Une révolution mal construiteINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Une révolution qui se nourrit de discours politiques est vouée à l’échec.

Une révolution qui se nourrit de discours politiques, est vouée à l’échec. L’opposition ivoirienne a lancé une révolution, à moins qu’elle joue pour le pouvoir, sans aucune assurance et garantie et les jeunes se font tuer, des biens détruits.

Une révolution ne se construit pas sur des discours politiques

Au début, tous les ivoiriens et tous ceux qui sont contre le système avaient applaudi des deux mains, de voir que, pour une fois, le pouvoir Ouattara se trouverait dans du pain salé, trop salé donc immangeable et qu’il allait tomber, comme un fruit mûr pourri.

On disait haut et fort que ces élections, n’allaient jamais se tenir mordicus et nous y avions cru. Elles se sont déroulées et les résultats viennent d’être proclamés. Dans certaines localités, les tensions continuent d’embraser les populations. Les présidents Bédié et Affi, n’ont jamais condamné ce qui se passe et proclament, un conseil national de transition.

Voilà que le pouvoir se déchaine contre eux, ils crient au loup. Comment on peut initier une révolution contre la France et le pouvoir du président Ouattara dont ils savent ou connaissent sa virulence ? Il aurait fallu en amont, mettre un comité d’organisation pour structurer et encadrer les manifestants.

Le 13 août dernier, quand ils ont lancé leur test, il y a eu des morts et des localités se sont braquées, on a vu ce qui s’est passé sur le terrain. Ils voulaient se servir des élections pour renverser la tendance, ça échoué encore.

Les discours, toujours des discours guerriers qui enflamment les cœurs et amplifient les tensions, mais dans le fond, qui structurent cette révolution ? Dans un tel projet, il y a des encadreurs qui financent, soignent, donnent à manger et facilitent le départ de ceux qui sont répertoriés et surtout, une bonne communication en arrière. On n’a rien vu de tout ça.

Le président Bédié et son jeune frère Affi, ont lancé leur guerre et les jeunes s’y sont engouffrés et les résultats sont catastrophiques. Pour leur montrer que la Côte d’Ivoire, n’a subi un coup d’état ou que le président en exercice n’est pas mort pour décréter, la chienlit, il s’est réveillé pour mettre de l’ordre. C’est la furia.

Pendant que certains sont arrêtés ou mis sur tutelle judiciaire, le président Bédié reçoit les diplomates qu’on appelle : communauté internationale. Le combat est mort. Ceux-ci vont lui faire la pression de sursoir à son conseil national de transition pour rentrer dans des négociations, auquel cas, il sera livré à lui-même et il va céder. Alors tous ces morts, qui les dédommagerait ?

Pour en arriver à là, on avait-il besoin de secouer l’essaim d’abeilles ? Pourquoi, les domiciles des autres responsables de l’opposition n’ont pas été la cible des policiers et que c’est le camp du président Bédié seul qui subit la furia du pouvoir ? Autour de son domicile, des jeunes se bousculent pour créer le cordon de sécurité et certains risquent de tomber encore sous les balles assassinent. Pendant ce temps, ils continuent de s’alimenter de fausses rumeurs.

Quand un peuple n’est pas formé politiquement, il se fait facilement manipuler et c’est le cas des ivoiriens. On les a tellement convaincus de la fin de leurs galères qu’ils n’ont pas cherché à comprendre et se sont jetés dans le vide.

Les discours, toujours des discours pendant ce temps, sur le terrain, le pouvoir tient sur ses jambes. Si c’est pour en arriver à des négociations avec la communauté internationale, pourquoi lancer les jeunes face à la mort ?

Enfin, le président Bédié va négocier et le reste, revenez plus tard pour voir, s’il y aura un vrai contenu.

                                                Joël ETTIEN

              Directeur de publication : businessactuality.com

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