jeudi, juillet 10, 2025
CÔTE D'IVOIRE

Ils ont mis le feu dans la mémoire ivoirienne.

L’histoire est récente en Côte d’Ivoire. Donc, ce qui nous motive, peut rafraîchir nos mémoires. À quoi a servi et pourquoi, pendant les différentes crises politico-armées en Côte d’Ivoire, certains ont mis le feu dans tout ce qui appartenait aux ivoiriens surtout leur culture et leur mémoire?

Ils ont tenté de reconstituer la bibliothèque nationale, les œuvres universitaires, s’ils avaient cette vision d’enrayer l’ivoirien. Ils avaient mis le feu dans la mémoire de l’ivoirien à cause de son hospitalité. Cette hospitalité qui lui a coûté la vie. Ce que j’écris ce matin, n’a rien à voir avec la politique, mais je tente de proposer un pan de ce qui a été le malheur des crises militaires dans ce pays.

La mémoire de l’ivoirien n’existe plus. Il ne peut plus se défendre. Il subit et se laisse entraîner par ceux qui ont pris de l’ascendance du mal et de la violence sous toutes les formes. Un peuple sans culture est un peuple vide. L’ivoirien n’a plus de culture parce qu’il continue de lutter contre cette invasion, l’échec des intellectuels qui semblent chercher à satisfaire à leur autosuffisance multiforme et ont participé à la destruction de l’homme ivoirien.

La Côte d’Ivoire semble être sous occupation ou du moins, elle l’est tout lui donne du tournis. Les archives ivoiriennes ont été brûlées, même si aujourd’hui, on tente de tout reconstituer.  Cette belle histoire est enfouie dans les palabres politiques. Il faut que les autorités ivoiriennes fassent ce constat triste. Elles se battent pour leur vie et celle de l’ivoirien dont elles vautrent de le reconstituer sous l’appellation d’ivoirien nouveau, qui n’est jusque-là pas venu parce qu’il ne sait sous quelle forme venir; l’histoire de ce pays n’existe plus.

Qui pour la faire revivre, mais avec qui et avec quoi? On supprime un pan, le plus naturel, son histoire, cet aspect culturel pour donner des noms ivoiriens si ce n’est pour amuser la galerie. Les bases militaires étrangères installées dans ce pays, c’est pour protéger leurs intérêts, comme l’acquisition des terres. Ils divertissent le débat. 

Les autorités actuelles ont toutes échoué et il faut que les nouvelles classes à venir repensent l’histoire. La Côte d’Ivoire est sous occupation et il faut une vraie équipe qui aime viscéralement ce pays pour aller de village et en hameau, pour écouter les survivants afin de reconstituer l’histoire. La politique a ouvert les portes et a fermé le débat.

Il faut que certains intellectuels africains et ivoiriens, se penchent sur cette perte volontaire pour occuper ce pays. C’est un clin d’œil aux sachants de se pencher sur le cas de la Côte d’Ivoire qui n’a plus de spiritualité, ni culture, dont la tradition patauge. C’est pourquoi, je ne donne pas de chiffre juste pour partager ce constat qui occupe la plus grande partie de mon existence sur cette terre des hommes. Alors, je voudrais inviter les intellectuels surtout les historiens, sociologues, philosophes, scientifiques, tout ce beau monde qui sait où puiser l’eau pour nourrir un peuple de se pencher sur ce qui me trottine l’esprit, sinon, j’ai la ferme conviction que si rien ne se fait, tôt ou tard, d’autres conflits opposeraient les ivoiriens aux prédateurs non nationaux.

On brade des terres à des nouvelles multinationales, sans oublier celles qui existaient déjà et qui ont plus de moyens que les nationaux et quand l’heure du bilan va sonner, ça sera déjà trop tard. L’occupation se ferait sentir, dites-moi, nous ne retomberons pas dans ce que nous assistons en Israël? Les plus forts tenteront d’exterminer les plus faibles.

Je ne suis pas historien, je ne suis qu’un observateur de la vie sociopolitique de mon continent surtout de mon pays la Côte d’Ivoire qui perd pied et si rien n’est fait. Qui vivra un autre vrai drame, comme les aborigènes en Australie qui ont été décimés par les blancs et sont mis en minorité. Pendant que les blancs occupent les terres fertiles et fécondes, les nationaux sont relégués sur les terres arides.

Un peuple qui n’a pas de mémoire, de culture, d’histoire encore moins sa tradition piétinée comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, où compte-t-il aller? Ils ont tout brûlé et personne n’en parle. Ils ont tout pris et personne n’en parle. Ils font toute sorte de pression pour éloigner les nationaux de leur existence vitale, personne n’en parle et tout ce qui les préoccupe, la politique pour mentir et se faire des fortunes avec la complicité des occupants. Les ivoiriens ont assez prié des dieux qui ne comprennent pas leurs cris et tout le monde tourne en rond.

Les vrais espaces vitaux ne leur appartiendraient plus et c’est là que se trouve ma crainte, je peux m’être trompé, c’est possible, si ce n’est qu’un rêve, qu’on ne me juge pas, mais souvent il faut faire attention à certains rêves.

                                      Joël ETTIEN  

              Directeur de publication : businessactuality.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *