. Non seulement, il ne chômerait jamais et ferait de son lieu de résidence, un lieu de pèlerinage. Les gens viendraient de partout pour le saluer, le congratuler, solliciter des conseils et il entrait dans la plus belle façon de l’histoire, dans l’histoire, mais hélas, parce qu’il a été le seul de notre temps, à quitter le pouvoir dans l’allégresse et ça, seulement, ça ne s’oublie jamais. 

Le voilà, vouloir rempiler un autre mandat que son peuple semble ne pas y adhérer. On ne sait jamais si son peuple risque de descendre dans les rues pour le conspuer, parce qu’il aura oublié cette belle ceinture honorifique, qui l’aura souhaité? A ce carrefour de la raison où hésitations et pressions se bousculent dans la tête, il faut savoir partir car après la politique la vie continue souvent de plus belle. Il n’y a pas plus beau, quand un matin, on lit dans tous les journaux et on regarde à la télévision, la nostalgie du peuple à l’égard de celui qui l’a servi et qui est parti trop tôt, s’il est encore en vie, on va le chercher, comme ce fut le cas du général Mathieu Kérékou du Bénin. On ne peut pas tout manger d’une seule gorgée, il faut penser au futur. 

Où est donc l’élégance de mes lignes? Elle se trouve dans la volonté. Le président de la république est entouré de plusieurs personnes qui vivent et survivent parce qu’il est au pouvoir, mais ceux-là, n’ont aucun compte à rendre au peuple en cas de cas. C’est celui qui a été élu qui rend compte et le cas du président Laurent Gbagbo nous édifie à ce propos. Il faut savoir partir pour rester dans la mémoire collective comme un messie qui a fini sa mission et n’a pas tenu compte de la sucrerie de la vie pour s’éterniser au pouvoir. Le pouvoir tue quand on en devient gourmand. 

Il faut savoir partir quand on a tout accompli pour faire place dans la mémoire et y revenir, parce que ce même peuple qui décide, peut honnir. Il faut savoir, surtout avec autant de trophées remportés sur le chemin de la vie, si on ne force pas et qu’on part, on reste indélébile et inoubliable dans les esprits. 

Enfin, je ne suis pas lui et lui, non plus, il n’est pas moi. Vaut mieux une fin heureuse, qu’un départ précipité dans la honte et la frustration. Si j’étais lui, je surprendrais tout le monde, parce qu’il n’est jamais trop tard pour partir avec son bilan positif. Je dis bien, si j’étais lui, mais il n’est pas obligé de suivre mes conseils, mais il y a du bon à prendre. 

                                         Joël ETTIEN  

                Directeur de publication : businessactuality.com

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