Et si Ouattara reportait l’élection présidentielle, que fera l’opposition?
Sachez que nous sommes là, par anticipation pour alerter. Quelles seraient les conséquences en cas d’un report de cette élection présidentielle à venir? Si le président Ouattara ne veut pas l’organiser, il se donnera tous les arguments pour justifier son choix, ça ne sera pas nouveau car sous le président Gbagbo, ce cas s’est produit, Ouattara pourra faire constater plusieurs schémas.
L’opposition réclame la rallonge de l’enrôlement, il peut faire durer ce mal et attendre vers la fin septembre et au regard du temps trop court, s’en servir pour prolonger la date de cet enrôlement qui aura un incident sur la date de l’élection présidentielle. Encore, provoquer l’opposition à troubler le pays et le faire constater, pour prolonger cette élection, ou en cas de vacances pour cause grave du candidat du RHDP. Il y a trop d’arguments qui pourront permettre au pouvoir de faire reporter à une date ultérieure, cette élections présidentielles qui s’annoncent avec des candidats non des moindres, dont le RHDP ne s’y attendait pas comme celui du PDCI-RDA, Tidjane Thiam et le retour du président Gbagbo, suivis des coriaces comme Blé Goudé, Soro Guillaume et si dans le camp du PPA-CI, l’inscription du président Gbagbo n’a pas été effective, et que c’est un Don Mello qui part, il y aura un trou dans les stratégies du RHDP. La France pour rien au monde ne voudra perdre la Côte d’Ivoire.
Pour s’en convaincre, il suffit seulement de voir le manège des militaires français dont on fait croire qu’ils partiront ce qui est archi faux, ils seront mélangés dans la foule, en civil. Cette France qui ne veut pas partir et qui se trouve dans toutes les sauces, au point où quiconque veut être candidat est obligé d’y aller faire un test d’oral et de dépistage pour espérer avoir son onction, les ivoiriens auront mal à débarrasser avec cette France. Si celui qui veut être président de la Côte d’Ivoire ne prête pas serment sur la protection de ses biens, ce dernier ne terminera pas son mandat si ce n’est pas une rébellion, ça sera alors un coup d’état. Il faut que celui qui arrive donne tous les gages surtout pour obéir à ses exigences. Savez-vous que les militaires français qui restent en Côte d’Ivoire sont à la charge de l’état ivoirien? Quand tout le monde reconnaît que le pays est super endetté, le président prend l’engagement de garder ces militaires qui reviennent trop chers dans le budget ivoirien.
La situation qui prévaut dans l’ouest africain inquiète les français, la proximité avec l’AES, qui n’arrête pas de fasciner les jeunes. La France va jouer sur des tableaux à hauts risques en Côte d’Ivoire car pour peu qu’elle veuille trop s’immiscer dans ce qui arrive, tout peut basculer. Les militaires français en civils, qui vont se promener avec leurs armes, il leur sera facile d’étouffer un désordre. Ouattara a toutes les cartes entre ses mains pour déjouer toutes les stratégies de l’opposition, en reportant cette élection à des dates ultérieures.
C’est en cela que nous ne comprenons pas le jeu de l’opposition qui distrait au lieu de rassurer les populations, pour se rassembler autour d’un seul candidat, pour vaincre cette pathologie chronique de la mainmise de la France sur la Côte d’Ivoire. Si ça chauffe trop, le pouvoir risque de reporter cette élection et en face, nous ne pensons pas qu’il y aura de la riposte.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com