Les candidats indépendants du RHDPCÔTE D'IVOIRE 

Faut-il lapider la fuite des cadres militants qui vont aller en indépendants ?

A force de tribaliser les partis politiques, de tout faire dans la complaisance, ils ne donnent plus d’espoir, encore moins d’envie car cette nouvelle classe de jeunes qu’on appelle:” pressée-pressée”, qui ne sait rien des années 45 où les Houphouët Boigny ont mené un combat, qui ne savent rien de ces vieux de première classe, parce que justement, ces partis n’enseignent pas leur histoire à ces jeunes, il ne faut pas être surpris de les voir partir là où leur soleil brille. La formation politique est capitale pour les membres des partis politiques.

La révolte des indépendants politiques en Côte d’Ivoire qui donnent l’impression de désobéir à la ligne de leurs partis politiques, l’indiscipline de leur parti, est-il un bon présage ?

Quand on dit qu’il faut des institutions fortes pour permettre à la Côte d’Ivoire de créer sa stabilité, les politiques ferment leurs yeux sur cet épineux problème qui bloque le développement. En voilà la preuve pour des élections qui vont jauger la capacité de ces partis politiques sur le terrain, on constate plein de divisions, de déviation, c’est parce que justement, ces partis politiques n’ont pas de lignes de conduite solide ou tout est dans le bling-bling. C’est en Côte d’Ivoire seulement qu’on voit que débaucher des cadres des autres partis politiques devient un programme de société au point où, dans ces partis, certains cadres bien positionnés dans leurs régions, font souvent du chantage.

A force de mettre l’argent au devant de toutes les préoccupations, les convictions sont inexistantes et les partis politiques ivoiriens ne présentent plus de crédibilité, ne font plus rêver. On ne fait rien sans argent. L’argent est devenu un dieu vivant qu’il faut implorer en tordant le cou de la morale et des valeurs.

On annonce des élections et tout le monde court se mettre là où on leur propose mieux. Si ce n’est pas le cas, la fragilité de ces partis politiques favorise des départs volontaires. On parle de candidats indépendants et non des réfractaires, des révoltés, des frustrés qui ne veulent pas mourir politiquement. Il ne faudrait pas non plus parler d’indiscipline, mais plutôt d’organisation interne, du respect et enfin de la considération puisque tout est lié ici par l’argent qui tue la conviction.

Tout le monde semble avoir faim et personne pour consentir des sacrifices pour tenir la route, les générations à venir n’auront aucun repère politique, qui confondront militer à une boutique, un centre commercial..

On parle souvent d’organiser des primaires pour départager les candidats, mais au regard de la fragilité de ces partis, ils voleront tous en éclat. Ce comportement se déteint sur tout le monde en Côte d’Ivoire. Par exemple, l’amour du football qui fait fuir les supporters parce qu’ils se disent, à quoi ça sert de supporter si je ne gagne rien, ce langage ne peut pas se tenir dans les autres pays où la démocratie est bien enracinée, parce que là-bas, on milite sur des valeurs et non par la dimension de son estomac.

C’est pourquoi, vous les voyez qui marchent dans les rues sans arrêt pour revendiquer leurs droits, sous la pluie dans le froid, en brandissant des panneaux incendiaires pour se faire entendre.

On ne veut pas encourager le désordre, mais on constate simplement qu’en Côte d’Ivoire, le concept du militantisme est galvaudé et ils ne rendent pas service aux jeunes qui croient que militer serait synonyme de se faire payer.

Donc les indépendants, il ne faut pas les plaindre, mais plutôt s’en prendre à la fragilité des lignes de conduite des partis politiques qui montrent leur limite et sont incapables d’appliquer solidement l’objet de leur existence et la logique les bouscule à quitter de là où ils se croient implantés solidement. Ils font des congrès complaisants qui participent à leur propre mort. Comment peut-on organiser des congrès à la tête de certains? Si déjà en leur sein, la démocratie n’existe pas, il ne faut pas s’étonner de ce que certains cadres montrent à la face du monde, leur manque de formation politique. Le mensonge, la calomnie sont parfois des condiments qu’on sert aux présidents et qui s’en délectent comme des friandises royales.                                  

 Joël ETTIEN
                Directeur de publication: businessactuality.com

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