Mali: Hommage au président IBK.

L’ancien président malien, IBK, vient de tirer sa révérence à un moment où il ne fallait pas, mais la date de la mort est la plus suprême hélas !

Le président IBK est mort

Quelle coïncidence avec les évènements douloureux que traverse son pays, la mort vient d’emporter celui qui n’en dormait pas et passait l’éclair de son temps à se culpabiliser, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK).

Personne, en  tout cas personne ne pouvait prédire sa mort en ces temps de crises aiguës que traverse son pays le Mali. La junte militaire qui l’a évincé, ne lui faisait pourtant pas de misère, ou du moins en apparence, sinon on l’aurait su. Les choses évoluent et peut-être son point de vue d’ancien chef d’état pouvait éclairer, mais la mort est passée par là. IBK s’en est allé avec son expérience, sa compréhension ou sa connivence. L’homme a tari dans son isolement.

Ces étudiants des années 60, ont tous été aux affaires dans leur pays. Laurent Gbagbo, devenu président de la Côte d’Ivoire et balayé par la France; Alpha Condé, élu président en Guinée-Conakry, chassé du pouvoir et François Hollande de la France, mal compris, chassé du pouvoir. Quel destin !

En effet, ceux que nous venons de citer étaient des meilleurs amis de facultés et chacun avait juré, pendant leurs études, de gouverner son pays pour apporter le développement à celui-ci et ils y sont parvenus. Toutefois, le manque de peau, les réalités sur le terrain les ont amenés à mordre la poussière.

Ils se fréquentaient et ils s’aimaient. La preuve, le président Gbagbo est inconsolable depuis la mort de son ami, un des meilleurs qui politiquement, le connaissait mieux que tous.

IBK n’est plus, mais on fait entendre que la junte compte lui organiser des funérailles nationales. Même si les interrogations vont l’accompagner de savoir pourquoi c’est maintenant qu’il tire sa révérence, il est parti avec un seul regret: la trahison de l’imam Dicko, qui l’aurait entraîné dans ses déboires.

Son fils qui est réfugié en Côte d’Ivoire pourrait-il participer aux obsèques de son père ? Il y a trop de controverses sur sa mort, mais il dort en ce moment dans un casier froid au moment où il fait plus de 49° C à Bamako, pour un musulman. Le temps trouble ne se prête pas à des funérailles grandioses car ceux-là qui devraient venir agrémenter ces obsèques sont tous fâchés avec son pays. La fameuse CEDEAO a fait fermer toutes les portes d’accès à son pays, pourtant, ses anciens compères souhaitent être présents à ce moment ultime; voilà une des conséquences de ces prises de décisions.

IBK s’en est allé mais son nom sera gravé sur le tableau en or ou en marbre de ceux qui ont gouverné ce Mali qui déchire à nouveau les vieux testaments de l’histoire africaine. Il est parti, bien compris ou mal compris, il a été aux affaires et avait vu les réalités de son rêve d’enfant.

Paix à son âme et que vivement son pays recouvre le chemin de sa nouvelle lutte d’émancipation de ces temps nouveaux où les anciens se croient toujours champions, et où les nouveaux ont la chance de voir la nouvelle page pour réécrire de nouveaux noms des héros. Adieu IBK, Gbagbo Laurent vous pleure et nous aussi !

                                                    Joël ETTIEN
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