LETTRE OUVERTE DU 21 OCTOBRE 2024 DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ÉTAT DU GOUVERNEMENT LÉGITIME DU TOGO, SE DR EDEM ATSOU KWASI, AUX PRÉSIDENTS DE LA CONFÉDÉRATION DES ÉTATS DU SAHEL (CES)
LA SOUVERAINETÉ INTÉGRALE DU TOGO (SITO), LEVIER DE LA SÉCURITÉ STRATÉGIQUE ET DE LA SOUVERAINETÉ INTÉGRALE DES PEUPLES DE LA CES, DE L’AFRIQUE ET DE SES ILES !
Pour la Souveraineté Intégrale de l’Afrique et de ses Îles, chaque minute compte pour préserver nos Peuples de quelque péril car c’est par nos actes et nos paroles que nous créons le changement !
Excellence Messieurs les Présidents de la Confédération des États du Sahel (CES),
Au nom du Souverain Peuple togolais, le Gouvernement légitime du Togo en exil apporte son plein soutien aux Souverains Peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger suite aux agressions terroristes perpétrées contre vos citoyens et les partenaires russes respectivement les 25, 26, 27 juillet 2024 à Tinzawatène au nord du Mali (près de la frontière algérienne), le 24 août à Barsalogho au nord du Faso, les 15, 16, 17 septembre 2024 à Tillabéri (ouest du Niger près de la frontière du Faso), Diffa (est du Niger), Agadez (nord du Niger près de la frontière libyenne), et le 17 septembre 2024 à Bamako.
La Nation togolaise tout entière également victime de terrorisme exprime sa solidarité compatissante à toutes les familles éplorées et aux blessés enregistrés lors de ces attaques terroristes récurrentes et coordonnées contre les États membres de la CES juste au lendemain de sa création le 06 juillet 2024, et deux mois avant la commémoration du premier anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES).
L’essentiel étant d’avancer, le Gouvernement légitime du Togo réitère ses vives félicitations à la Confédération des États du Sahel (CES) pour le chemin parcouru depuis le 16 septembre 2023 nonobstant les défis majeurs de taille sur le plan sécuritaire qui renvoie à la sécurité stratégique de l’Afrique subsaharienne et subséquemment de l’Afrique tout entière et de ses Îles.
Tout en prenant acte des condamnations de la CEDEAO (05 août 2024) et du Conseil de sécurité de l’ONU (29 août 2024) des agressions terroristes de Tinzawatène et Barsalogho, quid de la réelle implication de ces deux organisations dans l’aboutissement heureux des enquêtes afin que soit mise hors d’état de nuire les terroristes, leurs commanditaires et leurs complices au nom de la défense des droits de l’Homme et de la sacralité de la vie humaine ?
La tentative de déstabilisation du Burkina Faso à partir du Togo impliquant l’ancien Président Paul-Henri Sandaogo Damiba censé être en résidence surveillée au Togo laisse transparaître une implication du Togo dans cet acte de terrorisme international contre la CES. Elle constitue une preuve supplémentaire de ce que notre pays – dont la Souveraineté réaffirmée depuis le 22 février 2020 est confisquée par Faure Gnassingbé auteur depuis lors d’un sextuple coup d’État électoral, militaire, judiciaire, médiatique, diplomatique et constitutionnel – a franchi le rubicon dans son soutien au terrorisme international. Ce que condamne avec la plus grande rigueur le Gouvernement légitime du Togo qui exige que toute la lumière soit faite afin que soit préservée par tous les moyens la sécurité stratégique aussi bien de la CES que de l’Afrique subsaharienne voire de toute l’Afrique et ses Îles.
Faut il rappeler que ce complot international viole les instruments internationaux contractés par le Togo comme le témoignent les dispositions du communiqué final du sommet extraordinaire de la CEDEAO du 24 février 2024 tenu à Abuja, particulièrement le point 45 du chapitre sur le Développement, la Souveraineté et l’Unité de l’Afrique : «A cet égard, la Conférence appelle tous les partenaires à respecter la souveraineté et l’indépendance des États africains et à s’abstenir de toute intervention ou ingérence qui déstabilise les États membres et porte atteinte à l’unité régionale » ?
