Tant qu’on n’arrêtera pas de changer et de modifier les constitutions en Afrique, les coups d’état ne prendront jamais fin. Une constitution est comme une personne, on ne peut pas tout le temps changer son nom. Mais en Afrique, pour peu que cela n’arrange pas le pouvoir en place, il fait modifier comme une chemise à retoucher et quand les autres se sentent marginalisés, ils se servent toujours des coups d’état, car là-bas, ce sont les armes qui pointent le bout de leur nez et prêtes à dégainer.
Si l’Afrique s’affiche comme championne des coups d’état, c’est parce que justement, la voix des personnes ne résonne plus et comme les tenants des armes vivent et partagent le quotidien de leurs parents, ils finissent par prendre leurs responsabilités et ce sont des coups d’état à répétition.
Les USA, la France qui servent de modèles à certains pays africains, ces pays n’ont jamais modifié leur constitution, mais en Afrique, c’est monnaie courante et il ne faut pas s’étonner des conséquences de ces changements radicaux à reculons.
Quand on dit que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais plutôt de ses institutions, pourquoi, ils ne font pas preuve d’impuissance devant des réalités et laissent leurs constitutions tranquilles pour renforcer la cohésion sociale?
Quand on a vécu ensemble, il faut savoir se quitter car les œuvres humaines n’ont jamais de fin.
Il faut avoir confiance aux uns et autres pour faire de l’Afrique ce continent riche avoir la force d’exister dans le concert des nations, mais ses fils, élus présidents de ces micros états, font tout pour qu’on la voit comme un continent de mendicité qui a toujours la main tendue vers les autres alors qu’elle est capable de s’offrir les mêmes chances et les mêmes pouvoirs. Il faut éviter de toujours modifier les constitutions en Afrique, cela la fragilise et entraîne toujours des coups d’état. Il ne faut pas que pour la respecter, on utilise toujours des armes.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com