Coup de force au Mali ?Uncategorized 

Mali: Doit-on nous attendre encore à des coups de canon?

Le Mali est calme ce matin au réveil des filles et fils qui suivent, subissent les agrégats politico-militaires, quand ils n’ont pas le choix. Quand on sait aussi que le seul langage des hommes en armes, c’est le fusil, doit-on encore nous attendre à des détonations un matin?

Quand on est encore assis sur la dent du caïman et qu’on est rassasié, on évite de qualifier l’odeur provenant de sa bouche. La rancœur des hommes armés n’a rien avoir avec celle des civils car ce sont des êtres humains qui ne supportent pas du tout l’injustice et l’ingratitude. Tantôt, ils ont fait croire que ce sont les civils qui ont orchestré leur coup d’état et ont décidé de mettre les hommes armés devant pour faire joli, mais nous voilà, retombés sur nos vieux pieds. Le divorce qui vient de se prononcer entre les ténors de ceux qui voulaient mettre de l’ordre dans ce désordre chaotique qui sévissait dans le Mali, à savoir, les tueries barbares, quand ils ont claironné leur voix à l’unisson, nous leur avons donné blanc sain. Les plus douteux qui, jusque-là, refusent de jubiler sachant qu’entre civils et militaires, il ne peut y avoir d’entente et qu’il fallait leur donner un minimum de temps, 2 à 3 ans, Assimi Goïta vient de leur donner raison. Si c’est son nom que nous citons, quand on est père d’une famille, il y a des décisions à surseoir car le vieux, le chef de famille, mange sa barbe.

Les enjeux sont trop énormes pour que pour peu, ils se mettent sur leur orgueil et leur fierté pour booter hors d’état de gain, tout un grand projet. Les autres qui ont cru en eux, sont dans une angoisse qui perturbe leur sommeil car quand on décide de faire chemin ensemble et qu’un seul est boiteux, la marche n’est plus la même, pendant que l’ennemi s’approche. Que retenir de ce divorce en plein vol entre le premier ministre Choguel Maïga et le président Assimi Goïta? Rien du tout car on ne se bat pas aux chevets d’une mère malade. Les deux ténors de cette révolution qui nous avaient donné de l’oxygène oublient, qu’ils ont trop d’ennemis, postés juste aux frontières de leur pays?

Le pouvoir corrompt. Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais. L’histoire politique du monde contemporain est intemporelle. Redis-le à Assimi Goïta. Dis lui encore que la liberté n’est pas le pouvoir de faire ce que l’on veut, mais le droit de faire ce que l’on doit. La France et le bloc occidental sont en reconquête de lustres, une réponse d’un auteur.

Nous sommes très inquiets. Au moment où on s’attendait à des annonces heureuses d’espoir, c’est là qu’on nous sert le divorce qui va entraîner dans les semaines à venir des coups de canon, des détonations de fusils pour perturber le sommeil de ce peuple qui a cru en ses propres fils et qu’ils viennent de le trahir. Oui, ce qui vient de se passer, s’apparente bien à une trahison. L’imam Dicko et les autres qui ne croyaient pas en Assimi Goïta, vont rejoindre celui qui l’a pratiqué Choguel Maïga et la riposte ne va pas durer. 

Pourtant, bientôt, le président russe Vladimir Poutine envisage d’effectuer une visite dans ces trois pays, il est obligé d’attendre car on ne sait pas ce que demain sera fait, mais bon Dieu, Assimi Goïta qui est le président de cette transition dont l’aboutissement nous semble incertain, a-t-il pris la mesure des conséquences de son acte? Or donc, ils n’avaient rien planifié quand ils venaient au pouvoir si ce n’est que s’octroyer des gîtes et couverts? C’est triste. Ce qui a tué macaca, tue absolument macoco.

                                     Joël ETTIEN 

    Directeur de publication : businessactuality.com

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