Le régime ivoirien ne communique pas et des situations sociales se retournent contre lui et le culpabilisent. La situation des casses a soulevé de vives polémiques et il a fallu qu’une consœur prenne sur elle, d’inviter des sachants pour nous éclairer sur certains pans de cette casse qui a failli tourner au drame. Même si on ne sait pas où se trouve la vérité, on sait une chose que les 4 milliards annoncés, ne l’ont pas été distribués aux victimes.
Maintenant revenons aux habitants du village d’Adjamé. En voulant manger dans les deux joues, on finit par perdre la nourriture. Voilà un peuple qui, chaque année, organise des fêtes de génération pour en choisir un chef et ces nouveaux chefs, interviennent à chaque occasion où il y a des sous, ceux-ci, exigent leurs dûs. À force de vouloir réclamer tout le temps de l’argent pour leur bien-être, ils vont subir des désagréments graves qui vont contribuer à leur isolement.
De deux, je ne comprends pas l’attitude de l’opposition qui a sauté sur cette affaire comme si, elle n’avait pas d’autres préoccupations à régler. On s’approche des échéances électorales, il y a des mécaniques, elle donne l’impression d’avoir du recul face au pouvoir et du coup, elle s’est jetée sur cet incident pour en faire un problème d’état et voilà qu’à la suite de cet incident, tout le monde s’est rendu, chez les Atchan pour compatir comme s’ils avaient eu un grave incident, un problème. La gestion de cette casse par l’opposition a été trop précipitée et certains opposants ont été induits à l’erreur, car en écoutant les différents intervenants sur le plateau de notre consœur, la vérité est sortie. On nous a fait croire que les impactés avaient été dédommagés, alors que l’argent a été placé sur un compte séquestre.
Il faut que le pouvoir ivoirien communique sur des sujets sensibles comme celui qui se pose en ce moment. Sans communication, il est obligé de se défendre quand il se sent attaqué.
On apprend aussi que l’état paie des redevances à la société qui fait le Y4 et ce qu’il verse à cette société, peut permettre à la construction des centres de santé, des écoles. La gestion du pouvoir des choses d’intérêt général n’est pas sue par le peuple pour qui, tout est réalisé, ce que nous déplorons. Il faut que le pouvoir fasse l’écho de ce qu’il fait pour la population. Ce spectacle hideux ternit l’image du régime qui encaisse avant de riposter et ce n’est pas agréable. Désormais, il faut songer à rectifier le tir car avec autant de moyens qu’il dispose, ce ne sont pas les communicateurs qui manquent à l’appel, on ne parle pas de journalistes, mais des consultants en communication et on en trouve à chaque coin de rue. Il faut corriger ce manque de communication, l’image du pays et de son président en dépend.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com