Lycée moderne de KatiolaINVESTIGATION 

Katiola: L’amicale des anciens élèves volent au secours du lycée moderne

 Et si les anciens du lycée moderne de Katiola, n’avaient pas fait parler leur cœur, que deviendrait cet établissement ? Dans les années 1980, la ville de Katiola vibrait au son des valeurs et non des moindres. La Côte d’Ivoire sortait des frappes des nouveaux collégiens. La période des baptêmes et nous étions les tout derniers de cette génération.

Le Lycée moderne de Katiola reçoit une bouffée d’air

Situé au-dessus d’une colline, le collège va devenir lycée sous la bienveillance du général Thomas d’Aquin, maire fraîchement nommé. Pour ceux qui ont connu cette période faste et surtout pédagogique, la ville faisait rêver et tout y bougeait. Qui ne voulait pas envoyer son enfant fréquenter cet établissement ? L’enseignement qui y était dispensé était d’une extrême rigueur qui produisait la qualité et nous autres, avions eu cette chance de le fréquenter. Nous étions très fiers et nombreux.

L’internat accueillait les enfants venus de très loin, comme Akohi, Ettien, Amy, Demba, Ahoutou Daniel etc. Il ne se passait pas de weekend sans animation, théâtre scolaire, sports, on ne chômait pas et l’envie de revenir vite après les vacances reprendre nos activités nous poussait à être sous le mât le lundi matin pour le salut aux couleurs. Les années passant, beaucoup d’entre nous après l’obtention du BEPC, étaient orientés dans d’autres établissements en fonction de leurs valeurs dans les matières.

En 1985, le collège moderne devint lycée et nous autres sommes restés pour poursuivre nos études. les salles des dortoirs, le réfectoire, l’infirmerie, le dortoir des filles qui jouxte le terrain de handball, autant de beauté que nous avons du mal à oublier. Nous avions aussi bénéficié d’une grande salle de spectacle où on organisait nos grandes conférences, théâtre, et l’extension qui lui a permis de devenir lycée, enjolivait la grande superficie.

Des images qui nous sont remontées ces derniers moments font état d’un délabrement très avancé et notre joyau architectural, a perdu de sa renommée, quand bien-même qu’il porte l’illustre nom du général Ouassenan Koné. Aujourd’hui, les élèves n’ont plus d’eau, la toiture des salles de classe est portée disparue et le lycée se meurt. Heureusement un d’entre ceux qui y ont fréquenté a lancé un SOS pour sauver notre patrimoine.

Ainsi, naquit une association des anciens du lycée moderne de Katiola, afin de venir au secours de notre temple de savoir. L’association des anciens est née. Des cotisations sont levées et la somme collectée est en train de servir à rétablir les salles de classe décoiffées.

La question, quel organisme s’occupe des établissements comme le lycée moderne de Katiola ?  Dédicace à tous ceux qui gardent comme nous de bons souvenirs de Katiola, du temps du maire Thomas D’Aquin.    

Aujourd’hui, certains parmi nous sont devenus journalistes, juristes, officiers dans l’armée, des médecins, hommes d’affaires, enseignants et nnous ne pourront citer tout le monde.

                                                      Joël ETTIEN
                Directeur de publication: businessactuality.com

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