Mali-France: Et enfin le débat sur le départ des militaires français est clos, au suivant.
Enfin la France s’en va, ou, elle est partie et le Mali doit-il jouir des fruits de son combat pour sa vraie indépendance ? Observez très bien, partout où se trouve la Russie, la France fait le dos rond mais finit toujours par plier ses bagages et libérer l’espace.
La France quitte le Mali
Faisons un peu de rétrospective : sans la Russie, le Cuba sous l’ère de Fidèle Castro qui avait essuyé plus de 655 coups d’État, ne serait pas aujourd’hui une nation libre avec une médecine enviée et une stabilité qu’il connaît. Sans cette Russie, la Centrafrique ne serait pas entrain de former militairement son armée, disposer de ses ressources à transformer localement, se débarrasser de tous ces conflits fabriqués pour piller ses ressources minières et les exemples en la matière sont légions.
Donc si le Mali qui est le creuset des luttes émancipatrices de l’Afrique noire après plusieurs appels voit que ce terrorisme et ce djihadisme n’étaient qu’un prétexte pour exploiter son sous-sol et qu’il a réussi à convaincre la Russie, on ne doit pas être sceptiques mais plutôt optimistes et l’encourager à tenir, car cet acte en lui-même, un acte héroïque et historique.
Qui peut penser un seul instant que dans cette zone ouest africaine, un seul pays dépendant viscéralement de la France-Afrique, pouvait se donner à ce jeu et s’en sortir ? C’est quasiment un rêve qui est devenu une réalité et qui mérite réflexion pour les autres. Depuis plus de 400 ans de domination de la France sur ces africains, sans aucun respect, si ce ne sont que du mépris, de l’arrogance, de l’intimidation pour des richesses qui ne leur appartiennent pas. Si aujourd’hui le Mali trace le chemin, inutile de lui tenir des propos pour le faire douter.
On ne peut pas vouloir punir sévèrement un peuple parce qu’il y a eu des militaires qui y ont fait un coup d’État pour lequel tout le monde doit en pâtir ! C’est du jamais vu de telles sanctions drastiques et dramatiques. C’est-à-dire que si le Mali n’avait pas pris toutes ces dispositions, tous les maliens allaient mourir comme des mouches ? Où est donc le côté humain dans cette gouvernance ? Finalement on gouverne qui et pour qui ?
Pourquoi c’est toujours en Afrique noire que de telles pratiques rétrogrades se produisent sans qu’on puisse en tirer les grandes leçons pour éviter leur production ? Ce sont toujours les mêmes scénarios, on applaudit des coups d’État ailleurs quand ça les arrange et on sanctionne les autres quand ils n’ont pas de levier. Quelle est cette politique de deux poids deux mesures ?
Les noirs africains ne sont tout de même pas des démis-hommes ou des êtres inachevés ! Le minimum qu’on puisse leur accorder, c’est de les respecter et de les faire considérer par le reste du monde.
Le Mali vient de se créer ses propres opportunités historiques et demain, c’est chez lui que tous les africains noirs iront se faire soigner. Il aura un système éducatif performant crédible, une armée solide, sans doute qu’il aura son propre missile, etc. Ce n’est donc pas un jeu, c’est une grande page qui s’ouvre et les autres hésitants doivent en prendre de la graine.
La France va beau utiliser des maliens contre ce qui se passe, ils seront toujours déjoués. Assimi Goïta est devenu ce que le syrien Bachar est devenu, un président patriote et soucieux de l’avenir de son pays.
S’il n’y a rien à voir, donc circulez. Le Mali va emprunter de nouvelles voies pour sa souveraineté et il servira encore dans quelques années comme un exemple.
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan
