La période électorale approche en Côte d’Ivoire et les ivoiriens se positionnent vers qui peut leur offrir gîtes et couverts. Ils arrivent parce que la campagne approche et certains n’ont pas honte.
On les voit déjà qui s’apprêtent à trahir leur parti politique pour venir s’abriter sous d’autres dans l’espoir de faire partie des pionniers de la victoire. Ils vont trahir. Ils vont entraîner des populations dans leur trahison. Des groupes de soutien à tel ou telle vont se former, initiés par les plus voyants et qui en ont besoin pour se faire une place dans ce petit soleil ivoirien. Des femmes, des jeunes voient en cette période leur traite et on les voit qui courent créer des cérémonies politiques pour s’attirer le regard et les faveurs du boss.
Certains élus qui ont trompé les orientations sont en train de réfléchir pour voir, où le curseur va pointer son nez pour y aller. Comme tout nouveau, tout beau, M. Thiam donne envie de faire politique et on tire le cou et les oreilles pour voir ce qu’il va proposer afin de virer vers son parti politique le PDCI RDA. Il est jeune et peut arpenter les pistes boueuses et les collines glissantes souvent à pied pendant que les deux autres, se feront représenter par leurs cadres, Gbagbo et Ouattara. La danse a déjà commencé et l’effervescence bat à la chamade. Les vendeurs d’illusions comme disent certains, ont de beaux jours devant eux pour mentir ou dire la vérité selon. Certains partis politiques ont peur d’égrener leur projet de société pour ne pas se faire voler sur les grandes lignes et on les regarde.
Ils vont se bousculer, se marcher dessus, se piétiner, rien que pour se positionner devant le boss, le gourou et lui tenir les plus belles phrases avec des applaudimètres truqués d’avance et non sincères, mais la politique c’est aussi son art de roublardise et le peuple danse au son de la musique et des fanfares, sous le soleil parfois ardent, sauf la pluie qu’ils craignent. C’est la période où les loueurs de bâches, des chaises, des sonorisations font se faire des pactoles. Les loueurs de voitures se frottent déjà les mains, parce que leurs voitures peu importe les marques, sortent du vendredi pour revenir les dimanches soir ou lundis matins. Tout le monde y gagne, mais les acrobaties des cadres sont attirantes.
Ceux qui sont partis, vont revenir. Quand ceux qui sont partis reviennent, on les taxe de couards, mais la politique rime avec ça. Les hommes de médias, certains arrivent à convaincre des leaders pour qu’ils deviennent leurs responsables de communication, quand bien même qu’ils sont limités à ces tâches, comme ce sont des relations de longues dates, on leur confère ces tâches et la machine rouille avant de démarrer.
Les chefs des villages sont tout le temps obligés de se vêtir de leurs plus beaux pagnes dorés pour s’exposer sous les chapiteaux pour souvent ne pas voir de près celui pour qui, on les expose comme des bois de chauffe.
Si dans ça, il y a une petite dose de sincérité, de bonne foi et d’honnêteté, le peuple n’allait pas souffrir car, après cette période électorale, c’est fini.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com