France/Affaire Koné Gbagbo: le droit a été dit.
On a suivi cette arrestation du cyberactiviste Gbagbo Koné de très près et avec une attention soutenue, même si nous n’avons pas pris position au départ. Le verdict est tombé et il ne sera plus expulsé de la France pour une destination à multiples visages.Ce que nous voulons rappeler, c’est qu’ici en France, la justice lit et dit le droit. Cette institution capitale n’est à la solde d’aucune autorité, la preuve, elle continue de mettre des bracelets aux pieds de l’ancien président Nicolas Sarkozy, pour dire son indépendance. Nous voulons aussi, faire ce constat que le malheur des uns ne doit pas faire le bonheur des autres.
Dans cette affaire qui a rendu en si peu de temps, la victime aussi célèbre qu’il ne s’attendait, il semblait y avoir des mains obscures. Pendant que les procès suivaient leurs cours, ça jubilait çà et là, donnant l’impression que l’ordre a été donné de l’expulser, mais à quelles fins? La France est quand-même un état de droit, pays des droits de l’homme où la justice veille aux grains pour l’intérêt de ce pays. Quand le droit est bien défendu, comme ce fut le cas de Koné Gbagbo qui rentre dans le panthéon des panafricanistes, si c’est à ce but qu’il voulait atteindre, il y est déjà. On respecte le droit, même du plus grand gangster, à plus forte raison, de quelqu’un qui use de sa parole pour informer, avertir, prévenir et critiquer. Son extradition devrait profiter à qui au juste?
Aujourd’hui, ceux qui veulent la vraie libération de l’Afrique, c’est bien cette jeunesse déterminée qui ne craint rien et se sert des réseaux sociaux pour donner de la voix. Le Mali s’était proposé de l’accueillir, ce qui veut dire qu’on ne peut bâillonner la parole et comprimer des libertés individuelles comme collectives.
Quand certains cybers activistes qui se réclament proches de certains partis politiques ivoiriens, veulent jeter l’éponge pour dire que si cette affaire s’est arrêtée, comme ça sans qu’il ne soit extradé, ils ne veulent plus poursuivre leur combat, or donc, il y avait de la politique en-dessous de cette arrestation, mais laquelle? Voilà encore des occasions qui vont lui permettre de festoyer parce qu’ils viennent de remporter encore une autre victoire, comme disent certains, la France, n’est pas la Mauritanie.
En France, pays des droits de l’homme et des libertés, les fautes les plus graves pouvant entraver des libertés, ce sont, les violences conjugales, la drogue, l’assassinat, maltraitance des enfants et des animaux, le terrorisme et j’en passe, mais pour des délits d’opinion, ce sont des mises en garde qui s’arrêtent là où le concerné a mis les pieds. Pour rappel, au cours d’une tournée, le président Macron s’est vu appliquer une grosse baffe sur la joue, la police a appréhendé l’individu qui n’a écopé que de 3 mois avec sursis, alors que si c’était en Afrique, ils allaient commencer par tuer tout le village du concerné, le prendre par une violence inouïe, maltraité en prison, si ce n’est pour lui infliger la mort. Ici, quand tu connais ton droit, le droit te reconnaît. Heureusement qu’il est libéré, sinon l’image de la France allait prendre un grand coup. Il n’y a plus rien à voir, circulons.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com