manifestation du collectif 3 years jotnaA LA UNE AFRIQUE 

Gambie: la tension monte entre autorités et le collectif «3 years Jotna»

Les autorités gambiennes ont annoncé l’interdiction du collectif « 3 years Jotna (3 ans, il est temps) » suite à des heurts qui ont éclaté dimanche 26 janvier à Banjul.

Des membres du « 3 years jotna » interpellés

Les autorités ont interpellés une centaine de personnes et ont annoncé l’interdiction « 3 years Jotna ».

Selon le gouvernement, ce collectif mène des actions subversives. Selon le ministre Ebrima Sankareh, cette organisation tente de mener un coup d’État contre le président Adama Barrow.

Ce collectif n’a par ailleurs « jamais été enregistré légalement », ajoute ce responsable. Résultat, le mouvement est illégal. On annonce que la police a arrêté et interrogé 137 personnes. Plusieurs membres de ce collectif sont activement recherchés, dont le porte-parole de ce mouvement.

Pourtant, à l’origine, « 3 years Jotna » est un mouvement apolitique, composé uniquement de citoyens. Des Gambiens qui demandent au président de ne rester que trois ans aux commandes de l’État. Pour eux, il doit respecter l’accord conclu au sein de la coalition de l’opposition. Une branche qui avait soutenu Adama Barrow au moment de son élection.

Quatre journalistes arrêtés

Mais en réaffirmant son attachement à achever un mandat de cinq ans, Adama Barrow a suscité des frustrations au sein de la société civile, déçue par cette promesse non tenue.

Le gouvernement durcit aussi le ton envers la presse : 4 journalistes ont été arrêtés et 2 stations de radio ont été fermées. Selon le gouvernement, ils «incitent à la violence», parce qu’ils ont donné la parole aux leaders du collectif. Saikou Jammeh, le secrétaire général de l’Union de la presse gambienne, dénonce des arrestations arbitraires.

Retranscris par Nicky Jason

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