France-Afrique: Si le Niger claque la porte à la francophonie, il a ses raisons.
La francophonie est née à Niamey en 1970 et le Niger claque la porte à l’organisation française. Un grand coup fatal, un désaveu pour cette organisation qui est hybride. On ne connaît pas trop ses fonctions, mais est-ce qu’elle était obligée de s’aligner aux sanctions contre les pays qui, pour lutter contre l’impérialisme, sont obligés de passer par des coups d’état, si elle jouait véritablement son rôle d’éducation? Elle avait pris faits et causes dans ce coup d’état en s’alignant sur les autres qui ont porté trop de coups pour sanctionner ce pays, sans chercher à le comprendre, les conséquences aujourd’hui, elle les paie par le retrait de ce pays membre fondateur de cette organisation qui s’apparente comme un des leviers de contrôle et d’appui de l’impérialisme.
L’Afrique cherche à sortir des griffes de cet impérialisme. Quels sont les rôles dévoués à cette francophonie, et est elle sert quelles causes pour les africains? Si elle était pour l’embellissement de la langue française, mais ceux qui la pratiquent, gagnent quoi en parlant cette langue française? Pourquoi, elle s’aligne sur les autres pour sanctionner les coups d’état en Afrique au lieu de chercher à comprendre les causes avant de juger les conséquences? Une porte de sortie de toutes les organisations mortifères qui empêchent le développement de l’Afrique, est ouverte et les prises de conscience sont à portée de main. Quand on se sent délaissé, on devient comme un naufragé, on s’agrippe à tout qu’on trouve pour éviter la noyade.
On ne peut pas vouloir avancer en ayant des chaînes aux pieds où à l’esprit. Or, la francophonie ne joue pas franc jeu dans cette brouille africaine? C’est celui qui porte son bagage qui en connaît le poids. Quand on attaque l’Afrique francophone, cette organisation ne s’y est jamais prononcée pour dire qu’elle va condamner comme si elle appuyait ces fauteurs de troubles et d’atrocités. Depuis que les africains crient au terrorisme, au djihadisme, quelle a été sa position sur ces crimes? Alors, si les africains ont compris qu’elle fait partie des gendarmes pour la maintenir dans cette forme d’esclavage, autant partir que de vouloir jouer le malheureux parmi les heureux. La francophonie ne peut pas nous dire exactement ses fonctions dans les pays qui parlent la langue française en Afrique.
Si c’est pour servir de valets, de laquais, autant se dire adieu gentiment que de rester pour jouer le semblant et voir souffrir des pauvres. Depuis que l’occident pille les ressources minérales africaines, elle s’est une seule fois prononcée pour dire stop?
Le départ de ces trois pays du Sahel doit donner à réfléchir à tous ces comploteurs qui sabotent l’avenir de ce continent qui semble avoir le malheur de parler la langue française car aucun des pays africains francophones n’a bougé d’un iota si ce n’est pour subir les agrégats des occidentaux et si pour une fois, des éveilleurs de conscience arrivent, il faut plutôt chercher à les protéger car la francophonie n’a jamais joué franc jeu, c’est un arbitre qui joue contre les africains.
Pour ainsi dire, tous les pays africains qui se sentent asphyxiés, marginalisés ont désormais un lieu et un cadre d’expression, l’AES. Quand on ne peut pas habiller quelqu’un, ce n’est pas la peine de vouloir le déshabiller. Il faut qu’elle revoit son mode de fonctionnement car à ce stade, elle semble faire partie des gendarmes européens contre l’Afrique. Les langues de développement sont nombreuses dans ce monde. Est-ce que l’Afrique est obligée de parler, la seule langue française pendant que d’autres langues de développement existent? Les asiatiques qui ne parlent pas la langue française sont-ils bloqués comme les africains ? Les indiens qui ne parlent pas cette langue sont-ils hors jeu? Il y a un début à tout.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com