Lettre ouverte au président du PDCI-RDA, Monsieur Tidjane THIAM
Vitry, le 05 Décembre 2024
Jean BLEZON
37, Rue Vercingétorix
94400 Vitry-sur-Seine
France
Monsieur Thiam TIDJANE
Président du PDCI-RDA (Parti Démocratique Côte d’Ivoire Rassemblement Démocratique Africain)
Objet : Note de clarification.
Monsieur le Président,
Je vous adresse cette correspondance, en tant qu’ancien pionnier du PDCI-RDA, pour vous donner ma lecture de certains faits dans notre pays et vous demander une clarification ferme sur votre choix politique. Je puis vous rassurer d’entrée que je ne suis d’aucune obédience politique et je ne souhaite militer dans aucun parti. Autrement dit, ma patrie, la Côte d’Ivoire, reste mon parti. Et c’est de cette Côte d’Ivoire martyrisée, égorgée, traumatisée, assassinée par la France, que je vais vous parler. Ce pays que j’estime être la boussole et le refuge du peuple ivoirien mais dont la France fait un cercle dirigé par un chef qui règne sur deux cents personnes !
Bien avant, par devoir de courtoisie, ma modeste personne n’est pas à cacher : je me nomme Jean Blezon, né le 15 juillet 1932 à Kéglobly dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Je suis un esclave français, devenu aujourd’hui Français de seconde zone en France. Je n’ai pas fait les bancs comme vous, je n’ai donc aucun bagage intellectuel si ce n’est que j’ai connu les travaux forcés entre huit et treize ans. Cependant, les sévices corporels et autres brimades subis de l’homme blanc ne m’ont pas empêché de devenir un écrivain-penseur.
Monsieur le président, j’évoquerai ici quelques raisons qui me poussent à vous écrire. La première est que vous connaissez la Côte d’Ivoire mieux que moi, pour avoir été ministre dans un gouvernement ivoirien. Cela m’amène à rappeler un peu vos origines, vous le digne fils du pays. Votre père Amadou Thiam et votre mère Mariétou Sow sont bel et bien Sénégalais. Votre père particulièrement a fait le choix d’être au service de la Côte d’Ivoire en 1956, il était journaliste à cette date-là avant de devenir, en 1959, directeur de la Radio ivoirienne. Il a été promu ministre de l’Information le 15 février 1963 ; après trois ans de fonction, en 1966, il est nommé ambassadeur au Maroc pour le compte de la Côte d’Ivoire. À son retour à Abidjan, il réoccupe le poste de ministre de l’Information en 1978. Madame Khady Racine Sow est, si ma mémoire ne me trahit pas, la deuxième femme du père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny, après celle d’Abengourou. Mais votre mère est la sœur de votre tante Khady Racine Sow. Attention, comprenons-nous bien ! Je ne soulève pas de débat. J’essaie de restituer les choses dans leur contexte. Je n’ai aucun problème avec votre lignée : vous êtes un digne fils qui a servi la Côte d’Ivoire il y a quelques années.
Cependant, Monsieur le Président, et c’est deuxième raison qui me motive à vous écrire, vos actes aujourd’hui ont commencé à trahir notre pays. Voyez-vous, moi qui vous écris, je suis Ivoiro-français, et aujourd’hui mes enfants prennent leurs racines dans le pays d’où vient leur père. Il est vrai que vous êtes né dans la cour des grands et vous êtes un Ivoirien véritable, cependant mon frère Balla Kéïta nous disait au PDCI-RDA : « Un homme doit avoir tous les deux pieds dedans ; s’il a un pied dehors et un dedans, il doit se trouver au dehors. »
Je suis sûr que vous serez un bon président pour la Côte d’Ivoire, mais avez fait deux faux pas, que je qualifie de « fausses notes ». En effet, deux de vos discours, au lieu de provoquer l’entente et l’amour chez les Ivoiriens, comme autrefois, tombent dans une flaque d’eau. Et pourtant, vous dites que vous êtes le petit-fils du fondateur de la nation ivoirienne. Avant d’évoquer les deux fausses notes, permettez que je parle un tout petit peu de votre « grand-père », comme vous le dites si bien. Au départ, cet homme était un communiste avéré avec un talent merveilleux pour son pays. Le père de la nation ivoirienne a risqué sa vie pour son pays et est passé plusieurs fois entre les doigts de la mort. Si cet homme a fait quarante ans au pouvoir, ce n’est pas le fait de discours fallacieux. C’est vrai, il offrait des opportunités aux Blancs, mais les Ivoiriens mangeaient bienà cette époque-là. C’est dire que le dirigeant peut beaucoup manger, mais le pays doit manger à sa faim, pour qu’il y ait une vie équilibrée.
De ces deux fausses notes qui sont les vôtres et que je voulais évoquer, il y a une qui est d’une extrême gravité en mon sens pour ce peuple qui vous a vu grandir et faire vos études, dans ce pays où votre oncle vous a fait ministre du Plan et du Développement. En effet, vous nous dites que « la Côte d’Ivoire n’a rien fait » pour vous et que tout ce que vous possédez, c’est la France qui vous l’a « donné ». Est-ce dire que vous souhaitez prendre les rênes de la Côte d’Ivoire afin d’inviter les Ivoiriennes et les Ivoiriens à travailler pour rembourser à la France ce qu’elle vous a donné ? Vous attendez-vous à ce que ce peuple vote un président qui va l’enfoncer dans la captivité ? Surtout qu’aujourd’hui, deux tiers de notre territoire est vendu et une bonne partie du peuple est sceptique quant au destin du pays !
Oui, nous sommes en train de perdre notre pays et nos diverses cultures, parce que la France a demandé de remplacer les Ivoiriens par d’autres peuples, qui vont s’emparer de la Côte d’Ivoire. Ce qui revient à dire que le peuple de Côte d’Ivoire qu’il est un esclave ambulant. Le bombardement de la résidence présidentielle ivoirienne en 2011 et la tentative d’assassinat de Son Excellence Henri Konan Bédié en 2020 – paix à son âme -, qui a malheureusement valu la décapitation du jeune Toussaint à Daoukro, confirme ce projet de mise sous scellée de la Côte d’Ivoire par la France. Comme si cela ne suffisait pas, l’« héritier du trône » dit implicitement au peuple de Côte d’Ivoire que, s’il est élu président, le pays sera en « captivité ».
Ce projet rejoint bien celui d’un homme dont je vous invite à lire un extrait du discours. Il s’agit de Monsieur Zbigniew Brzezinski, président directeur général de la Banque Mondiale et des loges Illuminati, Rose-Croix et Francs-maçons. Peut-être que vous le connaissez, étant donné que vous êtes l’un des grands pions de ces hautes finances européennes qui vous ont rendu la vie heureuse ! Lisez sagement cet extrait pour mieux comprendre l’histoire du pays que votre grand-père, comme vous le dites, a voulu sauver des griffes des loups européens.
« Chers amis, les choses commencent à se compliquer pour nos intérêts et nous devons vite réagir. Les masses populaires à travers le monde s’éveillent de plus en plus, et cela met à mal tous nos plans conçus avec tant et tant de moyens pour aboutir au nouvel ordre mondial comme l’ont souhaité nos illustres prédécesseurs (Rockfeller, Roschilds, Wishaup…). La grande Asie centrale est en train de nous échapper parce que nous avons sous-estimé par orgueil la Chine et la Russie de Vladimir Poutine. Sans oublier le Venezuela dont nos services ont contribué à la suppression d’Hugo Chavez, le Chili, le Brésil, l’Équateur, l’Inde et leurs satellites naissants. La Syrie ne cesse de nous surprendre par sa capacité de résistance contre nos intérêts géostratégiques. Si nous ne faisons rien, les peuples que nous dirigeons se rendront compte de notre véritable nature et tout ce que nous avons bâti s’écroulera et je ne donne pas cher de nos vies.
Je vais, d’autre part, soulever un point important : nos intérêts en Afrique, et notamment en Afrique de l’Ouest avec le Golfe de Guinée riche en hydrocarbure, risquent aussi de se compliquer. Nous pensions qu’avec la déportation du leader politique de la Côte d’Ivoire à La Haye, les choses s’arrangeraient avec notre homme que nous avons placé coûteusement à la tête de ce pays. Mais aujourd’hui, les choses semblent plus difficiles car notre homme au pouvoir là-bas, n’est pas un leader politique avéré et manque de charisme. Jusqu’à ce jour, il n’a pas réussi à vaincre l’état d’esprit des souverainistes en liberté, en prison ou en exil, en somme, les indigènes. Il vient par sa maladresse de perdre celui (Koné Katinan) qui a été un acteur clé de la victoire économique lors de la crise des banques en l’année 2011. La justice ghanéenne vient de lui rendre sa liberté. Ce genre de chose n’est pas bon pour nos intérêts.
Étant donné que nous préparons le repeuplement de la Côte d’Ivoire par des bras valides venant de la sous-région ouest-africaine, nos services soupçonnent les souverainistes ivoiriens de préparer une révolution. Bien que la France et son armée en Côte d’Ivoire veillent au grain avec l’appui stratégique de l’ONUCI, nous devons trouver une solution, je vous prie, car si l’Afrique aussi s’y met, où irons-nous? Je propose donc une solution de corruption morale et politique dont doivent se charger nos services sur le terrain sous bienveillance française, afin de reconduire notre pion lors des élections en 2015, même s’il demeure un passable chef d’État. En outre, nos ennemis russe et chinois continuent leur avancée, et ce, jusqu’en Guinée-Conakry au sol hyper riche. Il faut agir pour qu’elle ne tombe dans leurs mains. »
Monsieur le Président, celui qui s’est battu pour l’indépendance de ce pays a aimé son peuple, et non une partie du peuple ou une région du pays. Il a pris soin de la Côte d’Ivoire, même si quatre-vingt-quinze pourcent de l’économie de notre pays revenaient à la France. Il faisait tout pour que l’Ivoirienne et l’Ivoirien de troisième zone trouvent à manger correctement. Le père de la nation ivoirienne n’a éprouvé aucun complexe pour avoir été ministre d’État de la France de 13 mai 1959 au 19 mai 1961, et il n’a rien demandé en retour ! Mais vous, le petit-fils, comme vous dites si bien que la France vous a tout donné, combien de temps la Côte d’Ivoire mettra-t-elle pour rembourser cette « gratitude », pour ne pas dire cette dette, quand vous serez aux affaires ?
Si tant est que vous aimez la Côte d’Ivoire, son histoire doit vous interpeller. De 2000 à 2001, l’administration française a entraîné une rébellion au Burkina Faso et envoyé son armée tuer une partie du peuple ivoirien en 2O11. Cette même administration a bombardé la résidence présidentielle ivoirienne, car elle n’a pas d’ami ; même le camp des réfugiés de Nahibly a été anéanti ! D’ailleurs, la souffrance du peuple de Côte d’Ivoire ne date pas de ces dernières décennies. Elle remonte depuis les années 1910, au moment où la France tuait gratuitement les Ivoiriens ; ce qui a déclenché la révolte des Abbey et l’histoire de Rubino à Agboville, dont vous avez certainement entendu parler. Parallèlement, la même année 1910, chez nous à Kouibly, les Blancs coupaient les têtes des indigènes chaque jour de marché. Une autre approche de la souffrance du peuple de Côte d’Ivoire : les massacres du 30 janvier 1950 à Dimbokro, qui ont fait le tour de toutes les régions du pays. Sur la révolte de Dimbokro, le gouverneur Laurent Péchoux a demandé à Paris l’autorisation de décapiter dix mille personnes, pour que le calme revienne dans le pays. En ce temps-là, c’était la tête de Félix Houphouët-Boigny que la France réclamait. Malheureusement, c’est Dimbokro qui a pris le coup ! Pourquoi cela ?
Félix Houphouët-Boigny, devenu mature, a vu venir le moment de négocier l’indépendance de son pays avec l’Europe, en particulier la France. Mais la parole sortie de sa bouche à ce moment-là a été une piqûre venimeuse. Il venait de se mettre à dos la France et l’Europe. D’où les tentatives d’assassinats contre sa personne, parce que des gens tenaient à le remplacer.
Une chose est sûre aujourd’hui, les enfants qui nous remplaceront ne vont pas négocier, ils prendront leur indépendance sans demander votre avis. Même si ce n’est pas dans immédiat, cela viendra et vous n’arriverez pas à les contrôler. Quel est le plan de la France impérialiste sur la Côte d’Ivoire, plan donné au président Ouattara que vous devez remplacer selon la France ? Car les loges illuminati sont très claires : le président Ouattara qu’elles ont installé a failli à son devoir. Dans ce cas, il leur faut une nouvelle personne d’une grande expérience bancaire comme vous, mon fils, pour tenir le peuple de Côte d’Ivoire en esclavage entre les mains de l’impérialiste français. L’extrait du discours de Monsieur Zbigniew Brzezinski présenté plus haut a tout dévoilé: il s’agit du repeuplement de la Côte d’Ivoire ! Mais, c’est normal que vous soyez là pour ce travail gigantesque qui a commencé en 2002 !
Aujourd’hui, le repeuplement que la Banque Mondiale et tous les financiers européens, en particulier la France, ont décidé est en marche. La Côte d’Ivoire est en voie de repeuplement car les nouveaux Ivoiriens qui ont remplacé les 1.500.000 morts entre 2002 à 2020, circulent librement. Ce sont eux qui gouvernent pour la France dite libre. Leur mission est de tuer, d’emprisonner ou de mettre le pays en faillite, au profit de cette même France. Ainsi, les morts de la Côte d’Ivoire rapportent gros à la France !
Sachez-le, Monsieur le Président, le père de la nation ivoirienne, votre grand-père comme vous le dites, est un homme stratège. Et ils sont nombreux, les Ivoiriens qui connaissent comment ce grand homme procédait. C’est vrai, il a failli perdre la vie comme le président Laurent Gbagbo aujourd’hui. Mais vous, quelle est votre véritable mission pour la France ? Les Ivoiriennes et Ivoiriens y voient leur capture dans vos mains. Parce que la France vous a donné tous les biens que vous possédez, d’après ce que vous nous avez déclaré. Ce qui veut dire que vous n’êtes pas prêt pour le continent africain, et votre regard sera fixé sur le continent européen, si nous analysons le fond de votre discours. Et nous savons que tous ceux que la France choisit pour être présidents en Afrique noire, occasionnent des milliers de morts.
Monsieur le Président, cher fils, j’ai été prisonnier politique en 1962 à Yamoussoukro, mais j’ai été en prison pour la Côte d’Ivoire et non pour le président Félix Houphouët-Boigny. Je crois que c’est bien la date de votre naissance et aussi celle de mon premier fils. Voyez-vous, mon fils, je suis le fruit de la Côte d’Ivoire. L’homme que je suis a fait les travaux forcés et a été prisonnier de son pays. Je sais, vous pouvez m’en vouloir, mais si vous ou votre entourage m’en voulez, c’est à la Côte d’Ivoire que vous faites du tort. Pour être honnête, je veux bien que vous soyez un jour le président de ce pays, mais vous ne travaillerez pas pour le peuple, j’en suis convaincu. Car, vous devez aux Blancs français et non à l’Afrique noire, vous chercherez d’abord à rembourser avant de penser à la Côte d’Ivoire.
Voyez-vous, ici en France il existe des spécialistes Afrique, qui n’ont jamais mis les pieds sur le sol noir, mais se disant connaisseurs du continent africain, ils prennent plaisir à détruire le peuple noir. Vous, vous avez des grands travaux dans les grandes finances et vous avez toutes sortes de notoriété, avec une seule femme dans le bonheur. Ce n’est pas le cas pour nous autres qui recevons des brimades avant de gagner notre pain. Mais la vie est un combat, une personne qui comme moi est passée entre les mailles de fer, arrive à survivre.
En disant un peu plus haut que j’ai été l’un des pionniers du PDCI-RDA, je voulais signifier par là que j’ai beaucoup travaillé pour mon pays. Mais, je n’ai jamais attendu le PDCI-RDA pour défendre ma patrie et mieux vivre dans ma nation comme ailleurs. En 1982, un coup d’État était en préparation contre le président Houphouët-Boigny et devait avoir lieu en 1983. Plusieurs fois, j’ai écrit au président de la République, mais il n’a jamais reçu mes lettres. Je me suis vu obligé d’écrire au président de l’Assemblée Nationale d’alors, S.E.M. Henri Konan Bédié. Celui-ci m’a envoyé son chargé d’affaires, Monsieur Madou Pierre, qui m’avait reçu sous un arbre le 27 septembre 1983, sans même m’offrir un café. Ainsi, la Côte d’Ivoire qui rêvait de liberté et de paix a pu éviter un bain de sang.
Je fais ce rappel pour vous montrer à quel point j’aime travailler pour mon pays sans rien demander en retour, et je continuerai à rendre service à la nation pour le bonheur du peuple ivoirien. Je ne suis pas comme ces hommes politiques et tous leurs collabos pilleurs des biens publics. Car, pour beaucoup d’entre eux, il est bien de se faire voir par l’homme français que par son peuple. Cela fait soixante-quatre années que la mainmise du Blanc sur l’Afrique dure, que la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et les banques européennes n’arrêtent pas de piller et d’assassiner les Africains.
Le peuple de Côte d’Ivoire sait que ce sont les grandes instances internationales qui vous envoient, pour remplacer celui qu’elles ont positionné, afin d’achever ce qu’il avait commencé. Ainsi, toutes ces banques font du peuple noir leur rituel, pour s’amasser des trésors. Cela aussi, le peuple noir le sait aujourd’hui. Qu’est-ce que les Ivoiriens et les Africains ne connaissent pas encore et qu’on peut leur cacher ? Nous comprenons donc que les « nouveaux Ivoiriens » qui sont déjà présents et ceux qui viendront, soient sous la protection des grandes puissances. Monsieur Zbigniew Brzezinski, le président des Illuminati et des financiers européens, l’a si bien dit : l’ordre donné est de remplacer le peuple ivoirien par les allogènes.
Cet ordre, associé à la mission de la Banque Mondiale, du FMI et des banques européennes, achève de nous convaincre que la Côte d’Ivoire leur appartient. Ainsi, sans le consentement de l’Ivoirien, l’armée européenne vient envahir la nation ivoirienne.
« Chose dramatique aujourd’hui, ils tentent de transformer la Côte d’Ivoire en Sodome et Gomorrhe d’autrefois, au temps d’Abraham ».
Ce mélodrame qui est installé à la tête du pays des Ivoiriens les empêche de parvenir à un développement culturel. Et cela est l’œuvre des nouveaux Ivoiriens qui, pour la plupart, viennent des pays lointains, en collaboration avec les puissances étrangères. Voici la Côte d’Ivoire à laquelle la France refuse le développement et demande qu’un garçon accouche d’un garçon et une femme accouche d’une femme. Le monde à l’envers !
Ainsi, la nation ivoirienne sombre sous une tempête accompagnée d’un ouragan violent. Elle emporte même des enfants de six à quinze ans qui ne sont rien que des petits garçons dont les parents n’ont pas les moyens pour résister à ce fléau. Bien que les Saintes Écritures enseignent d’être multipliés et de vivre en paix sur la terre, on rame à contre-courant dans un pays où des milliers de personnes, surtout des enfants, meurent. Et quelle est la conséquence de ce qui arrive à la nation ivoirienne quand les Illuminati demandent le repeuplement ?
La conséquence est que nous recevons le « développement », – si on peut l’appeler ainsi -, tel que promis par les rebelles de la France et l’ONU depuis le déclenchement de leur redoutable tuerie sur le peuple ivoirien en 2002. Mais, pour la France qui vous a chéri, c’est le sommet d’une gloire ! En allant couper la tête du jeune Toussaint à Daoukro, nous avons compris qu’elle cherchait noise à Henri Konan Bédié. Aujourd’hui, la France se proclame propriétaire de l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny, du Port Autonome d’Abidjan, de la commune de Port-Bouët, et de Grand-Bassam. Un honnête citoyen ivoirien peut-il accepter cela ?Je pense que non.
Monsieur le Président, je vous disais que j’ai été un baron du PDCI-RDA, mais pas comme ceux qui se remplissent le ventre avec les biens du pays. Personnellement, j’aime ma terre, ma patrie, comme tant d’autres qui hélas ne vivent plus aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai sauvé le gouvernement du père fondateur de la République en 1983, sans contrepartie. Alors je n’accepterai jamais que la Côte d’Ivoire soit vendue par ceux que la France soutient pour tuer les Ivoiriens, comme nous le voyons aujourd’hui.
Espérant que vous clarifierez nettement votre position, je vous prie d’agrée, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.
Jean BLEZON
Écrivain-Penseur