La coopération France-Afrique, une plaieINVESTIGATION 

France-Afrique: Quel héritage la France a laissé aux africains ?

Qu’est-ce que la France a laissé aux africains comme héritage et développement ? En Côte d’Ivoire, les enseignes commerciales françaises pullulent partout, au point où on peut se poser la question, quelle serait la part des ivoiriens dans ce commerce ?

Quel héritage la France a laissé à ses colonies ?

En plus de ces enseignes qui aveuglent dans un pays à faible revenu, il y a aussi les séquelles laissées par les différentes souffrances imposées par la France. La traite négrière, l’esclavage et la colonisation sont autant de freins et handicaps qui continuent de lier les africains à cette France.

La morale qui fonde tout peuple à disposer de ses propres moyens et facultés, les germes de ce que nous venons de citer, ont mis les africains francophones dans des diatribes impossibles. Au constat de ce qui nous revient, les africains francophones sont toujours dans la délation, les revendications syndicales, les dénonciations, la joie. Voilà ce que la France a laissé à ses colonies. Comment peut-on se développer avec de telles pratiques qui sont communes partout ?

En plus de la monnaie dont ces africains ne disposent pas, c’est encore la France qui gère leur diplomatie, qui parle en leur nom, à l’ONU par exemple et qui assure leur sécurité. Cette dépendance historique est majeure dans le fonctionnement de ces africains qui crient et ne voient rien venir.

Pour ceux qui sont dans la nostalgie, ils sont toujours dans l’émotion et la passion. Quiconque veut lever le petit doigt, il se fait exécuter par son propre parent, ce que les chercheurs appellent la politique du troisième homme. Le développement de l’Afrique est plombé.

On parle trop en Afrique francophone. Tous les pays africains francophones héritent des mêmes choses. Le seul qui se bat même avec les moyens des autres, c’est bien la Côte d‘Ivoire, où des avancées sont visibles, mais le peuple n’y met pas le cœur. La férocité du système France-Afrique est telle que, tous les dirigeants de ces pays sont obligés de satisfaire d’abord la France avant de penser à leur peuple. Et comme cette France n’est jamais rassasiée, elle continue de les maintenir dans la dépendance la plus rude. Elle exerce une telle pression sur les présidents.

Aucun transfert de technologie

Aucun transfert de technologie pour leur permettre de véritablement se développer avec autant de richesses dont la France donne l’impression de les aider, mais qui les spolient dans ses propres réserves.

Les africains qui parlent français ne sont pas libres et ne peuvent pas se développer, à condition de se réveiller tous comme un seul homme pour exiger la révision de tous les accords de coopérations qui les bloquent mentalement et physiquement.

Au lieu de bavarder, livrer ses propres frères qui mènent le combat, les africains feraient mieux de se soucier de leur retard historique. Aujourd’hui, ce qu’on trouve dans tous les pays africains sont les vestiges de l’héritage des premiers présidents. Les choses doivent évoluer. On ne peut pas se targuer de rester dans les salons pour se plaindre. C’est pourquoi, à suivre de très près, dans le nouvel ordre mondial, l’Afrique ferait mieux de ne pas prendre position pour le moment et attendre le champion pour se rapprocher de lui afin de lui exposer ses réels soucis de développement.

Youssouf Koné

                                           Correspondant à Abidjan

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