Les liens d’amitié, de fraternité et de coopération qui unissent nos pays frères dont les populations paient lourdement le prix du sang pour leur sécurité et notre Souveraineté Intégrale requièrent une franche collaboration guidée par l’intérêt supérieur de nos Peuples aussi bien que celui de notre sous région ouest africaine que de toute l’Afrique et ses Îles.
L’histoire retiendra la sagesse et le souci de la Paix de SE Ibrahim Traoré dans ce grave dossier de déstabilisation de la CES via le Burkina par les prédateurs coalisés à la tête desquels se trouve Paul-Henri Sandaogo Damiba, protégé par le pouvoir illégitime de Lomé qui ne facilite guère la demande d’extradition de son complice de fait supposé.
L’implication présumée de Paul-Henri Sandaogo Damiba dans ce complot international de déstabilisation de votre confédération met en lumière la complexité des dynamiques politiques et militaires qui se jouent dans la région du Sahel contre la Souveraineté des Peuples d’Afrique et de ses Îles, laissant transparaître subséquemment les enjeux géopolitiques sous-jacents.
Le Gouvernement légitime du Togo dénonce vigoureusement cette trahison des relations de confiance, des accords de sécurité et des instruments internationaux par les autorités illégitimes de notre pays, coutumières depuis des décennies des manoeuvres de déstabilisation des pays frères à l’instar du coup d’État du 15 octobre 1987 ayant coûté la vie au Grand Panafricain de regretté mémoire, SE Noël Isidore Thomas Sankara.
Votre action résolue et positive relativement à la Souveraineté Intégrale de l’Afrique et de ses Îles illustrée par votre décision courageuse du 16 septembre 2023 de constitution de l’Alliance des États du Sahel (AES) puis de sa transformation en Confédération des États du Sahel (CES) le 06 juillet 2024, aussi salutaire qu’elle soit pour vos peuples et le nôtre épris de Liberté, de Justice sociale, de Prospérité partagée pour tous et de Souveraineté Intégrale sonne comme un crime de lèse majesté aux yeux des prédateurs coalisés déterminés à mettre sous éteignoir notre continent dont ils ne souhaitent aucunement la Radieuse Renaissance.
La lutte souverainiste qui vous coûte la déstabilisation de votre confédération est la même pour laquelle le Président légitime et Père de la Souveraineté Intégrale du Togo (SITO), SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, candidat de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) élu de façon écrasante (plus de 70¨% avec un taux de participation de 76,35%) lors de la présidentielle du 22 février 2020, a été assassiné à Tema (Ghana) le 03 mars 2024 deux mois après l’assassinat le 04 janvier 2024 à Stockholm (Suède) du Patriarche de la Nation et Père de l’Alternance, SE Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro.
Notre pays bien avant l’assassinat par la France le 13 janvier 1963 du Père de l’Indépendance, SE Sylvanus Olympio, paie depuis des décennies un lourd tribut pour sa quête de Souveraineté, et est victime d’un complot international à travers la subversion du droit international avec la complicité active de la CEDEAO et de l’UA sous l’impulsion de la France.
