appel de la CEDEAO à l'armée de la Guinée-BissauA LA UNE AFRIQUE 

Guinée-Bissau: la CEDEAO met en garde l’armée, « restez en dehors de la politique

La CEDEAO a ordonné à l’armée de rester en dehors de la politique et d’observer une position de neutralité absolue face à la présidentielle en Guinée-Bissau.

La CEDEAO à l’armée de la Guinée-Bissau

« Rester en dehors de l’arène politique et observer une position de neutralité absolue vis-à-vis de tous les acteurs politiques », appelle la CEDEAO dans un communiqué.

Les militaires continuent d’occuper plusieurs institutions publiques dont la radio et la télévision publique. Ils retireraient même des fonctionnaires et suspendraient des émissions après que la victoire au second tour d’Umaro Cissoco Embaló.

L’organisation appelle à la fin de « l’anarchie » en Guinée-Bissau. Un pays dont l’histoire a été marquée par de nombreux coups d’états militaires. Cependant, il était bien partie en fin décembre dernier pour élire démocratiquement son futur chef d’Etat.

Les deux protagonistes au second tour sont deux ex-Premiers ministre, en l’occurrence Domingos Simoes Pereira (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo (Madem). Ce dernier a été déclaré vainqueur par la Commission électorale avant d’être contesté par le premier qui a déposé un recours.

Mais la crise s’est aggravée après l’investiture d’Embalo et celle du président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassamá, chef d’Etat désigné intérimaire par les députés, au moment où la Cour suprême ne s’est pas encore prononcée.   

Démission de Cipriano

Cipriano Cassamá a démissionné de ce poste pour raisons de sécurité. Il avait pris pourtant ses fonctions vendredi.

Pour sa part, Embalo a nommé le même jour comme Premier ministre, Nuno Nabian.

Mais la CEDEAO note que la coexistence de deux Premiers ministres sape les efforts de sortie de crise. Elle dit ne reconnaître ainsi personne qui agit en dehors de la Constitution. Elle recommande aux parties d’attendre la décision de la Cour sur le contentieux  électoral du second tour.

Par ailleurs, la Cedeao se dit préoccupée par les graves risques de conflits internes avec l’aggravation de la crise politique prolongée et appelle à une action immédiate. « La Commission de la Cedeao condamne fermement ces agressions et autres actions contraires aux valeurs et principes démocratiques partagés dans l’espace communautaire de la Cedeao. Ces actions sapent l’ordre constitutionnel établi et exposent tous ses auteurs à des sanctions ».

Retranscrit par Jason

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