Selon Séoul, la Corée du nord aurait présenté samedi deux nouveaux types de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), lors d’un grand défilé militaire. Pyongyang pourrait procéder ce week-end à un nouvel essai nucléaire.
Au cours du grand défilé organisé samedi 15 avril pour le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, le fondateur du régime communiste nord-coréen, Pyongyang a présenté deux nouveaux types de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), estime l’armée sud-coréenne.
Un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS ou SLBM en anglais) est un missile à têtes nucléaires lancé depuis un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE).
Les observateurs se demandent si la Corée du nord ne va pas procéder à un sixième essai nucléaire ce week-end à l’occasion de la fête nationale.
La tension est montée ces derniers jours dans la péninsule coréenne alors qu’un groupe aéronaval américain s’approche de la région. La Corée du Nord a appelé samedi les États-Unis à mettre fin à leur « hystérie militaire » sous peine de représailles.
Kim Jong-un, l’actuel dirigeant, a déclaré samedi avant le début de la parade militaire que la Corée du Nord était prête à répondre par le nucléaire à toute attaque nucléaire qui la viserait, répondant indirectement au président américain qui a promis de « traiter » le « problème » nord-coréen.
De son côté, la Chine a averti vendredi qu’un « conflit peut éclater à tout moment » : quiconque en sera à l’origine « devra assumer une responsabilité historique et en payer le prix », a martelé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, répétant que « le dialogue est la seule issue ».
Pékin plaide depuis plusieurs semaines pour une solution dite de « suspension contre suspension » : Pyongyang doit interrompre ses activités nucléaires et balistiques et Washington ses exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud, des manœuvres annuelles considérées par le Nord comme une provocation.
« L’INFLUENCE POLITIQUE CHINOISE SUR LA CORÉE DU NORD EST PLUS LIMITÉE QUE CE QUE L’ON CROIT »
« Très inquiète », la Russie a, de son côté, appelé toutes les parties à la « retenue » et mis en garde contre « toute action qui pourrait être interprétée comme une provocation ».
FRANCE 24