Que fait madame Simone Ehivet ?A LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Simone Ehivet Gbagbo remet le couvert.

Madame Simone Ehivet Gbagbo vient de se prononcer sur la politique générale africaine et internationale. Vêtue de ses attributs de première dame, Simone Ehivet Gbagbo, pour une fois, a fait abstraction de ses redites spirituelles pour mettre les pieds dans le plat chaud qu’offre l’actualité.

Considérée comme un fake news, l’information selon laquelle la Côte d’Ivoire servirait à des opposants maliens de former un gouvernement de transition, les ivoiriens ont été surpris de voir un président autoproclamé malien défier les autorités maliennes. 

Dans son intervention sur sa page officielle facebook, madame Ehivet Simone Gbagbo n’est pas allée de mains mortes pour dénoncer cette pratique inadmissible se produisant sur le territoire ivoirien. Pour elle, le Mali est un pays frère et ami, par conséquent, il serait judicieux de les aider à s’en sortir plutôt que de servir de base arrière pour une autre déstabilisation.

Faut-il la blâmer pour cette sortie qui clarifie certaines pesanteurs politiques sur les ivoiriens ? Nous pensons que non, puisque l’opposition politique est absente du jeu politique. Les partis politiques d’opposition ont déserté le terrain politique ivoirien, donnant un vide qui embarrasse le pouvoir, puisqu’il n’a plus de contrepouvoir. Non seulement la société civile est avariée, les opposants préfèrent se rendre dans les temples pour des salutations, des remerciements.

La validation et la caution de ce gouvernement-bis malien formé sur le sol ivoirien, rime à quoi au juste ? Tout le monde reconnaît que la France a essuyé un gros échec au Mali alors qu’elle prenne ses propres responsabilités. Pourquoi le pouvoir ivoirien peut-il se prêter à servir de base arrière pour attaquer, avec des raisons qui ne tiennent pas la route, la république sœur du Mali ? La réaction qui justifie la sortie de madame Ehivet Simone est venue bien à propos.

Déjà les ménages ivoiriens n’arrivent pas à joindre les deux bouts à cause des sanctions contre le Mali et maintenant, c’est dans une guerre ouverte que la Côte d’Ivoire veut engager son peuple. Les conséquences de tels agissements vont être très drastiques et dangereuses. A-t-on pensé au peuple ivoirien ?

Pour une fois qu’elle n’a pas évangélisé, il faut l’encourager à mettre le doigt sur certaines plaies qui pourraient mettre à mal le respect, l’ordre et la crédibilité de l’État de Côte d’Ivoire. Pour cette fois, madame Gbagbo a remis le couvert.

En déclarant officiellement la guerre au peuple frère du Mali, qu’est-ce que le pouvoir ivoirien en attend ?

                                                       KOUDOU Anselm

                        Correspondant permanent à Abidjan

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