billets de franc cfa étalésA LA UNE MONDE 

Economie: des spécialistes internationaux du monde des finances, en renfort pour la lutte contre l’utilisation du franc CFA.

Franc CFA : 1000% de paupérisation pour 173 millions d’africains de la zone euro.

A qui profite le franc CFA?

C’est un constat que révèle l’économiste René Ducret qui monte au créneau, face à la pauvreté chronique que subissent les africains qui consomment le franc CFA.

Avocat et représentant diplomatique plénipotentiaire de divers Etats Africains, René Ducret s’insurge tout d’abord que les 15 pays de l’ex-zone-franc, zone euro maintenant, ne soient pas représentés à la BCE (Banque Centrale Européenne), malgré leurs 173 millions ! Alors que parmi les 19 pays qui le sont, certains ont une population de 4 à 500 000 (Luxembourg, Malte) ou de 1 à 2 millions seulement (Estonie, Lituanie, Slovénie). Une anomalie ou oubli, à réparer.

De plus, la politique irrationnelle de « dumping monétaire » (guerre des monnaies) de la BCE, déjà fustigée par Donald Trump et par Angela Merkel dans son discours de Munich du 2/2/17 est contre-productive et paupérisante, créant cette crise en Europe (gilets jaunes) du pouvoir d’achat, l’euro valant, il y a 10 ans 50% de + contre toutes les devises !

Mais une situation encore plus catastrophique dans la zone euro africaine, subissant aussi une augmentation de 50% de sa dette et de ses importations, tout comme une diminution de 50% de la contre-valeur de ses réserves. Donc une pénalisation totale déjà de 100% (50% dans chaque sens). Mais ceci après la dévaluation du franc CFA de 50 % décidée en 1994, décidée la France et le FMI.

René Ducret révèle la face cachée du franc

Schématiquement : 100 francs de réserve pouvaient régler 100 francs d’import ou de dette. Mais en 1994, ces 100 de réserve ont une contre-valeur en devises par 2, en francs, donc coûtent 200 %. Mais en 2019 : ces 50 % de réserve ne valent plus en devises que 33.3 % (3.3 fois mois), et ces mêmes achats ou de dettes augmentent de 300 % en francs !

Il demande à la BCE de cesser de ruiner l’Afrique. Ce n’est donc pas la monnaie qui fâche, mais la BCE, provoquant la misère et la paupérisation africaines et donc ces exodes de population et ces réfugiés économiques et ces vagues de migrants.

En effet, pour René Ducret, 23 des 25 pays les plus pauvres du monde par habitant sont les pays africains, acquis à vil prix (change) par des pays à monnaie forte, perdant ainsi leur indépendance dans une nouvelle forme de colonisation économique. Pour l’auteur, ceci n’est pas une critique contre du franc CFA arrimé ou indexé sur l’euro, mais tout au contraire, une nécessité urgente de défendre leur monnaie auprès de celle qui la dirige, donc en faisant enfin, entendre la voix de l’Afrique à la Banque Centrale Européenne, la BCE.

La lutte contre le franc CFA accueille un nouveau membre

Il va œuvrer en soutien d’autres personnalités, Etats, organisations à la défense économique et juridique, au développement durable diversifié pour l’Afrique.

Il faut reconnaître que si la voix des africains comptait, ils se seraient déjà déchainés de cette corvée qui les plombe et les empêche d’évoluer. Heureusement qu’en appui à la jeunesse qui crie sans cesse son raz-bol, face à la consommation de ce franc CFA, il y a maintenant, des européens et américains qui remontent au créneau pour combattre, cette politique monétaire coloniale que font subir la France, l’union européenne et le FMI.

Le combat contre l’utilisation du franc CFA est donc engagé, même si les chefs d’état africains, ne veulent pas en parler de peur de subir la chicotte du colon, la masse boue.

L’analyse de René Ducret, président du Worcop (organisation composée d’Etats africains) est pertinente, qui a retenu notre attention. Elle est apparue dans Financial Afrik du 29 oct. 19

                                                                                         Transcrit par Joël ETTIEN

                                                 Directeur de publication : businessactuality.com

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