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France-Afrique: Existe-t-il vraiment un sentiment anti-français ?

Si on constate une émergence d’un sentiment anti-français en Afrique, à qui la faute ? Entre l’Afrique et la France ou du moins entre l’Afrique subsaharienne et la France, il y a une histoire qui a marqué la tradition de cette zone de l’Afrique noire. Si aujourd’hui, on constate une montée de sentiments anti-français, il faudrait se poser des questions pour savoir les origines de ce constat et comment y remédier.

On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre et à un moment donné, il faut aussi changer de paradigme pour se conformer au changement et rajeunir les usures. On ne peut pas vouloir du mal d’un pays et y vivre, à moins que ceux qui tentent de tels actes soient désuètes.

Depuis longtemps, la jeunesse africaine crie sa douleur face à la politique de ses dirigeants et personne ne semble lui répondre. Alors, comme un naufragé, tout ce qui lui tombe sur les bras, il est obligé de s’y agripper pour éviter la noyade. Quand dans une relation séculaire soit-elle, une partie émet des douleurs, on prend le temps de l’écouter, mais dans le cas d’espèce, le système français se braque et ne veut rien entendre. Ainsi, des voix se lèvent pour décrier et aujourd’hui, la France perd pied dans certains de ses bastions et se livre en victime.

On ne peut pas vouloir une belle coopération et priver la partie adverse de bénéficier de cette coopération. Il faut que le système France-Afrique écoute, discute car vouloir tout imposer, c’est comme tirer sur une corde qui finira par se casser.

La jeunesse africaine ne fait plus confiance à ses dirigeants qu’elle estime être aux ordres, et quand on arrive à ce stade, on change tout et on revient à des négociations pour atténuer les ardeurs.

Partout, on fait croire aux français que les africains sont contre eux, eh bien non, il ne faut pas confondre, le système France-Afrique et les français dans leur ensemble. Voilà que dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, des positions ont été prises et celle de la France est sévèrement jugée par les français eux-mêmes, est-ce un sentiment anti-français qu’ils développent ?

Non, nous croyons qu’il faut écouter et procéder à un grand sommet avec les pays africains dont leur jeunesse crie aux abois, sinon, à force de vouloir tout imposer, on risque de casser la bouteille.

Pour peu qu’un africain, lève la voix pour dire sa part de souffrance et de douleur, on le taxe d’anti-français. N’a-t-on pas coutume d’entendre que tout excès porte ennui et en d’autres termes, qui aime bien châtie bien ?

En ce qui nous concerne, voilà notre préoccupation car pour des gens qui ont en partage la langue française, adopté leur tradition, parce que certains demandent la révision de la coopération entre la France et ses colonies, faut- il les catégoriser d’anti-français ? C’est trop dire. Nous écrivons en français et nous parlons français. Ce qui se passe, est une situation généralisée dont il faut prendre sa mesure et non dans l’intimidation, mais dans l’approche.

                                          Joël ETTIEN
                          Directeur de publication: businessactuality.com 

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