La tragédie togolaise avec la déshumanisation de nos populations victimes par surcroît d’assassinats récurrents, de crimes rituels, d’incendies criminels de nos marchés, de violence d’État permanente, de misère et de désolation aurait pu prendre fin si la communauté internationale avait privilégié l’intérêt supérieur du Togo et pris en compte le mémorandum de sortie de crise du Gouvernement légitime du Togo et de la DMK du 14 mai 2021 transmis au G5 (groupe des cinq ambassadeurs représentant la France, l’Allemagne, les USA, l’UE et le Système des Nations Unies) à sa propre demande. Cette tragédie persiste en raison de la non exécution de l’arrêt No ECW/CCJ/JUD/11/2022 du 24 mars 2022 condamnant le Togo et subséquemment Faure Gnassingbé qui a tenté de suborner le Président élu après son énième coup de force qui a bousculé le code électoral, l’agenda de la CENI et violé la sacralité des votes des populations togolaises. Le viol de ladite décision de la Cour communautaire a contribué à la poursuite de l’exil jusqu’aux décès des leaders de la lutte souverainiste actuelle que mène résolument le Souverain Peuple togolais. Les Patriotes togolais paient donc le prix le plus cher au nom de la Souveraineté, de la Liberté et de la Justice sociale, et sont des centaines détenus arbitrairement ou contraints à l’exil à l’instar de SE Jean Paul Omolou et de M. Paul Missiagbeto, Coordinateur national de la DMK.
Le rubicon a été franchi au Togo le 29 septembre 2024 avec deux événements majeurs : la clochardisation de notre peuple affamé se ruant sur des sacs de riz avariés jetés sur des dépotoirs et l’ignominieuse agression des responsables de l’opposition, des journalistes togolais et du député de la CEDEAO, M. Guy Marius Sagna nonobstant les pertinentes dispositions des articles 1 et 4 de l’Acte additionnel A/SA.1/12/16 relatif au renforcement des prérogatives du Parlement de la CEDEAO du 17 décembre 2016 de la cinquantième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO tenue à Abuja.
Déjà le 18 août 2022 dans une lettre ouverte à la CEDEAO, le défunt Président légitime du Togo, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, attirait l’attention du Président en exercice d’alors, SE Umaro Sissoco Embalo, sur le fait que : « Les grandes nations naissent dans la foi et l’enthousiasme. Elles meurent dans l’incrédulité et le cynisme. L’énucléation de cette crise politique sans précédent constitue un impératif éthique pour la CEDEAO, ce d’autant plus que c’est du Togo que provient l’anomalie qui a introduit la grave infection maligne de la stabilité politique dans notre sous région que vous souhaitez guérir. A ce tournant particulier de l’histoire de l’Humanité avec l’émergence d’un monde multipolaire, seul et rien que seulement un traitement étiologique conséquent et vertueux des crises politiques et géopolitiques redonnera vie et perspectives aux États membres de la CEDEAO. On ne répond pas à la dystopie par une utopie qui se transformerait vite en dystopie à son tour. On y répond par le règne de la vérité et le respect du réel, et cela s’entend dans le cas d’espèce par l’exécution de l’arrêt No ECW/CCJ/JUD/11/2022 du 24 mars 2022 de la Cour de Justice de la CEDEAO avec le transfert pacifique du pouvoir au Président démocratiquement élu en toute Souveraineté par le Peuple togolais…».
Peine perdue puisque la CEDEAO tout comme la Communauté internationale sont restées de marbre jusqu’aux assassinats de nos illustres leaders (tandem Kpodzro-Agbéyomé), et pire encore mutiques sur le coup d’État constitutionnel opéré le 06 mai 2024 par Faure Gnassingbé en violation de la Constitution du 14 octobre 1992 de même que du droit international notamment les articles 1 et 2 des Sections I et II du Protocole A/SP1/12/01 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance additionnel au Protocole relatif au mécanisme de prévention, de règlement et de gestion des conflits ; tout comme l’article 23 de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union Africaine (UA).
Avec force rappel a été fait au monde entier par le Souverain Peuple togolais à travers son boycott sans précédent du 29 avril 2024 de la mascarade de double scrutin législatif et régional de l’infamie que représente la dictature militaro-clanique néocolonialiste multidécennale des prédateurs coalisés qui a sabordé la Souveraineté du Togo sur tous les plans, et participe à la déstabilisation de l’Afrique et ses Îles.
