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Côte d’Ivoire: Si le PDCI RDA est allergique aux critiques, comment faire pour le pousser à la victoire?

Si le PDCI RDA est allergique aux critiques, pour peu que tu n’ailles pas dans leur sens, on te traite de tous les noms, sauf être, un être pensant ou un équilibré mental, il faut que reconnaître que ça ne va pas dans le fonctionnement.

Le PDCI RDA est-il allergique aux critiques?

Depuis un certain moment, j’ai l’impression que je vois les choses autrement et je prie Dieu qu’il me donne tort ou raison selon. Le PDCI RDA est dans l’opposition et je crois qu’il cherche à reconquérir ce pouvoir qu’il a perdu, sans que les raisons apparentes de cet échec, ne soient diagnostiquées pour les panser.

Il y a trop de zones d’ombre qui riment avec le culte de la personnalité au lieu de promouvoir les idéaux du parti. C’est dans cette posture que tous les militants se trouvent et que le dilemme coince. Si, le parti poursuit ses idéaux, cette attitude de vouloir discriminer et suspecter les uns, n’est pas une stratégie de mise en ordre de marche pour cette bataille.

On ne peut pas être dans une voiture où le chauffeur se sent fatigué, alors qu’il y a d’autres passagers qui maîtrisent la conduite et regarder la voiture aller droit dans le ravin et en parler, devient un crime. Pendant ce temps, la voiture se dirige tout droit dans le ravin en prenant le virage dangereux à gauche. Les conséquences de cette sortie, si, on n’y prend garde aura plus de graves conséquences qu’on ne le pense. Il faut se taire, je me taie.

Entre-temps, il y a danger.

Soit, il faut prendre le courage à deux mains, pour encourager le rapprochement entre les « enfants d’Houphouët », c’est-à-dire entre le RDR et le PDCI RDA, qui en ont grand besoin, tout en se jouant les durs, alors qu’à cette allure, l’horizon n’est pas prometteur.

En plus, si la politique ivoirienne dont le PDCI RDA a sa grande part de responsabilité dans la stabilité et la paix, consiste à lier des alliances pour combattre, tel ou telle à l’approche des élections, parce que le leader suprême ne trouve plus son compte dans des partages, à quoi sert donc de faire cette politique où à toutes les fins, il doit avoir problèmes.

Hier, c’était avec le RDR et c’est le président Bédié de son propre chef, qui avait initié la création du RHDP et comme, il voit que sa seule candidature n’a pas retenu l’attention et il se retire de cette alliance dont il est le concepteur pour venir encore s’arrimer avec le FPI, qu’est-ce qui augure que demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ? Si c’est le président Ouattara qui était le problème, il s’en va, pourquoi ne pas réfléchir ?

Le PDCI RDA est de droite et le FPI de gauche, je ne vois pas très bien, sur quoi, ils s’entendront et voilà que M. Affi N’guessan qui a été trahi par le président Bédié et qui s’est rapproché de son mentor de Gbagbo, dit ne pas se reconnaître dans cette plateforme.

Il suffit seulement qu’on donne un avis contraire, c’est fini, tout te tombe sur la tête et pourtant tous voient que le chauffeur épuisé d’être assis dans la voiture depuis des lustres, conduit la voiture dans le ravin. Qu’est-ce que le PDCI RDA va chercher avec le FPI ? Le temps de cette démarche est passé, c’était quand, le pays était en guerre qu’il y fallu se mettre ensemble pour bouter l’ennemi hors d’état de nuire.

Les institutions de la république fonctionnent, certains croient encore à une transition et pour ce faire, au lieu d’affûter les stratégies pour la composition de son programme de société, attendent que cette transition ait lieu pour se jeter sur ce désordre pour espérer revenir au pouvoir.

Déjà au départ, c’était à M. Affi N’guessan que le président Bédié avait proposé la plateforme. Quand il a senti que les GORS faisaient la pression, le PDCI RDA a cru bien faire de se débarrasser de celui qui a le logo et reconnu président du FPI, pour se mettre avec eux, mais les GORS ne sont pas un parti politique.

C’est ainsi que, le PDCI RDA croyant que les autres en face, ont la mémoire courte, court visiter le président Gbagbo et le ministre Blé Goudé, en laissant M. Affi N’guessan sur la marge. Aujourd’hui, le FPI est entrain de se réorganiser après que le président Gbagbo ait reçu M. Affi N’guessan et voilà que la pierre rejetée, va devenir la principale et l’incontournable. Il va faire comment maintenant ?

Où va le PDCI RDA?

Le FPI a connu tous ces déboires quand le PDCI RDA était avec le pouvoir, donc logiquement, il doit se dire qu’il est coupable et comptable qu’on le veuille ou non, de ce qu’il lui est arrivé. Est-ce qu’il a reconnu ses erreurs et demandé pardon pour les effets collatéraux qu’il a fait subir à ce parti pour venir à la veille des élections, s’arrimer à ses services ? Il n’y a pas de sincérité et de la bonne foi dans les démarches et je doute fort de la fin.

Voilà des constats dès qu’on en parle, les injures, les calomnies, les diatribes surgissent de toutes les parts, comme si on était venu profaner la tombe du père fondateur et pourtant, c’est de la lumière que nous voulons, nous autres incompris, projeter sur le parti.

Si on est allergique aux critiques, comment ferons-nous avec autant de compromissions, pour regarder l’avenir avec optimisme ? Voilà, les risques d’implosion du PDCI RDA qui se pointent à l’horizon pour la convention. En parler, est un autre crime. Si les bases de la maison ne sont pas sincèrement solides, sur quoi va se poser cette maison qu’on veut bâtir dans la durée et le temps ?

                                                                     Joël ETTIEN

     Directeur de publication : businessactuality.com  

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