Côte d’Ivoire: Tant qu’on n’arrêtera pas de rendre les hommes politiques forts, le partage des richesses sera difficile.
Tant qu’on n’arrêtera pas de vénérer les hommes politiques, tant qu’on n’arrêtera pas de les rendre plus forts que les institutions du pays, les citoyens seront toujours des proies faciles pour ces derniers qui n’ont rien d’autre que leurs intérêts à protéger.
L’Afrique n’a pas besoin d’hommes politique forts
Le président Obama, disait à Accra que l’Afrique n’avait pas besoin d’hommes forts, mais des institutions. Les populations avaient applaudi des deux mains, mais qu’est-ce que les africains en ont retenu, puisque cela fait belles lurettes que le message a été lancé ?
En Côte d’Ivoire, au lieu de faire la pression pour exiger que les partis politiques et la société civile, se battent pour exiger que les institutions se renforcent, non, tout le monde, fait fi de ce grand message. La campagne arrive et c’est la confusion. Dans certains camps, c’est la vénération des candidats, qui ne sont même pas encore élus et dès qu’on attire leur attention sur le danger d’un tel comportement, c’est la lapidation.
Il faut que les choses changent au regard du constat d’échec des partis politiques tous vieillissants incapables de s’adapter aux changements du monde et entraînent le peuple dans la haine.
Vers une nouvelle ère ?
Qu’est-ce qu’ils vont proposer aux ivoiriens pendant cette nouvelle période des cinq années à venir ? Le secret se trouve dans leurs tiroirs sous le faux prétexte qu’en déclinant le contenu de leur projet de société, les autres vont copier et on attend tous.
Mais il faut arrêter de vénérer les hommes politiques. Ils ne vivent que parce qu’il y a des partis politiques qui les couvent. Comment faire pour que les pouvoirs ne soient pas concentrés entre leurs mains ? Il faut poser le problème, dès maintenant, sinon après, ça sera trop tard.
Il faut que les institutions ( justice, assemblée nationale, sénat, cour suprême, les médias, l’armée,…) soient véritablement indépendants pour faciliter le travail du président de la république.
Quand tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d’une seule personne, au final, la personne elle-même, se sent étouffée et devient un dictateur sans le vouloir. Il devient un dieu vivant sur ses concitoyens. Les pouvoirs étant séparés, il devient léger et regardant sur l’application de son programme de société.
Stop à la vénération des hommes politiques
Il faut arrêter de rendre les hommes politiques forts qui deviennent des monstres et après tout le monde se plaint, mais ce n’est pas de leur faute. Le président de la république, est en même temps, chef suprême des armées, président de la justice, président des médias d’état, président indirect de l’assemblée nationale, de la cour des comptes, etc, c’est trop de pouvoir qui l’encombre.
Quand une personne porte de tels fardeaux sur la tête, ne soyons pas surpris de son comportement, qui à un moment donné, se croit égal à tous les grands esprits et n’a plus les pieds sur terre.
La Côte d’Ivoire doit logiquement songer à renverser les rapports de force dans ce domaine pour que, le passé, serve plutôt de leçon et non, un encombrement qui peut inquiéter.
Le partage des richesses du pays, ne se fera dans la légalité car pour la plupart, le président est encerclé par un clan, qui ne veut pas que cela soit.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
