Le mur de la méfiance doit tomber en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Le tribalisme est réel dans le paysage politique ivoirien.

Le tribalisme politique existe en Afrique noire, surtout en Côte d’Ivoire et pour ceux qui en sont conscients, ils en profitent pour émerger. On ne peut pas gagner d’élections en Côte d’Ivoire si on ne commence pas par sa propre région. Les partis politiques ivoiriens sont calqués ou tirent leurs sources électorales sur la région natale de leur leader. Il y a quatre grands groupes ethniques, les Krou, les Akan, les Mandé et les Voltaïque qui se battent en promouvant leurs fils. Ainsi, ce n’est pas le programme de société mais la tête de leur fils.

Les Akan représentent 42% de la population, les Mandé 27%, les Voltaïques 16% et les Krou 15%. A partir de ces chiffres, on comprend aisément la bataille électorale.

Les partis politiques se fondent sur ces ethnies. Le PDCI RDA est considéré comme étant la chasse gardée des Akan majoritaires selon le chiffre. Les Krou dont est issu, le président Gbagbo, qu’on retrouve à l’ouest ivoirien, si le président Gbagbo ne donne pas de consignes de vote, s’il n’est pas lui-même dans la compétition, il sera difficile de gagner des cœurs, dans cette partie ivoirienne. Les Mandé et les Voltaïques qui se mêlent souvent, se disent souvent marginalisés, sont au pouvoir actuellement et se battent pour le conserver car se disant, majoritaires car 27%+16%= 43%.
Prenons, un exemple. Dans le V baoulé où est implanté le PDCI RDA, si le président Bédié ne va pas aux élections et qu’il n’adoube pas un candidat, ses parents resteront chez eux ou traiteront ce dernier de l’avoir trahi et le ministre actuel de la réconciliation et de la cohésion nationale, KKB en paie les frais, pour s’être candidaté contre la volonté du roi. Il se trouve suspendu car la gestion du PDCI RDA, ne se fait pas comme une association mais comme un royaume.

Si Ouattara et Gbagbo ne vont pas aux élections et qu’ils ne cautionnent pas un candidat, ceux qui s’en démarqueront, paieront le prix fort de la trahison.

 Pourtant, au regard de l’évolution, on peut tout au moins lire les programmes de société que les candidats et leur parti qui les accompagne, avant d’opérer un choix, mais en Côte d’Ivoire, c’est d’abord et avant tout, un problème de personne et d’ethnie.

Pour les élections à venir où tout le monde demande que les trois ténors de la vie politique ivoirienne n’en prennent part, si un cadre veut aller compter sans l’aval des patrons, même  indépendant, il mordra la poussière.

Le tribalisme existe bel et bien dans la politique ivoirienne et ne pas en tenir compte, foire tous les calculs et pronostics.                                         

  Joël ETTIEN
                              Directeur de publication: businessactuality.com

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