France-Afrique: Qui de la France et des Africains gagnerait la bataille ?
La France risque-t-elle de perdre ses anciennes colonies ou bien les Africains ont-ils pris conscience de l’ouverture du monde et des possibilités ? La France balbutie, grogne, crie, alerte, mais certains africains ne veulent plus de son expertise qui n’a rien servi au développement de leur continent.
Depuis plus de 80 ans que certains pays sont arrimés à la France, quel bilan peuvent tirer ces pays, en se comparant aux autres pays qui avaient les mêmes problèmes de départ et qui ont fini par être assis à la même table que ces rois ?
Pendant toutes ces années-là, aucun pays africain zone francophone n’a été capable de transformer ses propres matières naturelles et sont dépendants à la fabrique « made in France ». Ces noirs africains, dans la dépendance la plus totale, ne savent plus rien faire de leurs dix doigts. Ils sont consommateurs et ne vivent que dans le rêve français tout en sachant qu’ils n’ont pas les mêmes réalités et d’issues.
Aucun africain ne peut rien faire sans citer Jésus. Pour ceux qui en vivent comme des pasteurs noirs africains, la religion est une source de développement, créatrice de miracles, ce qui est archi faux. Pendant ce temps, les enfants des autres pays émergents qui ont compris l’essence de la vie, sont dans les écoles, universités et laboratoires pour sortir comme des ingénieurs. Maintenant, ce sont des enfants de -5 ans qui prêchent l’évangile. Tous les dimanches, les temples sont bondés de fidèles africains noirs.
Tôt les matins de ces dimanches, ils réveillent toute la famille pour se vêtir de leurs plus beaux habits pour aller s’asseoir des heures durant, dans des églises et rentrer tard, épuisés enfants comme parents. Voilà ce que la France a offert comme développement à ses colonies. Maintenant que certains yeux s’ouvrent, cette France crie au loup. Si pendant plus de 80 ans, elle n’a pas été capable d’apporter de la technologie, si ce n’est que des enseignes commerciales et que certains africains s’en sont rendus compte, il ne faudrait pas qu’elle s’étonne du divorce. Toute séparation est douloureuse, mais si certaines en valent la peine, pourquoi ne pas les essayer ?
Au lieu de se remettre en cause, cette France veut encore utiliser la force, la brutalité, la corruption pour effrayer et se repositionner. Tous ces refrains sont sus par ces africains victimes du système et la machine est lancée de part et d’autre.
Les africains savent maintenant où se trouve leur bonheur. Ils vont finir par ne plus croire en la politique. Bientôt, tous les partis politiques seront conspués, vomis, parce qu’ils ont été tous dans le complot contre leur propre développement et la jeunesse va les balayer tous pour faire de la place à une société civile forte.
La peur a changé de camp, c’est pourquoi la France doit poser ses balles assassines à terre et venir courageusement rencontrer ces africains pour revoir de fond en comble ses vieux accords de coopération égoïstes.
Sinon pour le moment, il lui reste encore quelques marges de négociation, mais il ne faudrait pas qu’elle utilise ses vieilles méthodes qui répondent plus aux exigences modernes.
Très bientôt, certains présidents africains ne dormiront plus dans la tranquillité parce qu’il y a un grand vent qui souffle sur les zones africaines francophones; c’est pourquoi tous doivent montrer pattes blanches.
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan
