Le discours d'entrée du président Ouattara a failliINVESTIGATION 

Présidentielle ivoirienne 2020: Quand le discours d’entrée du président Ouattara, a manqué de tonus et de sincérité.

Le discours d’entrée du président Ouattara a manqué de tonus et la fédération n’y a pas été entière et je m’explique. Quand le discours d’entrée au palais du nouveau président Ouattara, a manqué de courage et de sincérité.

Le discours d’entrée du président Ouattara a failli

Il sait que la tension n’a pas baissé. Il sait aussi, qu’il y a des symboles dans tout pays. Quand on sait les exploiter à bon escient, ça protège et ça libère, tant qu’on fera l’économie de ces symboles, le peuple sera toujours mécontent. Tu lui donnes la main, il te réclamera tout le corps.

Tout le monde a cru et moi en premier qu’au vu de l’atmosphère très tendue et délétère, il ferait l’effort sur lui, pour libérer tous les prisonniers politiques comme militaires et se prononcerait sur le retour du président Gbagbo et de Blé, puisqu’il en avait parlé, pendant sa campagne dans ses interviews.

Il sait aussi très bien, qu’il a tellement fragilisé le vieux Bédié, en l’humiliant de cette manière qu’il n’est plus crédible aux yeux des ivoiriens, l’inviter seul, ça n’a pas de sens. Tous les lieutenants du vieux sont en prison et terrés chez eux, de peur de subir la furia, avec qui le président Bédié répondra à cette invitation ?

Dans le confinement forcé où se trouve le président Bédié, où pour lui donner des vivres, ce sont des ambassadeurs qui le font, le président Bédié est devenu, comme un lion sans dents.

Que le président Ouattara veuille ou pas, on ne pas parler d’unité autour de lui, si ces facteurs sociaux, ne sont pas résolus car il y a prisonniers et prisonniers. Les moutons se promènent ensemble, mais ils n’ont pas le même prix.

Une chose est de gagner des élections, peu importe les conditions, une autre chose, est de gouverner dans la quiétude, alors que ce n’est pas le cas, jusqu’à présent, les manifestations se poursuivent.

Je pense qu’en voulant recevoir seul le président Bédié, il ne se rend pas service et il continue d’obstruer le paysage sociopolitique, pourtant, il vient d’être élu et il a besoin de tous les fils et les filles de ce pays pour gouverner en paix et dans la paix.

Le plus probant, c’est d’aller devant les rois et chefs coutumiers, en présence de tous les députés, sénateurs et les responsables de l’opposition, pour s’adresser une bonne fois pour toute à son peuple qui a soif et faim de son calme, de son pardon, de son ouverture vers le dialogue.

Les tensions ne baissent pas

Les rues sont encore très chaudes, le président Bédié seul ne suffit plus, puisqu’il est discrédité par cette maltraitance qu’il subit, avec la quasi-totalité de ses lieutenants en prison et lui-même, aussi en prison chez lui, pour son âge. En empêchant le président Bédié de rentrer dans l’histoire, la plus belle, il vient de faire tomber le mur de confiance.

Le crédit du président Bédié est épuisé. Comment vouloir discuter avec un adversaire vaincu, terrassé et qui se cherche une sortie ? Le président Bédié est vaincu. Devant lui, quelle serait son attitude ? C’est comme un élève fautif devant son maître dont il connait son sort.

Non, il aurait dû aller plus loin, en s’appuyant sur le retour du président Gbagbo, de Blé Goudé, de la libération totale de tous les prisonniers et le retour sécurisé de tous les exilés, quitte à lui de leur définir, désormais, leur marche de conduite, comme interdiction de faire de la politique par exemple, puisque c’est ce qui le fatigue. Ceux qui sont les rues, ne partiront pas de sitôt et l’économie va prendre un coup et ce n’est pas par les arrestations que la situation trouverait, des issues de paix.

C’est dommage que le nouveau président de la république de Côte d’Ivoire, M. Alassane Ouattara, rentre au palais, avec une colère montante, des cadavres, du sang frais et de la panique. Il a toutes les cartes dans ses mains, s’il veut véritablement, bénéficier du crédit et de la confiance de ses alliés et partenaires, qui au vu de ce qui se passe, risquent de changer, un jour d’avis, quand les rapports de force, tangueront.

                                                               Joël ETTIEN

          Directeur de publication : businessactuality.com

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