Mamadi Doumbouya et Assimi GoïtaA LA UNE AFRIQUE 

Mali-Guinée Conakry: A quoi servent ces titres?

À quoi servent ces titres quand on n’a pas terminé la transition militaire? En Guinée-Conakry et au Mali, on vient de voir des titres militaires de haut niveau, alors que la transition n’a pas encore pris fin, est-ce le but de leur transition?

Le colonel Mamadi Doumbouya vient de se faire octroyer le titre le plus honorifique et le grade militaire qu’aucun militaire guinéen ne s’est vu attribuer alors qu’il conduit une transition confuse qui n’a pris fin. Est-ce le but du coup d’état qu’il a fait pour se donner autant de privilèges alors que nous savons tous, qu’il y a trop de choses à faire pour ses compatriotes guinéens. C’est pareil au Mali où le colonel Assimi Goïta vient d’être promu au grade de général. Ce sont des erreurs à ne pas faire quand on occupe la vue du monde entier.

Pendant ce temps au Burkina Faso, les images qui nous parviennent sont des réalités de progrès, d’innovation qui donnent envie de soutenir le capitaine Ibrahim Traoré, qui, ne donne pas cette couardise de s’autosatisfaction. Le Burkina Faso montre une direction de prise de conscience qui mérite du soutien car, IB sait très bien que celui qu’il veut incarner le capitaine Thomas Sankara ne s’est jamais octroyé de titres honorifiques, mais son nom est resté gravé dans les mémoires. On juge tout bon maçon à l’ouvrage et ce n’est pas le maçon qui contraint le regard à son ouvrage.

Ce sont des erreurs de parcours à ne pas faire. Si la transition avait pris fin, ce sont les nouvelles autorités légalement élues qui, en mémoire des efforts et risques pris par les tenants de la lutte, organisent une grande cérémonie au cours de laquelle, elles invitent toute la nation, pour couronner avec tous les titres militaires et civils de haut niveau à ceux qui ont bravé les difficultés pour offrir à leur pays, de nouvelles visions de stabilité pour son développement, mais rien de tout cela, Assimi Goïta devient général et Mamadi Doumbouya devient supra général, il y a trop confusion, alors qu’ils avaient tous les deux le temps. Pour la lutte, ils auraient patienté.

C’est fort de ce constat, nous prions le dynamique Ibrahim Traoré de garder sereinement sa tête et éviter que le vent y entre pour la gonfler pour devenir un loup dans la bergerie. Il fait déjà des prouesses qui parleront de lui et tout concourt à son succès et son nom restera gravé dans l’histoire de son pays et de l’Afrique comme celui de son inspirant, Thomas Sankara qui est devenu, une source d’inspiration qu’il vénère afin de lui assurer la bénédiction et la protection pour traverser la rive car rien ne sert de courir mais il faut partir à point. Nous ne jugeons pas les deux qui ont préféré diriger vers eux, le grand regard, le malien et le guinéen. La reconnaissance du peuple vaut mieux que de lui imposer cette reconnaissance. Ces titres octroyés ne sont pas les bienvenus quand on n’a pas fini de traverser le courant d’eau. C’est notre avis.

                                          Joël  ETTIEN  

       Directeur de publication : businessactuality.com

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