Fort de ce qui précède et eu égard aux tensions géopolitiques mondiales actuelles marquées par la transposition en Afrique subsaharienne notamment au Sahel de la confrontation violente entre l’OTAN et la Russie avec le risque d’extension aux pays de l’Organisation de Coopération de Shangaï (OCS); le Gouvernement légitime du Togo vient au nom du Souverain Peuple togolais interpeller la Confédération des États du Sahel (CES) sur son partenariat privilégié avec le pouvoir illégitime de Faure Gnassingbé impliqué dans la déstabilisation de la CES et servant de cheval de Troie au sionisme international et aux prédateurs coalisés qui s’affranchissent du droit international et violent massivement çà et là les droits de l’Homme.
Au moment où tous les peuples aspirent davantage à la Souveraineté réaffirmée avec force tout au long de cette année 2024 que ce soit en République Démocratique du Congo (RDC), en Nouvelle Calédonie, à Mayotte, en Palestine, au Liban ou ailleurs, le défi sécuritaire est primordial car aucune Souveraineté ne peut être défendue dans notre monde au bord de l’embrasement sans le respect des légitimes aspirations des peuples et des instruments internationaux contractés par nos États. A ce titre, la sécurité stratégique de toutes les nations de l’Afrique subsaharienne doit être privilégiée dans l’ostracisation de tout ce qui pourrait l’entraver et qui en réalité n’est que de l’anti panafricanisme.
Tout ce qui se produit sert toujours un objectif supérieur et la séquence des événements de fin juillet à fin septembre dernier lève le voile sur quelque illusion nous rappelant que l’histoire ne se répète pas lorsqu’on est sur une nouvelle voie !
Le grave scandale diplomatique survenu à Lomé le 29 septembre 2024 illustre bien la défiance du droit international, et l’implication récurrente du régime illégitime de Faure Gnassingbé dans des manoeuvres de déstabilisation de l’Afrique et de ses Îles constituent autant de preuves qui interpellent la responsabilité collective des pays véritablement engagés dans la lutte souverainiste à redresser les dysfonctionnements du passé entravant la Souveraineté de nos peuples, et mettre fin au bréviaire de l’impunité garantie par la CEDEAO et les prédateurs coalisés à la plus vile des dictatures sur Terre que représente le régime illégitime de Faure Gnassingbé.
Il est temps de se débarrasser partout sur notre planète de tout ce qui constitue des menaces sécuritaires à la Souveraineté des Peuples, et il urge que le Togo pris en otage par Faure Gnassingbé et des réseaux obscurs cesse d’être un État au soutien du terrorisme international, la plaque tournante de la haute criminalité et des trafics de tous genres.
Il urge donc d’intégrer l’enjeu crucial de la Souveraineté Intégrale du Togo (SITO) qui constitue un levier important de la Sécurité stratégique et de la Souveraineté des Peuples de la CES, de l’Afrique et de ses Îles.
Veuillez agréer, Messieurs les Présidents de la Confédération des États du Sahel (CES), l’expression de ma plus haute considération.
Dr Edem Atsou Kwasi
CC : Son Excellence Assimi Goïta
Président de la République du Mali
Son Excellence Ibrahim Traoré
Président de la République du Burkina Faso
Son Excellence AbdourahamaneTiani
Président de la République du Niger
Son Excellence Cyril Ramaphosa
Président de la République d’Afrique du Sud
Son Excellence Mohammed Ould Ghazouani
Président de la Mauritanie et Président en exercice de l’Union Africaine
Son Excellence Bola Tinubu
Président de la République Fédérale du Nigéria et Président en exercice de la
CEDEAO
Son Excellence Vladimir Poutine
Président de la Fédération de Russie
Son Excellence Joe Biden
Président des USA
Son Excellence Emmanuel Macron
Président de la République française
Son Excellence Olaf Scholz
Chancelier fédéral de la République d’Allemagne
Son Excellence Keir Starmer
Premier ministre du Royaume Uni
Son Excellence Antonio Guterres
Secrétaire Général de l’ONU
M. K. Bertin Somé
Secrétaire général ad interim du Parlement de la CEDEAO
Mme Roberta Metsola
Présidente du Parlement européen